Il y a un peu moins de 20 ans, l’armée de Terre française, soutenue par différents moyens interarmées, projetait en Ukraine un groupement tactique interarmes (GTIA) à dominante blindée, comprenant notamment 45 chars de combat Leclerc, pour un exercice se déroulant sur une durée de 50 jours. Retour, partiel, sur cet exercice, sans commune mesure, au moins en ampleur, depuis de nombreuses années. Et cela, alors même que "une mission d’experts du ministère des Armées", selon Florence Parly, ministre des Armées, était envoyée en Roumanie il y a quelques jours pour étudier les paramètres d’un possible déploiement français suite à l’annonce faite par le Président de la République, Emmanuel Macron, d’être "prêts à renforcer notre présence dans le cadre des missions de l’OTAN" suite aux dernières évolutions observables à l'Est de l'Europe. Un renforcement de la présence militaire dont les modalités n’ont pas encore été précisées ni même validées à ce jour, et dont la génération de forces est encore évidemment en cours, avant un éventuel déploiement.
Char Leclerc dans les steppes ukrainiennes. Photo d'époque.
Crédits : armor.kiev.ua.
Du 8 mai au 25 juin 2002, sur le champ de « Chiroky Lane » (ou « Cherokee Lane ») à Mykolayiv (dans le Sud de l'Ukraine), a été mené un « exercice blindé à l’étranger » (ou EBE). Des exercices précédents avaient été organisés précédemment en Bulgarie et en République Tchèque, mais étaient d'une bien moindre mesure (cf. ci-dessous). L'EBE en Ukraine avait concerné l’envoi d’un GTIA centré autour de 45 chars Leclerc, ce qui représentait autour de 20 du parc alors livré à l'armée de Terre, soit un effort non négligeable. Le contexte de l’époque était marqué par les livraisons en cours des derniers exemplaires de Leclerc à l'armée de Terre. Le premier char de série était produit en 1991, et 320 chars devaient être livrés à la fin de l'année 2002, avant un dernier lot pour atteindre la cible final de 406 chars en 2007 (avec quelques années de retard). Il avait été exprimé le besoin d’expérimenter encore certaines capacités d'une capacité qui montait en puissance : calibrage de la projection à longue distance des moyens représentatifs d’une brigade blindée, entraînement sur l’aptitude au tir en roulant dans de larges espaces ouverts, exercices de nuit, tirs en limite de portée, etc. En plus de fournir une vitrine dans le cadre du soutien à l’export de ce système (avec quelques prospects alors en cours). Tout en travaillant certaines compétences particulièrement utiles dans un conflit de « haute intensité » (soit "un affrontement soutenu entre masses de manoeuvre agressives se contestant l'ensemble des champs de conflictualité, physique et immatériel, dont l'objectif est la mise hors de combat de l'adversaire". Des problématiques pour certaines très actuelles.
MAJ 4 : fin 2000 (entre octobre et décembre), un autre
EBE avait été réalisé, cette fois-ci en Bulgarie, avec un
sous-groupement (également fourni par la 2è BB), qui comprenait
notamment des AMX 30 B2 (du 2è régiment de Dragons), des AMX 10 P (du
16è groupe de Chasseurs), une batterie de mortiers de 120 mm du 1er
RAMa, et des éléments du Génie (du 13è RG encore).
MAJ 5 : L'année d'avant, en 1999, c'était un EBE en République Tchèque, dans la région de Karlovy Vary,
dans un ex camp d'entraînement du Pacte de Varsovie. Cet EBE verra notamment le déploiement d'une batterie
d'AUF1 du 8è régiment d'Artillerie, avait été déployée. Comme se souvient un acteur de l'époque : "L'intérêt
principal (outre la manœuvre logistique) était de manœuvrer sur un
terrain inconnu, de pouvoir s'embosser (ce qui est difficile en France, à grande échelle)
et de pouvoir tirer à proximité immédiate des troupes". Entre mai et juin 20221, avait eu lieu un autre EBE en république Tchèque, dans la zone de manœuvre de Turec, avec le déploiement de 1.300 militaires environ, dont 260 du 501/503è régiment de Chars de combat (RCC), notamment du 1er escadron du 501.
