Drôle de façon de continuer mon analyse, j'en conviens. Mais des priorités autres, m'obligent pour des raisons pratiques à hélas m'intéresser en priorité à la courte partie de ce LB que représente les annexes.
Des opinions personnelles y sont rassemblées. Si sur le fond, peu de critiques sont émises, différentes reproches sont néanmoins faites. L'actualité brulante y est traitée avec une réflexion sur le rôle de et les capacités de l’UE dans la régulation des marchés et dans l’analyse et la prévention de la crise des subprimes américains (et de ces répercussions que nous subissons encore aujourd'hui'hui). J’ai noté aussi la remarque de Mme Delpech, directeur chargé de la prospective au Comissariat à l'énergie atomique : « À un moment où l’on demande un effort si considérable aux armées, je trouve peu convenable de ne proposer aucun resserrement du réseau diplomatique français. » Le « resserrement », quoique non écrit noir sur blanc, est pourtant à l’ordre du jour comme vu entre les lignes dans la première partie analysée.
Je l’avais déjà dit ici ou là, la défense de la francophonie ne peut être un paravent à notre incapacité (de volonté, de conscience et de formations) à s’intégrer dans un monde où l’Anglais est plus que nécessaire. Ce qui est mieux dit par Mr Pellet (professeur de Droit à l’Université de Nanterre) : « Celui-ci (le LB) aurait cependant dû pousser à prôner une politique vigoureuse incluant : la traduction, en anglais, de façon à rendre la pensée française accessible au plus grand nombre.» La bataille des idées passe par une vision universelle des productions françaises qui ne peuvent être diffusées uniquement dans la langue de Molière.
Ensuite quelques tableaux permettent une analyse comparée entre les outils diplomatiques des grands états. A la lecture des chiffres, l’outil français, fondé sur l’héritage d’une période antérieure, semble être non négligeable. Il est globalement devant, en nombre d’agents 16.275 contre 16.061, équivalent par la taille de son réseau diplomatique (ambassades et postes consulaires) mais loin derrière pour son budget rapporté au PIB : 0,11% contre 0,20% face aux moyens du Royaume-Uni. Les États-Unis avec 57.340 agents sont loin devant en employés, assez proche au niveau du réseau et équivalent pour le budget (même si le montant brut diffère grandement, le PIB français et américain n’étant pas vraiment comparable).
Le budget français (visible en détail pour la période 2000-2008) étant sur la période 2000-2008 en progression de 43% mais : « cette hausse a été compensée pour les deux tiers par la progression de versements de la France aux organisations internationales pour les besoins de leur fonctionnement et de leurs activités, en particulier les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ». Un budget de fonctionnement et d’intervention en baisse (-22% en volume) alors amputé par l’appartenance à des alliances et des coalitions de nature protéiforme demandant des contributions financières obligatoires. Quand volontés, grandeur et ressources ne font pas bon ménage. Toujours les mêmes soucis relevés. D'une certaine manière: la possession de moyens . Mais bien souvent non profitables ou de manière trop indirecte ou utilisés à des tâches de moindre rentabilité (en terme d'images et de résultats pour la défense de la place de la France).
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