vendredi 22 décembre 2017

Rétrospective 2017 - Et en avant !

Une année s'achève, une autre débute. Nous essayerons d'être fidèle à la ligne fixée depuis 2008 à la création de cet espace, aujourd'hui inséré dans un écosystème social plus vaste : Twitter passage des 10.000 followers au cours de l'année, Facebook passage des 5.000 abonnés, etc.
 
Ni misérabiliste ou défaitiste, des états d'esprit trop souvent cachés derrière un pseudo-réalisme.
 
Mais autant que possible rester tourné vers l'action (sans réflexions de type "sculpture de nuages"), avec une utilité de la réflexion critique en tentant de proposer, au mieux.
 
Enfin, une compréhension par le plus grand nombre, avec une ouverture au débat et à la discussion, vers le plus grand nombre et pas seulement vers ceux déjà convaincus.
 
 
Joyeux (et saint) Noel !
 
Au bilan, une petite vingtaine d'articles, dont certains appelleront une suite dans les mois à venir. Parmi les plus lus, partagés et discutés : 
 
1/ Lecture - "De la cité au rang des officiers. Ou l'ascension d'un voyou dans l'armée" (Mehdi Tayeb) (octobre 2017) : cette fiche de lecture est tout simplement l'article le plus sur Mars Attaque en 8 ans. Un coup de cœur sur un parcours vrai et fort, illustrant par des mots simples l'escalier social que représente encore les armées.
 
2/ Une série tentant d'expliquer simplement, via un modèle théorique le plus exact possible, les différentes conséquences des coupes budgétaires sur les équipements des armées :
 3/ Une autre série présentant en 5 volets (qui devraient être prochainement mis à jour) l'action au sol des militaires français auprès des unités irakiennes, kurdes ou syriennes :
4/ Entretien - les mutations du renseignement militaire : dissiper le brouillard de la guerre ? (Joseeph Henrotin) (février 2017) : présentation d'une étude Focus stratégique publiée par l'IFRI et rédigée par le rédacteur en chef du magazine DSI (2 publications absolument à suivre) pour traiter de quelques grandes problématiques du renseignement d'intérêt militaire actuel.
 
5/ L'innovation peut-être, certainement même, mais avant tout pour vaincre ! (décembre 2017) : 1er volet d'une série (le second volet est en cours de finalisation...) qui tentera de poser quelques préalables et dresser quelques pistes autour de l'innovation rapportée aux capacités, alors que le concept, aujourd'hui à la mode, ne peut pas être juste un mot qui fait bien et moderne. 

jeudi 14 décembre 2017

Armées / Innovation - L'innovation ? Certainement ! Mais avant tout pour vaincre ! (1/5)

L’emploi du terme "innovation" est à la mode aujourd’hui dans les armées et les institutions associées. Certaines mauvaises langues disent même qu’il est indispensable de l’employer et de s’y rapporter aujourd’hui pour espérer obtenir l’attention de certains chefs et décideurs sur des problèmes à régler et/ou des décisions à prendre. Quelques préalables et cadrages, appliqués notamment au cas de l’innovation capacitaire (qu'elle soit technologique, d'usage, sociale, etc.), permettent de rentrer, de manière hautement critiquable et incomplète, il en va s’en dire, dans le sujet. Une introduction aux développements qui suivent dans les articles à venir.

Ce n'est pas innovant d'innover

Les armées, directions et services du ministère des Armées n’ont évidemment pas attendu il y a quelques mois, juin 2017 et l’arrivée en fonction de certains hauts responsables, selon les mêmes persifleurs cités ci-dessus, pour innover. C’est-à-dire obtenir des avantages (sur différents niveaux possibles : couts, risques, temps, performances, etc.) par la nouveauté (par des idées mises en pratique), de manière incrémentale (sans un changement de modèle) ou disruptive (avec une rupture du modèle). S’adapter (en améliorant les effets présents ou en en intégrant d’autres) est, du moins en théorie, dans l’ADN même des armées.


Innovation d'usage ? Parfois dire "zut" aux règlements qui interdisent un mode de transport, et savoir et pouvoir prendre des risques, mesurés, quand cela est nécessaire
Militaires du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP) sur le plateau d'un camion TRM 10 000 - opération Serval  - février-mars 2013

Pourquoi ? Du fait de facteurs plus externes qu’internes. Parce que la raison d’être la plus exigeante de ces organisations est l’acte du combat (au service de la défense et de la protection des Français et de leurs intérêts). Ces structures sont en effet tournées vers ce duel, cette confrontation des volontés face à un adversaire doté lui aussi de capacités et d’intelligence. Une rencontre, violente, parfois sanctionnée au mieux par la blessure au pire par la mort, théâtre de lois d’actions réciproques, d’action et de réaction par l’adaptation : des boucles de rétro-actions, globalement, positives, portées vers la survie. Il s’agit donc d’innover non pas pour des raisons purement marketing, politiques, technologiques ou économiques, mais bien pour une raison supérieure : "un seul but, la victoire" (pour reprendre le mantra, titre de ses mémoires, du général Henri Giraud, repris comme devise notamment par la 3ème division), aujourd’hui et demain.