Toujours au sujet de l’événement du 18 et du 19 août. Je ne pense pas avoir été lu par toute la DICOD du MinDéf ou le SIRPA Terre mais force est de constater (je m’incline) que l’intervention du général de corps d’armée Benoît Puga, sous-chef opérations de l’Etat-major des armées, au point de presse hebdomadaire du ministère de la Défense le 28 août 2008 était d’une autre valeur que celle donnée une semaine plus tôt.
C’était une conférence de presse bien ficelée avec un plan général avec un effet grossissant sur la situation accompagné de diapositives PowerPoint (les commandements et les opérations, les effectifs des troupes dépendant de tels mandats, des cartes et des schémas spatio-chronologiques) et enfin une explication orale où les chronologies sont reprises et décryptées temps par temps avec explications, données chiffrées et analyses. On trouve encore tout cela sur le site du MinDéf.
Le déroulé des accrochages s’éclaire avec une bonne présentation et des réponses, des démentis alors même que les rumeurs venaient d’être relancées la veille par le Palmipède Agité. Les démentis étaient plus catégorique que ceux du Lieutenant chargé de la communication du 8ème RPIMa au sujet du manque de formation des renforts envoyés en Afghanistan pour remplacer la section décimée… Ou comment permettre aux sceptiques et aux dénigreurs professionnels de s’engouffrer dans la brèche…
Le temps qui sépare ces deux présentations a permis sans aucun doute de rectifier la barre. La réactivité sur la semaine peut avoir payée. En effet immédiatement après la conférence les agences de presse et les médias reprenaient en plus des paroles « osées » et atypiques du général qui annonce que les talibans « ont pris une sacrée raclée », les propos principaux de la conférence.
Le champ lexical de la tactique dont on trouvera un bon aperçu dans le livre de Michel Yakovleff, peut sans doute être repris dans le monde de la communication. Ou dit autrement : une communication offensive épaulée par des moyens en adéquation avec la mission conduit par des chefs de qualité permet sans aucun doute de reprendre l’initiative ou au moins de rééquilibrer la tendance… On attend avec impatience la phase d’exploitation faisant suite à toute brèche dans le dispositif de dénigrement…
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