Titre ô combien provocateur pour illustrer l'article publié par Joseph Henrotin présentant "les opérations distribuées", nouveaux concepts issus des brillants cerveaux américains et australiens pour faire face au nouveau cauchemar des militaires "la techno-guérilla". C'est beau, c'est peu être efficace et c'est pas nouveau!
En juillet 1959, le 3ème Bureau (Opérations) de l'Etat-major interarmées en Algérie (sous les ordres du général Maurice Challe) préconise la multiplication des commandos CHOUF ("regarde" en arabe) : « Le commando CHOUF est essentiellement une antenne d’observation et de renseignement chargée de déceler tout indice de présence rebelle et d’en rendre compte à l’échelon supérieur ».
En planque dans la nature, il repère l'ennemi, rend compte par radio et guide l'intervention de l'appui feu aérien ou de l'artillerie ainsi que la concentration des réserves générales (les corps composés d'unités de coloniaux, de parachutistes ou de légionnaires) qui arrivent à pieds, en camions ou en hélicoptères. Puis ensuite: fixation, débordement puis réduction.
Ils sont couplés avec les célèbres "commandos de chasse" qui doivent "ajouter puis substituer aux opérations d’envergure menées par intermittence dans les zones refuges montagneuses la pression d’une contre-guérilla permanente et générale appliquée sur le terrain même de l’adversaire. Ainsi le rebelle, constamment placé en ambiance d’insécurité, perd rapidement la liberté d’action indispensable à sa survie ".
Nous ne sommes pas loin des problématiques actuelles où il est nécessaire de saturer le réseau adverse avec une action multi-dimensionelle.
PS: je reviens ce soir, sur le fait de devoir se montrer pour provoquer l'adversaire et le forcer à se dévoiler avant de pouvoir l'engager (c'est vécu, entre autres, au quotidien par les blindés AMX 10 RC en Afghanistan: des belles cibles qui attirent les lanceurs de RPG 7...).
MAJ: Promis, je reviens bientôt sur les tactiques des blindés pour forcer les insurgés à se dévoiler. Les Canadiens avec leurs chars Leopard à Khandahar empruntent ainsi parfois les mêmes itinéraires pour attirer l'adversaire dans un piège.
Cela se confirme aussi avec le fait que l'immense majorité des prises à partie sont à l'initiative des insurgés. Cela conduit les troupes de la Coalition à une certaine posture défensive où il faut ensuite reprendre très rapidement l'ascendant par un effet boule de feu en appliquant le feu par tous les moyens.
Dernière remarque rapide. Les troupes françaises n'ont pas de caveat (des restrictions d'emploi) mais ne pratiquent pas le targeting (opération visant à éliminer un individu particulier). Les forces spéciales (surtout américaines en Kapisa) s'en chargent dans la zone de responsabilité française.
L'action de ces forces spéciales est largement facilitée par les opérations des troupes françaises qui par un contrôle de zone obligent les insurgés à bouger, à se dévoiler à des capteurs (humains ou techniques) et donc à pouvoir être localisés. Dans ce cas là, des troupes lourdes donnent un coup de pied dans la fourmilière pour qu'ensuite des troupes légères traitent les cibles qui se révèlent.
En juillet 1959, le 3ème Bureau (Opérations) de l'Etat-major interarmées en Algérie (sous les ordres du général Maurice Challe) préconise la multiplication des commandos CHOUF ("regarde" en arabe) : « Le commando CHOUF est essentiellement une antenne d’observation et de renseignement chargée de déceler tout indice de présence rebelle et d’en rendre compte à l’échelon supérieur ».
En planque dans la nature, il repère l'ennemi, rend compte par radio et guide l'intervention de l'appui feu aérien ou de l'artillerie ainsi que la concentration des réserves générales (les corps composés d'unités de coloniaux, de parachutistes ou de légionnaires) qui arrivent à pieds, en camions ou en hélicoptères. Puis ensuite: fixation, débordement puis réduction.
Ils sont couplés avec les célèbres "commandos de chasse" qui doivent "ajouter puis substituer aux opérations d’envergure menées par intermittence dans les zones refuges montagneuses la pression d’une contre-guérilla permanente et générale appliquée sur le terrain même de l’adversaire. Ainsi le rebelle, constamment placé en ambiance d’insécurité, perd rapidement la liberté d’action indispensable à sa survie ".
Nous ne sommes pas loin des problématiques actuelles où il est nécessaire de saturer le réseau adverse avec une action multi-dimensionelle.
PS: je reviens ce soir, sur le fait de devoir se montrer pour provoquer l'adversaire et le forcer à se dévoiler avant de pouvoir l'engager (c'est vécu, entre autres, au quotidien par les blindés AMX 10 RC en Afghanistan: des belles cibles qui attirent les lanceurs de RPG 7...).
MAJ: Promis, je reviens bientôt sur les tactiques des blindés pour forcer les insurgés à se dévoiler. Les Canadiens avec leurs chars Leopard à Khandahar empruntent ainsi parfois les mêmes itinéraires pour attirer l'adversaire dans un piège.
Cela se confirme aussi avec le fait que l'immense majorité des prises à partie sont à l'initiative des insurgés. Cela conduit les troupes de la Coalition à une certaine posture défensive où il faut ensuite reprendre très rapidement l'ascendant par un effet boule de feu en appliquant le feu par tous les moyens.
Dernière remarque rapide. Les troupes françaises n'ont pas de caveat (des restrictions d'emploi) mais ne pratiquent pas le targeting (opération visant à éliminer un individu particulier). Les forces spéciales (surtout américaines en Kapisa) s'en chargent dans la zone de responsabilité française.
L'action de ces forces spéciales est largement facilitée par les opérations des troupes françaises qui par un contrôle de zone obligent les insurgés à bouger, à se dévoiler à des capteurs (humains ou techniques) et donc à pouvoir être localisés. Dans ce cas là, des troupes lourdes donnent un coup de pied dans la fourmilière pour qu'ensuite des troupes légères traitent les cibles qui se révèlent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour faciliter les réponses et le suivi, merci d'utiliser, au moins, un pseudo récurrent.