Photo d'illustration prise il y a quelques jours en Lettonie, dans le cadre de la mission Lynx.
Crédits : armée de Terre.
Le détachement, centré autour des moyens de la 2è brigade blindée (BB), était composé notamment d’une compagnie d’infanterie motorisée (du régiment de Marche du Tchad, principalement sur des blindés à chenilles AMX10PH, et des blindés VAB - 42 VAB, du RMT et d'autres, seront déployés au total), d'un détachement du Génie (avec 2 sections blindées et 1 section d’appui du 13è régiment de Génie), de 45 Leclerc et 8 VBLs (avec des équipages du 6/12è régiment de Cuirassiers et du 2è régiment de Dragons), d'un état-major de niveau brigade (de la 2è BB), des éléments de soutien (service des essences, escadron de maintenance régimentaire, éléments logistiques…) et d'un groupe d’artillerie avec 8 systèmes automoteurs AUF1 de 155 mm (du 1er régiment d’Artillerie de Marine), ainsi que des blindés chenillés AMX10 comme véhicules d'observation d'artillerie (AMX 10 VOA). Ce qui représente un effectif constant légèrement au-dessus des 1.000 personnels (soit sensiblement le volume de forces prévu, selon certaines sources, pour ce renforcement de présence en Roumanie), et un total de 450 véhicules environ. Avec un roulement au bout de 3 semaines pour les équipages de Leclerc, permettant ainsi d’entraîner l’équivalent de 6 escadrons.
MAJ 3 : si quelques portes-engins blindés (PEB) ou TRM 700-100 (avec une remorque à 6 essieux, dont 3 directeurs, pour 24 pneus, sans compter les 10 du tracteur) ont été déployés pour le transport des chars Leclerc, avec un escadron de transport de blindés (ETB), les Leclerc feront une grande partie des déplacements, entre leur lieu de déchargement et le camp d'entraînement, par la route, sur leurs chenilles (ce qui n'aidera pas, d'ailleurs, à ne pas grandement user ces dernières... cf. ci-dessous).
Pour ce premier déploiement de l’armée de Terre en Ukraine depuis la Guerre de Crimée (un déploiement qui recevra d'ailleurs la visite des chefs d'état-major des armées français et ukrainien, visite couverte par les médias locaux), le détachement aura rejoint le camp de Chiroky Lane, loué à cette occasion (300.000$ pour la durée de l'exercice). La projection à quasi 3.000 km de la France nécessita l’utilisation de plusieurs trains, de 3 bateaux affrétés (type rouliers porte-conteneurs roll-on/roll-off de la Compagnie maritime nantaise) et de 2 appareils type Airbus, de l'escadron Esterel de l’armée de l’Air, en plusieurs rotations depuis Roissy et jusqu'à l'aéroport Mikolaiv (avec sur place, un petit détachement de transit aérien de 6 personnes pour gérer les rotations). Le camp d’entraînement ukrainien était considéré comme étant l'un des plus grands polygones de tir en Europe (420 km2), sans équivalent en France pour ces caractéristiques. Il a en effet une géographie particulière, en étant centré autour d’un fuseau de 8 km de large et de 30 km de long, avec très peu de couverts et de mouvements de terrain pour se camoufler et se poster, et une coupure humide au milieu (d’une dizaine de mètres de large, qui verra le franchissement de quelques blindés légers VBL propulsés par leur hélice, manœuvre aujourd'hui impossible du fait de l'alourdissement des VBLs suite à leur modernisation, avec notamment l'ajout de nouveaux blindages).
Zone atelier. Photo d'époque.
Crédits : armor.kiev.ua.
Les comptes-rendus faits par certains protagonistes de l’époque notent quelques points remarquables de cet exercice, qui s’est déroulé en 2 périodes (du 7 au 26 mai, puis du 27 mai au 26 juin, avec la relève au milieu des équipages de Leclerc). Les conditions furent particulièrement spartiates, avec un logement sous tente modulaire, et l’utilisation de douches et de cuisines de campagne. Le tout sur un sol non stabilisé… Or, du fait des conditions météorologiques locales, alternant un soleil particulièrement piquant et quelques épisodes pluvieux, aussi soudains qu’importants, l’épaisse couche de poussière s’est transformée à certains moments en une boue épaisse (du sol local riche en humus, ou « tchernoziom »), non sans conséquence sur la vie quotidienne de campement, la praticabilité des itinéraires, et la mobilité des engins.
