Publié en avant-première sur l'Alliance Géostratégique, je remercie T. S., chercheur en robotique sous-marine d’avoir bien voulu développer plus longuement un de ses commentaires posté sur mon billet introductif de la thématique "drones".
D’autres lecteurs intéressés peuvent eux aussi envoyer leur article sur ces questions (les sujets ne manquent pas...) à l’adresse alliancegeostrategique@gmail.com. Nous les publierons avec grand plaisir.
Très discrets aux yeux du public, les drones sous-marins sont pourtant très exploités par le monde civil et commencent à faire parler d’eux dans une plus large mesure. Les grands acteurs militaires se penchent assez attentivement sur la question de leur employabilité dans différents domaines d’actions.
Les drones sous-marins, qu’on retrouve sous la dénomination d’Unmanned Underwater Vehicles (UUV) dans la littéraire anglophone, peuvent être classés selon différents critères. Le premier retenu ici est l’autonomie du véhicule :
- ROV: Remotely Operated Vehicle. Un lien physique (un câble) relie le robot à l’opérateur, couramment dans un navire de surface. L’opérateur contrôle entièrement l’engin, l’autonomie décisionnelle est donc nulle. Par contre, l’autonomie énergétique est très élevée ce qui permet d’effectuer de longues missions d’observation ou d’interaction directe avec l’environnement. Ce type d’UUV est souvent utilisé pour des interventions en hauts fonds.
- AUV : Autonomous Underwater Vehicle. Le robot n’est pas physiquement relié à une base d’opérations. L’opérateur peut contrôler tout ou partie des actionneurs via des communications sans fil. Ces dernières étant très coûteuses dans le milieu sous-marin, l’engin bénéficie en général d’une grande autonomie décisionnelle, pour s’adapter aux éventuels changements de l’environnement.
Le type de propulsion du robot sous-marin est fréquemment contraignant pour certaines missions. Ce critère permet donc d’établir une autre classification des drones sous-marins. La propulsion à hélice (type torpille) est la plus courante car elle permet d’évoluer à bonne vitesse. Le type glider (planeur sous-marin) est plus lent mais très peu couteux en énergie, augmentant d’autant l’allonge. Les bouées sont plus sensibles aux courants, à moins d’être ancrées dans le sol. D’autres types de propulsion sont imaginables et potentiellement étudiés, comme l’utilisation de la cavitation pour atteindre des vitesses très élevées (à l’instar des torpilles russes Shkval). Enfin, la taille ainsi que la masse immergée des engins terminent notre classification. Les drones sous-marins vont du petit robot biomimétique de quelques grammes au sous-marin autonome de plusieurs dizaines de tonnes.
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