Malgré les curieuses apparences de ce titre à scoop, il n’est pas mensonger. Il faut juste prendre le temps de lire ce billet pour comprendre le lien a priori improbable entre la Somalie et la Corée du Nord via la Corée du Sud.
C’est toujours instructif quand un proche rentre de voyage avec quelques titres de la presse locale du pays visité. Dernièrement, c’est un quotidien sud-coréen, The Korea Times, qui est arrivé à la maison et dont le contenu n’a pas manqué de m’interpeller.
La récente opération de libération par les commandos de la Marine sud-coréenne des marins du Samho Jewelry retenus par les pirates au large d’Oman y tenait une large place. Le récit de ce succès (tous les marins et les commandos sont sains et saufs) y est narré dans le détail.
De tradition anglo-saxonne, ce journal contient de nombreuses tribunes souvent polémiques. Rien d’équivalent avec les 2 dernières pages de certains de nos quotidiens français. Ainsi, une fois la curiosité satisfaite par le récit de guerre, place à la lecture d’analyses.
Les commentateurs sud-coréens retiennent surtout (ce qui se vérifie dans d’autres journaux) le message de fermeté envoyé par le président Lee Myung-bak qui n’a pas hésité à faire parler la poudre pour reprendre de vive force ce navire.
Critiqué par beaucoup (en particulier par l'opinion publique) pour sa mollesse face à la Corée du Nord dans la double crise (torpillage d’une corvette en mars 2010 et tirs d’artillerie sur une ile en novembre), le président regagne par cette action un peu de confiance.
Il est en effet impressionnant (pour moi, qui l'ignorait) de lire dans des journaux couvrant un large spectre politique, les discours martiaux d’une Nation sans doute ni en armes ni en guerre mais mobilisée et excessivement susceptible face à une agression de n’importe quelle sorte.
MAJ1 : comme le rappelle très justement AFS (qui tient un jeune blog à consulter et à encourager) dans son commentaire, je sous-estime le niveau réel de préparation et d'engagement de l'armée sud-corénne. Qu'il soit donc remercié pour sa vigilance.
Pour un président qui supporte au quotidien la lourde charge de chef des armées, les aveux de faiblesse écorchent son image. Si regagner la confiance des opinions n’était sans doute pas le l'objectif poursuivi, force est de constater que c’est dorénavant chose faite après cette opération.
Pour un président qui supporte au quotidien la lourde charge de chef des armées, les aveux de faiblesse écorchent son image. Si regagner la confiance des opinions n’était sans doute pas le l'objectif poursuivi, force est de constater que c’est dorénavant chose faite après cette opération.
Bonsoir.
RépondreSupprimerJe ne partage pas votre point de vue lorsque vous dites que la Corée du sud est " une Nation sans doute ni en armes ni en guerre mais mobilisée et excessivement susceptible face à une agression de n’importe quelle sorte ".
En effet, les deux Corées sont techniquement encore en guerre et les Sud-Coréens disposent d'une armée avec des armements extrêmement moderne, en partie issus de leur propre industrie. Enfin, tous les hommes doivent effectuer un service militaire de deux années. D'ailleurs, le dernier Un oeil sur la planête en parle.
@ AFS : comme quoi... honni soit qui ne vérifie pas...
RépondreSupprimerTrès juste sur le service militaire obligatoire, l'industrie locale d'armement et le niveau réel de tensions entre les deux Corée.
Merci de votre remarque.
PS : DSI avait consacré récemment plusieurs articles de très belle facture sur le sujet (je suis donc doublement impardonnable...).