MAJ : Dans les steppes (1). Crédits : armée de Terre.
Au final, sur la durée du déploiement, les exercices de tir (de niveau sous groupement, avec des phases "mémorables" de déboulés à grande vitesse dans les steppes ukrainiennes, le Leclerc étant connu pour avoir une certaine aisance en tout-terrain du fait de son bon rapport poids/puissance) n’auront duré qu’une grosse semaine en cumulée. Avec des tirs menés conjointement par des AUF1 et des Leclerc, "en limite de portée". Des sessions de tirs en mouvement impressionneront les observateurs ukrainiens présents, avec des taux de réussite rapportés comme étant au-dessus des 90%. Des phases importantes d’instruction auront aussi pu être menées, dans le combat interarmes, avec la réalisation de points d’appui fortifiés, de postes de commandement enterrés, de multiples embossements de véhicules, d’exercices de contre mobilité (destruction, bouchons de mines, fossés anti-chars…) ou à l’inverse d’appui à la mobilité (ouverture d’itinéraires, reconnaissance de ponts…), etc. Autant de compétences parfois à rediffuser dans la remontée en puissance menée actuellement par l’armée de Terre sur les capacités à maitriser dans le cadre d’un affrontement de « haute intensité », en cas d'hypothèse d'engagement majeur.
MAJ 4 : Dans l'ouvrage "Char Leclerc - De la guerre froide aux conflits de demain", Marc Chassillan précise les volumes de ce défi logistique du fait de ce déploiement longue distance : 200 tentes, 900 lits de camp, 3 chambres froids, 40 WC chimiques, 150.000 bouteilles d'eau, 28.000 rations de combat individuels réchauffables (RICR), 650 mètres cube de gasoil, 130 tonnes de munitions...
Photo d'illustration prise il y a quelques jours en Lettonie, dans le cadre de la mission Lynx.
Crédits : armée de Terre.
Déjà à l’époque, il avait été noté plusieurs problématiques qui semblent encore d’actualité. Par exemple, sur les capacités de dépannage, limitées, quand bien même il avait été démontré à cette occasion qu’un Leclerc pouvait sortir d’un mauvais pas un Engin Blindé du Génie (EBG), et inversement d’ailleurs… Que des versions blindées dérivées du Leclerc de soutien et de transport de munitions avaient toute leur pertinence, alors que cet exercice coïncidait avec les réflexions conduites sur le système MARS (Moyen Adapté de Remorquage et de Soutien), étudié par un détachement de la 12è base de soutien du matériel (BSMAT) de Gien, afin de compenser la réduction de commandes de dépanneur du char Leclerc (DCL), passée de 30 à 20 (18 + 2 dépanneurs nouvelle génération), et des livraisons à l'époque encore très réduites (de l'ordre de 5 exemplaires seulement). Un prototype, avec barres de remorquage, étant même testé pour assurer certaines manœuvres et déplacements sur l’aire d’atelier du détachement français (quelques exemplaires (8 ?), des engins transformés à partir de chars de la série T3, seront ensuite mis à disposition de chacun des régiments de chars lourds en format RC80). Enfin, des interrogations seront relevées quant à la comparaison en termes de mobilité entre les VAB de l’infanterie motorisée d'accompagnement et les chars Leclerc, et le niveau avancé des chars Leclerc par rapport aux, déjà anciens, EBG et autres MPG du Génie (toujours non remplacés, mais uniquement modernisés). Non sans créer des envieux parmi les Sapeurs...
MAJ 4 : Toujours dans "Char Leclerc - De la guerre froide aux conflits de demain", il est indiqué que la disponibilité des Leclerc aura été supérieure à 80% durant la durée du déploiement, chaque char ayant parcouru en moyenne 500 km, et fonctionné 60 heures en moyenne (soit environ 50% du potentiel théorique alloué par an).
