Après la démission « préventive » le 18 août pour éviter une destitution honteuse du président Pervez Musharraf à la tête du Pakistan depuis son coût d’état non sanglant en 1999, se pose quelques questions sur le futur d’un pays pris dans toutes les représentations symboliques (si imparfaites soit elles) des axes de crise, des zones grises, … Quelques remarques doivent être énoncées pour monter l’immense défi auquel va devoir faire face son successeur.
Il est bon de rappeler tout d’abord, que c’est un des pays qui est doté de la bombe nucléaire (non signataire du TNP) avec vecteur et armes en état de marche depuis 1998 (sous protection, quasi contrôle américain…) ce qui n’est pas négligeable. Le président est donc alors détenteur, décideur et utilisateur de cet instrument de pouvoir, de dissuasion, de réplique, d’attaque avec les interrogations que pose l’irrationalité nucléaire bien étudié dans le cas iranien entre autres.
Au sujet des relations internationales le pays est pris dans deux conflits. Le premier celui qui perdure toujours à la frontière Est face à l’Inde au sujet du Cachemire (plus haut conflit du monde par l’altitude de la chaîne des montagnes) qui même si il n’est pas virulent actuellement, peut être rallumé par l’un ou l’autre des protagonistes lors que l’un est en situation de faiblesse.
A l’opposé, à l'Ouest, les zones tribales entre l’Afghanistan et le Pakistan, régions peu ou pas contrôlées pas le pouvoir central, lieu de repli des talibans combattant la coalition en Afghanistan, lieu d’entraînement, de repos, de formation et de recrutement, font craindre toujours un possible « péril » islamiste avec une prise de pouvoir lors d’une période de transition probable dans un pays au régime peu ou pas stabilisé, dont le processus démocratique n’est pas normalisé.
Par le soutien de l’armée à l’un de ces membres, sous l’ère Musharraf (qui est général), il n’existait que peu de compromission envers les adeptes de la charia avec une politique forte de répressions (assez parallèle au traitement du développement des Frères Musulmans en Egypte par le président Hosni Moubarak).
Dans le camp des réformateurs, la fronde, qui s'est traduit par une chute de sa popularité, a été plutôt gérée et dirigée par des cols blancs ensemble hétéroclite d’hommes de loi et d'ingénieurs, avocats en tête descendant dans la rue pour s’opposer aux policiers en costards-cravates sans de vrais leaders. Depuis l’attentat ayant coûte la mort à Benazir Bhutto, à cause de la jeunesse de l’héritier du parti, son fils et des mésententes autour de la personne de son mari, il n’existe pas alors de leaders charismatiques à la présidence.
C’est avec un œil très attentif que doit être suivi le processus menant au remplacement du général Musharraf. Le Pakistan qui n’est pas un miracle de stabilité dans la région peut devenir un nid de guêpes et un autre abcès de fixation pour un ensemble de courants islamistes après les tensions provoqués par une succession non évidente.
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