Nous sommes sans nouvelle depuis plus d'une quinzaine de jours (le 19 juin pour être exact) de celui (ou ceux) qui gère l'un des plus importants comptes Twitter (plus de 5580 abonnés) de l’Émirat Islamique d'Afghanistan : @alemarahweb.
L'hypothèse d'une opération virtuelle ou bien réelle de type "kill or capture" (du contre-terrorisme 2.0, après tout c'est à la mode le CT) sur ce canal de contradiction de la communication otanienne n'est évidemment pas à exclure!
D'autant plus que les services de renseignement (comme le NDS afghan, sans aucun doute épaulés par des conseillers américains : services étatiques ou firmes privées qui raflent généralement ces contrats) sont depuis peu particulièrement offensifs sur les médias sociaux.
Les rumeurs (comme la mort du Mollah Omar orchestrée via un canal de diffusion employé souvent par le National Directorate Service), l'animation de faux comptes, la "dénonciation" massive d'un compte adverse comme spam (option possible sur Twitter), etc. sont fréquentes.
En contrepartie de ce silence, le relativement nouveau compte Facebook associé au même site d'informations regorge de mises à jour (un rythme pluri-journalier). Mises à jours toujours aussi farfelues : mort de 90 soldats US, dizaines d'hélicoptères abattues, etc. Il a néanmoins encore peu d'abonnés : tout juste plus d'une centaine.
Quelques abonnés (principalement en provenance du Pakistan d'ailleurs) osent d'ailleurs appuyer sur le bouton "like" de ces dépêches, voire commenter, approuver, etc. La censure réputée plus sévère sur Facebook que sur Twitter n'a pour le moment pas fait son office.
La deuxième contre-partie est qu'un autre compte Twitter (@ABalkhi) jusque là plutôt discret avec ses 86 abonnés a pris le relais du premier et est mis à jour régulièrement. Il ose d'ailleurs lui aussi répondre à certains de ses contradicteurs.
Plus qu'un paysage figé, c'est une sphère en mouvement perpétuel dont on pourra dire à l'usage si elle est résiliante aux coups portés lors de ces escarmouches informationnelles 2.0 qui sont un des petits volets des opérations menées en Afghanistan.
Mais pour le moment, aucune alternative de "masse" (avec plus de 5000 abonnés) ne semble avoir émergée. Affaire à suivre de manière agile!
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