Photo d'époque. Crédits : armor.kiev.ua.
MAJ 1 : D'autres se souviendront aussi des contraintes logistiques d'un tel déploiement, plutôt conséquent, avec des coûts qui auront obligé à une planification très en amont - de plus d'un an (et, qui auront participé, sans doute, à ne pas réitérer de si tôt un tel déploiement d'ampleur...). Ou de manière plus anecdotique, de la charge logistique engendrée par une commande "hors-norme" faite par le commissariat des armées de "fraises tagada" pour le foyer du détachement, alourdissant la facture (toutes proportions gardées), au nom du bien-être (une donnée non négligeable pour le moral des troupes !) des participants..., mais complexifiant aussi la manœuvre logistique de désengagement vus les stocks restants à rapatrier...
Et d'autres militaires déployés émettront des regrets, avec le peu d’interactions finalement avec les Ukrainiens, civils comme militaires (leurs unités ne participant pas à cette époque aux exercices menés). Un militaire ukrainien, d'une unité en garnison sur le terrain d'entraînement, ayant pu observer néanmoins l’exercice notera plusieurs points : relevant la hauteur des véhicules, très surprenante pour eux par rapport aux véhicules qu’ils connaissaient (d’origine soviétique), les hoquets du VAB à faible vitesse (les habitués comprendront…), l’absence, à l’époque, de système de régulation de la pression des pneus sur les véhicules français, l’efficacité des niveaux de soutien, avec des maintenanciers jugés bien équipés (notamment pour des opérations les plus lourdes, nécessitant changement de chenilles ou démontage du groupe motopropulseur, avec des TRM - 10 000 et des camions-grues), pour remettre en état des engins très utilisés dans des conditions difficiles, ou encore la motorisation (massive) du Leclerc et ses suspensions agréables ("un homme sautant à pieds-joints sur la tourelle conduit à enclencher les suspensions qui compensent le mouvement"), permettant un style de combat « dynamique » fait de « hit and run » ("comme des hélicoptères de combat"), l’usure rapide des chenilles de l’époque (qu'un commentateur présent explique comme rendues plus fragiles par l’utilisation de couronnes de barbotins à dents longues prévues pour des chenilles en acier, non encore fournies à l’époque, mais qui étaient utilisées avec les chenilles en aluminium) et des freins à disque des Leclerc, l'épaisseur du blindage à l'avant, les gaz d'échappement dirigés de manière surprenante (et peu discrète) vers le haut, et la modernité de l’habitacle et des postes du tireur, chef de car et pilote (rien de surprenant comparé aux chars T-64 alors encore en service dans l’armée ukrainienne, souffrant alors d'une disponibilité faible, créant bien des frustrations pour l'observateur...). Un autre monde.
Et d'autres militaires déployés émettront des regrets, avec le peu d’interactions finalement avec les Ukrainiens, civils comme militaires (leurs unités ne participant pas à cette époque aux exercices menés). Un militaire ukrainien, d'une unité en garnison sur le terrain d'entraînement, ayant pu observer néanmoins l’exercice notera plusieurs points : relevant la hauteur des véhicules, très surprenante pour eux par rapport aux véhicules qu’ils connaissaient (d’origine soviétique), les hoquets du VAB à faible vitesse (les habitués comprendront…), l’absence, à l’époque, de système de régulation de la pression des pneus sur les véhicules français, l’efficacité des niveaux de soutien, avec des maintenanciers jugés bien équipés (notamment pour des opérations les plus lourdes, nécessitant changement de chenilles ou démontage du groupe motopropulseur, avec des TRM - 10 000 et des camions-grues), pour remettre en état des engins très utilisés dans des conditions difficiles, ou encore la motorisation (massive) du Leclerc et ses suspensions agréables ("un homme sautant à pieds-joints sur la tourelle conduit à enclencher les suspensions qui compensent le mouvement"), permettant un style de combat « dynamique » fait de « hit and run » ("comme des hélicoptères de combat"), l’usure rapide des chenilles de l’époque (qu'un commentateur présent explique comme rendues plus fragiles par l’utilisation de couronnes de barbotins à dents longues prévues pour des chenilles en acier, non encore fournies à l’époque, mais qui étaient utilisées avec les chenilles en aluminium) et des freins à disque des Leclerc, l'épaisseur du blindage à l'avant, les gaz d'échappement dirigés de manière surprenante (et peu discrète) vers le haut, et la modernité de l’habitacle et des postes du tireur, chef de car et pilote (rien de surprenant comparé aux chars T-64 alors encore en service dans l’armée ukrainienne, souffrant alors d'une disponibilité faible, créant bien des frustrations pour l'observateur...). Un autre monde.
