Le journaliste spécialisé "Défense" de Ouest-France, Philippe Chapleau, le chercheur militaire à l’IRSEM, le colonel Michel Goya, et plus récemment le Sénat dans un rapport d'information le rappellent : la formation des forces armées étrangères est une voie d’avenir pour les armées françaises. Une étude de l’IRSEM sur le sujet devrait d’ailleurs être très prochainement rendue publique.
En exclusivité pour le portail de référence sur la Défense Theatrum Belli et dans le cadre du premier numéro de "La chronique de Mars" que j'y tiendrais à un rythme mensuel, voici l’introduction de cette étude. Y sont présentées quelques unes des grandes problématiques et des opportunités permises par un tel mode d’action.
Aux côtés de kandaks de l’Armée nationale afghane (ANA), de soldats ougandais s’apprêtant à opérer en Somalie, de stagiaires de l’école de formation au maintien de la paix de Bamako, de gendarmes ivoiriens sécurisant les élections ou de marins de la TPDF (Tanzanian People Defence Force) luttant contre la piraterie, des militaires français forment et conseillent au quotidien des membres de forces armées étrangères.
Agissant en phase de prévention, de stabilisation ou de normalisation, et plus rarement en phase d’intervention, ces missions s’inscrivent dans une longue tradition militaire française. N’incarnant pas seulement un passé révolu, elles représentent une voie d’avenir pour le futur des forces armées françaises (gendarmerie, armée de terre, armée de l’air et marine), bien que des ajustements se révèlent nécessaires.