A la
recherche d’une leçon facile pour développer son sens du rythme ou ses
compétences en percussions durant le confinement ? Ou être
convaincu que « non ! Les musiques militaires ne jouent pas que des
marches militaires ! » ? Le générique de Friends, en vidéo mosaique, vous maitrisez depuis chez vous ?
Les musiques
militaires rattachées au Commandement des musiques de l’armée de Terre (COMMAT)
ont publié récemment une série de vidéos présentant leur savoir-faire et répertoire,
en plus de montrer de manière décalée toutes leurs compétences. D'autres publications sont également à suivre sur leur page Facebook.
Aux mains du
cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), les 6 musiques d’armesdu COMMAT sont des outils de communication et de rayonnement (faire connaître
et reconnaître). Elles comprennent celle des Troupes
de Marine (M-TDM) à Versailles-Satory, de l’Infanterie (M-INF) à Lille, de
l’Arme Blindée Cavalerie (M-ABC) à Metz, de l’Artillerie (M-ART) à Lyon, des
Parachutistes (M-PARA) à Toulouse, des Transmissions (M-TRS) à Rennes. Ces
Musiques militaires sont complétées par le quatuor à cordes de l’armée de
Terre, unique formation musicale du ministère à jouer des instruments à cordes.
Et elles peuvent former ponctuellement l’orchestre principal de l’armée de
Terre (OPAT) à partir de musiciens militaires provenant des différentes Musiques.
La Musique de la Légion étrangère (M-LE) est quant à elle rattachée au 1er RE. Et leurs actions sont complétées par celle des 13 Fanfares intégrées dans des
régiments de type infanterie ou cavalerie (généralement avec des réservistes
très engagés, comme pour celles du 2ème régiment de Hussards, du 27ème
bataillon de chasseurs alpins ou du 1er régiment de Hussards
parachutistes). Enfin, les 4 lycées militaires de la Défense disposent également d’une
fanfare armée par les élèves.
Les musiques
sont actuellement dans un cycle de de perfectionnement (maîtrise du répertoire
de tradition, découverte de nouveaux répertoires…) et de diversification
(nouvelles fonctions en création, composition et enregistrement, nouveaux
instruments comme le Cor des Alpes, la cornemuse ou la bombarde…), et s’inscrivent
dans leur environnement opérationnel qui est le milieu culturel, en ciblant les
auditoires militaires ou civils, qu’elles doivent attirer, surprendre et élever
en provoquant un ressenti.
Leurs missions sont multiples, de soutien musical sur l’ensemble du territoire français (métropole et DOM-COM) ou les théâtres opérationnels, mais également de plus en plus fréquemment d’assistance technique musicale à la demande de pays. Avec pour effets de :
- faire rayonner en France et à l’étranger (grands festivals comme le fameux Royal Edinburgh Military Tattoo par exemple), en étant une vitrine de l’armée de Terre française moderne ;
- promouvoir la musique et le chant au sein des forces terrestres mais également dans la société civile (via des partenariats avec les classes à horaire aménagé musique, par exemple) ;
- fédérer la communauté militaire dans le cadre de cérémonies, de parades, de défilés et d’animations, participant ainsi à l’entretien et au développement de « l’esprit guerrier » dans l’armée de Terre (cf. le livre kaki - "aux sources de l’esprit guerrier") ;
- participer très activement (un vrai axe d’effort depuis quelques années) à la solidarité en contribuant au recueil d’un financement pour le soutien des blessés de l’armée de Terre et de leur famille (notamment au niveau des zones de défense).
Le « pion
de manœuvre » est bien évidemment la Musique militaire, « unité
élémentaire » (avec une équipe de commandement et 3 chefs de section :
bois, cuivres, percussion), avec un « système d’arme » en la personne
du « soldat musicien », formé musicalement en Conservatoire et
instruit au cérémonial militaire, portant une tenue de tradition ou historique,
armé d’un instrument, et décochant un répertoire adapté et attractif. Les
formations de l'orchestre militaire à la française (cf. cette étude) sont modulaires en sous-ensembles pour "les engagements musicaux" : orchestres
d’harmonie (instruments à vent) se divisant en pupitres en fonction du type
d’instruments, cérémonial composée d’une harmonie dirigée par le chef de
Musique, et de la batterie-fanfare dirigée par le Tambour-major (ou Trompette-major
pour la Cavalerie), petits-ensembles comme le quintette de cuivres, le quatuor
à cordes, le dixieland (style Jazz de la Nouvelle-Orléans), etc.
Récemment, des sous-ensembles ont été projetés, notamment pour certaines réceptions, fêtes de fin d’année ou cérémonie à l’étranger, comme en bande sahélo-sahélienne ou dans les forces prépositionnées (Sénégal et Cote d’Ivoire). Plusieurs missions techniques ont également été menées dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, par exemple :
- auprès de la Garde Républicaine de la République du Congo, pour établir une feuille de route dans le domaine de la formation musicale, et permettre à la musique locale de rendre les honneurs musicalement en jouant le cérémonial au clairon, l’hymne national et ceux étrangers, ainsi que des marches de revue et de défilé ;
- auprès de la musique des Forces Armées Centrafricaines, avec un musicien envoyé sur place pour analyser la situation technique de cette formation musicale appartenant au bataillon d’honneur et ayant pour principale mission de rendre les honneurs au Président de la République, ainsi qu’aux hautes autorités étrangères (lettre de créance).
Ils
pourraient aussi être employés à terme comme vecteur d’influence dans le cadre
de la diplomatie de défense, en menant des actions civilo-militaire (CIMIC).
Les musiques
du COMMAT ont connu une reconnaissance officielle en tant que Corps de l’armée
de Terre avec la remise de son premier emblème aux Invalides par le chef
d’Etat-major de l’armée de Terre (CEMAT) le 21 mai 2019. Ce symbole sera
renforcé par le port d’un insigne de grande unité et sans doute complété
prochainement par l’attribution d’un fanion d’unité élémentaire pour chacune
des Musiques militaires. Ils s’inscrivent ainsi dans les pas de certains
anciens, comme le parrain de la promotion des nouveaux musiciens de 2018 le
caporal Louis Eugène Planche, caporal
tambour au 92ème régiment d’Infanterie, mort au champ d’honneur à 31
ans le 18/10/1914 à Tilloloy (80).
Sources : Derniers numéros de "L'écho de la lyre", publication interne du COMMAT.
Sources : Derniers numéros de "L'écho de la lyre", publication interne du COMMAT.
La pandémie permet la diffusion d'articles écrits par des non-spécialistes visiblement...
RépondreSupprimerMM
La pandémie autorise la diffusion d'articles écrits par des non-spécialistes, malheureusement. MM
RépondreSupprimerBonjour.
RépondreSupprimerC'est à dire ?