Maj : Dans les steppes (2). Crédits : armée de Terre.
MAJ 2 : Au printemps 2015, 15 chars Leclerc seront envoyés en Pologne, durant 7 semaines, encore une fois avec des équipages du 12è Cuirassiers, avec d'autres éléments interarmes pour former un sous-groupement tactique interarmes (de 300 personnes environ - dont des éléments du 13è régiment de Génie, encore de la manœuvre, et du 16è bataillon de Chasseurs). Un détachement qui avait pris ses quartiers au camp d'entraînement de Drawsko Pomorskie, menant plusieurs exercices, notamment avec des éléments américains, canadiens et aussi polonais. Déploiement réalisé dans le cadre des mesures de réassurance face à la montée des tensions plus au Sud-Est.
PS : si des protagonistes de l’époque veulent corriger ou compléter (avec bien peu d'illustrations disponibles à ce jour, hélas...), les commentaires sont évidemment ouverts.
Erreur de décennie ;) :
RépondreSupprimerDu 8 mai au 25 juin ''2012''
Non 2002
SupprimerJe confirme 2002 !
SupprimerTrès bonne trouvaille!
RépondreSupprimerJe me rappelle surtout que les 13 Leclerc déployés au Liban ont englouti 25% du MCO de l'armée de terre française à l'époque (forcément épique).
http://www.opex360.com/2011/01/03/les-chars-leclerc-ont-quitte-le-liban/
D'où le fait que l'on se tourne aujourd'hui encore plus qu'hier sur la simulation:
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/angers-vaste-exercice-de-simulation-a-l-ecole-du-genie-725165fc-8426-11ec-af89-f91e4c8991b6
https://mobile.twitter.com/OpexNews/status/1489344128265633799
Beaucoup de sorties de route à cause de la neige en Estonie, plusieurs XL, du VBCI empalé sur un congère (dépanné par un X)...
RépondreSupprimerhttps://mobile.twitter.com/CompteRenduMili/status/1490399232058089479
En passant par une antique P4 bien plantée.
https://mobile.twitter.com/CompteRenduMili/status/1490283430151700481
La haute intensité, ok, mais seulement s'il ne neige pas. ;-)
https://www.challenges.fr/monde/en-estonie-les-allies-de-l-otan-affrontent-le-grand-froid_799637
Passez d'un théâtre d'opération où il fait 60° à l'ombre sans ombre à un autre où il fait-15°la journée. Ça pique...
Messieurs les russes, veuillez attendre le printemps SVP.
Une petite correction : l'infanterie mécanisée est équipée de véhicules de combat d'infanterie (AMX 10P à l'époque, VBCI aujourd'hui). Si on parle de VAB, il s'agit d'infanterie motorisée (quelque soit le régiment d'origine). Il est donc normal que le VAB n'ait pas la mobilité pour accompagner des chars, il s'agit d'un véhicule de transport de troupe, autrement dit, un camion blindé qui se déplace surtout sur les axes avec une puissance de feu réduite.
RépondreSupprimerLa France n'a pas de véritable VCI.
RépondreSupprimerhttps://blablachars.blogspot.com/2021/07/les-meilleurs-vci-du-moment.html
Un VCI, ce n'est pas un véhicule à roue, le Leclerc dernier dinosaure d'une conception réaliste d'un champ de bataille n'a aucun véhicule d'accompagnement dans l'ordre de bataille français. C'est un choix assumé depuis 1989, le "tout roues" pour l'armée de terre française.
