Dans une logique qui lui est propre (la n°6 avant la n°5...), l'IRSEM vient de publier une étude intitulée "La perception de la défense française chez nos alliés" (téléchargeable ici). Elle est l'oeuvre de deux auteurs : Ronald Hatto (docteur, et spécialiste en études stratégiques et de sécurité) et Odette Tomescu (docteur, et spécialiste de l'Europe Centrale et Orientale).
Elle se base en partie sur les réponses à un questionnaire présenté à 63 représentants de "nos alliés" (militaires, diplomates, journalistes ou analystes) : l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Pologne, la Roumanie et la Suède (insérés ou non au sein d'institutions internationales : UE, OTAN, etc.).
- Le premier axe cherche à évaluer si la centralité de la défense française au sein de l’UE et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) est reconnue et appréciée par les alliés.
- Le deuxième axe vise à répondre à la question : « Comment les militaires alliés perçoivent- ils la défense française ? »
- Le troisième axe a été structuré autour des questions suivantes : " Qui s’exprime sur ces sujets et quel est le degré de connaissance entourant la défense française ? Quel est le degré d’objectivité des acteurs qui s’expriment sur la défense française ? "
Difficile de déterminer le bénéfice tiré par le fait que la Défense française est surtout connue à travers son Livre Blanc. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Ce document reflète-t-il la réalité ? En tout cas, cela montre que c'est réellement (comme tous les documents du corpus doctrinal) un élément de communication qui doit être pensé comme tel.
D'ailleurs, les efforts de communication et d'influence semblent faire mouche. Les propositions et positionnements au sein de la PESD sont relevés unanimement (même si une attitude hautaine est parfois dénoncée) alors que l'importante (et discrète) contribution de la France aux Opérations de Maintien de la Paix (OMP) de l'ONU semble être ignorée.
Pour terminer, on regrettera l'attitude sans doute trop béate qui transparaît dans l'étude vis à vis de la participation aux structures de coopération (sans réel ROI) et de l'investissement que la France doit y fournir. Détail qui n'entrave néanmoins en rien la qualité générale de cette présentation à découvrir.
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