"En quoi consistait vraiment cet engagement des soignants ?"
Par la photo et par les textes, c'est cette histoire de la 1ère vague Covid, au sein de l’hôpital militaire Bégin à Saint-Mandé (94), que proposent de restituer la photographe d'action Sandra Chenu Godefroy, spécialiste en capture de regards qui en disent long, et l'auteur Jean-Luc Riva, celui qui met des mots sur des vocations enfouies dans le cœur d'hommes et femmes engagés.
Ce projet de beau livre fait l'objet actuellement d'une campagne de financement participatif. Pour que le souvenir de cet engagement, suivi au long cours, reste. Et pas uniquement dans la tête et le corps de ceux qui étaient sur cette première ligne, ou de leurs proches. Pour se rappeler la contribution auprès des ces civils touchés par le virus de ces membres du Service de Santé des Armées.
Des témoignages, des parcours et des textes. Des regards, des ambiances et un engagement impressionnant, éreintant, qui transparaît. Et aussi découvrir ce petit plus qui fait que cet hôpital particulier n'était sans doute pas totalement comme tous les autres.
Découvrir "le truc en plus" des militaires en période de crise, l'habitude d'anticiper les problèmes logistiques avant qu'elles ne surviennent, de chercher des solutions alternatives "faisant-fonction de", de s'adapter en mode dit "dégradé". De faire avec, et autrement. Ou quand les consommables nécessaires aux prélèvements nasaux ont manqué (parce que fabriqués en Asie ou en Italie ), et que les techniciennes du laboratoire se sont retrouvées à démonter un millier de kits de prélèvement urinaire pour récupérer le bâtonnet présent (de taille et forme similaire aux bâtonnets nasaux) et ainsi confectionner un millier de kits PCR, en urgence, en faisant avec ce qu'il y a. Et cette première ligne a tenu. Et des dizaines d'autres anecdotes du quotidien sur cette adaptation permanente.
Un beau projet, un projet fort (1€ par ouvrage vendu sera également reversé au Bleuet de France, qui soutient les familles de soignants victimes du devoir, comme il soutient les veuves de guerre et les victimes du terrorisme, les familles des militaires tués ou blessés en opérations) et un projet à soutenir : c'est ici sur KissKissBankBank. A faire savoir !
Au départ, on nous parlait de "grippette":
RépondreSupprimerhttps://www.lefigaro.fr/flash-actu/les-ravages-du-nouveau-coronavirus-compares-a-d-autres-virus-mortels-20200928
Cela n'empêche pas la même politique de continuer:
https://www.lefigaro.fr/social/hopital-3400-lits-supprimes-en-2019-20200929
Malgré une gestion de crise pour le moins brouillonne:
https://www.nouvelobs.com/chroniques/20200517.OBS28964/l-etrange-defaite-de-l-occident-face-au-coronavirus.html
Un manque d'organisation dans un pays qui ne jure que par la centralisation...
RépondreSupprimerhttps://lessor.org/a-la-une/crise-sanitaire-le-rapport-du-general-2s-lizurey-devoile/
La COVID-19 aura montré bon nombres de fêlures en France:
RépondreSupprimerhttps://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/11/definir-et-appliquer-une-strategie-vaccinale-six-semaines-de-flottement-au-sommet-de-l-etat_6065870_823448.html
On connaissait, via des fuites, les grandes lignes de l’audit (alors confidentiel) du pilotage interministériel » de la crise sanitaire commandé au General Lizurey par Edouard Philippe.
RépondreSupprimerLa commission d’enquête du Sénat avait exigé qu’il lui soit communiqué.
Le rapport est en ligne, depuis quelques semaines : sa publication est largement passée inaperçue.
C'est dommage: en 67 pages, le rapport est sévère.
https://gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2020/11/mission_controle_qualite_de_la_gestion_de_crise_sanitaire_-_v14.pdf
Voici les principaux constats:
•Une chaîne de commandement très centralisée, à la lisibilité imparfaite
•Une organisation insuffisamment formalisée
•Une CIC insuffisamment interministérielle, qui n’a pas permis d’associer d’autres acteurs clés de la gestion de crise
Un partage d’information complexifié par la multiplication de structures avec des compétences se recoupant partiellement •Une organisation ad hoc qui a structuré rapidement une expertise au prix d’un certain dessaisissement des directions compétentes.
•Une difficulté à mobiliser des compétences logistiques, en particulier dans le champ de la santé •Une prise en compte insuffisante du risque de contamination au sein de la CIC et des instances de décision
Le rapport pointe toute une serie de difficultés liées a un sous-équipement numérique Messageries saturées : « Les équipes chargées de la gestion de crise (..) ont rapidement été confrontés à la difficulté de gérer un flux d'information abondant et changeant."
Dans les premiers temps de la crise, les synthèses, fiches thématiques et instructions étaient éparpillées ... Cette situation a conduit à multiplier les messages à destination des différents responsables et à saturer les messageries ».
L'absence d’outils interministériels de visioconférence a été cruelle: « La gestion de crise a également mis en lumière la faiblesse des moyens techniques de visioconférence du ministère de l’intérieur et l’absence d’un tel système au niveau interministériel...
Faute de bande passante ou de ponts suffisants, plusieurs préfets ont vu leur visioconférence annulée et ont dû se reporter vers des outils de visioconférence civils ou d’audioconférence ».
Un processus manuel de réponse aux questions d’application des nombreuses normes édictées en un temps très court : « La procédure établie a consisté à diriger toutes les questions émanant des préfectures, ARS, ministères ou acteurs extérieurs vers une adresse mail unique ...
Le suivi manuel des questions ne permettait pas de suivre rapidement et efficacement les questions en suspens et le délai de réponse, et entraînait le risque de questions oubliées.
Au 10 avril 2020, il existait un solde important de questions sans réponse ».qui les intégrait dans un tableau de suivi et les transférait vers la coordination de la CIC thématique afin qu’elle identifie le(s) pôle(s) compétents pour répondre à la question. (…) ».
Parmi les 21 recommandations, 3 portent sur l’outillage numerique du pilotage de crise interministériel :
• Mener à bien le travail de conception de la plateforme interministérielle de partage de données Atalante
• Développer un dispositif interministériel de visioconférence
• Développer ou adapter un outil numérique de saisine et de gestion des questions de mise en oeuvre opérationnelle, accessible aux préfectures, ARS et ministères ...
La bonne volonté des soignants dans une société qui supprime des lits d'hôpitaux et des postes à tire-larigot...
RépondreSupprimerLa pandémie a commencé plus tôt que ce qui est dit:
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/enquete-covid-19-des-francais-contamines-avant-les-premiers-cas-officiels-temoignent-pour-la-1616696831
Pour que les adultes bossent, les écoles doivent être ouvertes et l'on fait mine aujourd'hui de s'en inquiéter:
https://www.liberation.fr/societe/covid-19-linquietante-flambee-des-contaminations-chez-les-enfants-20210324_ZY427RF26RGZFBOSRWFCGKMBHQ/
Pendant que dans les services de réanimation, on va trier les patients officiellement:
https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-les-directeurs-de-crise-de-l-ap-hp-previennent-qu-ils-vont-devoir-trier-les-patients-20210328
On en vient aux vaccinodromes:
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/25/16-vaccinodromes-confies-aux-armees-dont-8-dans-les-hopitaux-21996.html