Pour voir à quoi ressemble un véritable VCI, il faut regarder à l'étranger:
https://blablachars.blogspot.com/2020/08/un-concentre-de-technologies.html
Le VBCI fait office de véhicule de transport de troupes ++... Comme le VAB avant lui.
Économies,économie...
Le déploiement actuel de 12 Leclerc en Estonie doit bien tirer niveau contraintes:
RépondreSupprimerhttps://lemamouth.blogspot.com/2021/06/esn-la-boite-outils-du-soutien-de-lynx.html
Un peu de provocation, lorsque "les amateurs parlent stratégie et les professionnels parlent logistique".
Le diable se cachant souvent dans "les détails".
https://www.meta-defense.fr/2021/02/03/5-programmes-pour-renforcer-les-capacites-haute-intensite-des-armees-francaises/
Le 40ème RA a toujours ses AUF1 et la Sape ses désormais vieux EBG...
RépondreSupprimerhttps://theatrum-belli.com/voici-20-ans-le-40e-ra-intervenait-sur-le-mont-igman-bosnie/
https://www.penseemiliterre.fr/fr/la-guerre-du-golfe-une-rupture-pour-le-genie_114590_1013077.html
Un petit coup d'oeil sur cet article intéressant sur le Génie dans Inflexions:
https://mobile.twitter.com/RemyHemez/status/1484569123585769474
J'y était en 2002. Voici l'autocollant officiel de l'exercice. https://photos.app.goo.gl/p1rYTYDBPfYz5EGx8
RépondreSupprimer@Quentin 26 : merci ! Si jamais j'ai fait des erreurs dans la description, n'hésitez pas à me dire ! Ici ou en privé !
RépondreSupprimerL'avantage de la chenille sur la roue, c'est que quand ça s'embourbe, cela ne fait pas semblant!
RépondreSupprimerhttps://mobile.twitter.com/WaelPascha/status/1498055752111599624
Un exercice à la grand-papy, quoi...
RépondreSupprimerDepuis, on défriche de nouvellez manières de faire sans s'atomiser la gueule.
https://www.areion24.news/2022/02/27/techno-guerilla-le-pire-des-deux-mondes/
Camille.
Ubérisation de la guerre: plus besoin de soldats, on livre des armes et puis on a plus qu'à larmoyer sur les pertes de civils.
RépondreSupprimerJ'espère que les ukrainiens ont bien conscience que ceux qui les ont encouragés à braver la Russie ont toujours lâché leurs supplétifs locaux après usage (Hmong, harkis, kurdes, afghans,ETC)...
Cet exercice avec le système finissant des derniers appelés me rappel les même conclusions que pour le documentaire sur Daguet diffusé il y a quelques mois de cela...
RépondreSupprimerhttps://www.ecpad.fr/actualites/a-vos-agendas-diffusion-du-film-daguet-l-operation-qui-a-transforme-l-armee/
Toute l'armée française (en 1991 comme dans cet exercice) fonctionne grâce aux appelés.
Ni nommés, ni reconnus : ils ont assuré la maintenance, l'équipement, l'approvisionnement et le soutien. Vedrine semble oublier que l'outil de défense dépend de celui qui a été le chef des armées (1981-1991).
Toute la métropole se trouvait (militairement) mobilisée = pas une mention.
L'armée professionnelle est - dans ce doc - représentée par des amnésiques ou des ingrats.
Quant à Vedrine, il présente Mitterrand comme un nouveau Napoléon : sans ciller.
Il manque de la masse à la projection de fore aujourd'hui, 31 ans après Daguet, 26 ans après la professionnalisation!!!
Où sont les "responsables "? Comme pour le scandale L§OUVois, il n'y en a pas...
Ce n'est pas une dérapage en VT4 à Calais, là!
On charge la Russie en ce moment, pour ne pas parler des Etats-Unis qui ont transformé l'Ukraine en pot de miel pour l'ours russe.
https://portail-ie.fr/analysis/3080/ukraine-les-etats-unis-cherchent-ils-a-precipiter-la-guerre
Après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, le fait de s'assoir sur toutes les règles internationales depuis 1991 a inspirer d'autres pays: la Russie et la Chine.
Nous vivons clairement dans un monde de mafieux et cela n'a fait qu'empirer depuis...
https://www.lefigaro.fr/international/italie-les-immenses-tentacules-des-mafias-du-petrole-20210422
Même à cette époque, le type qui aurait prévu un assaut héliporté sur un aéroport à côté d'une capitale ennemie serait passé pour un illuminé.
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/RALee85/status/1505539875105345537
Les impasses faites sont connues pour l'armée française: pas de capacité anti-aérienne, ni de frappes en profondeur.
RépondreSupprimerhttps://www.lopinion.fr/international/une-armee-de-terre-francaise-en-retard-sur-les-guerres-daujourdhui
Quand c'est "pour de vrai", cela fait réfléchir.
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/19/c-etait-un-suicide-de-rester-sans-armes-sans-munitions-un-volontaire-francais-rentre-d-ukraine-raconte-le-bombardement-de-la-base-militaire-de-yavoriv_6118204_3210.html
Camille.
Avec une véritable guerre qui a pris son essor après 8 ans de silence radio dans nos médias (13 000 morts en Europe, pourtant), nous pouvons clairement en tirer des conclusions plus réalistes, d'autant que nous ne sommes plus une armée d'appelés face à l'est.
RépondreSupprimerhttps://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/focus-strategique/retour-de-haute-intensite-ukraine-enseignements
Camille.
La guerre, atroce et cruelle, a des chiffres de pertes incroyables pour nous qui ne sommes plus habitués qu'aux OPEX africaines depuis 60 ans...
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/DSI_Magazine/status/1580896411159523329
À la guerre, le premier mort, c’est le plan.
RépondreSupprimerhttps://www.7sur7.be/monde/envahir-lukraine-en-10-jours-et-lannexer-en-aout-le-plan-initial-de-poutine-devoile~ae783068/
La vérité ex æquo...
Camille.
Nous sommes en 2022 et les officiers COM ne lisent toujours pas les articles concernant l'armée, comme l'excellent blog "Mars attaque"...
RépondreSupprimerLe "jamais la France n'a déployés autant de chars Leclerc hors de ses frontières"...
Comment dire...
NON.
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/11/la-france-deploie-ses-premiers-chars-leclerc-en-roumanie_6153907_3210.html
Le Monde vérifie toujours ses infos d'après ce qu'on voit...
Il y a eu un peloton au Liban, revenu en France en 2011.
Bossez les gars et les meufs, vu le temps que vous passez sur vos smartphones,ce serait pas mal del ire des blogs militaires.
En 2022, annonce est faite que la France va entraîner 2 000 soldats ukrainiens pour les former sur son sol:
RépondreSupprimerhttps://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/10/16/2-000-soldats-ukrainiens-seront-formes-en-france-23392.html
C'est pourtant de la guerre qui se déroule sur le leur, que nous avons tant à réapprendre...
https://twitter.com/24hPujadas/status/1607450009577857025
Et toutes les hypothèses probables ne sont pas encore levées.
https://www.areion24.news/2022/02/27/techno-guerilla-le-pire-des-deux-mondes/
Camille.
Apparemment monsieur Merchet ne lit pas encore "Mars attaque", tout pareil que les officiers COM et le journal "le Monde":
RépondreSupprimerhttps://www.lopinion.fr/international/lukraine-illustre-le-fiasco-du-char-leclerc-francais
Il devrait, même s'il a en général de bonnes sources...
Il y avait que des engagé du côté Français.
RépondreSupprimerEn 2025, il y aurait bientôt plus de Leclerc opérationnels en Roumanie, qu'en France:
RépondreSupprimerhttps://www.opex360.com/2024/03/01/lan-prochain-larmee-de-terre-envisage-de-deployer-jusqua-50-chars-leclerc-en-roumanie/
Bilbon, face à l'est.
L'Ukraine aujourd'hui a accéléré l'évolution du char de combat et ce dernier doit être accompagné de tout un écosystème complet d'accompagnement, auquel nous avons renoncé:
RépondreSupprimerhttps://blablachars.blogspot.com/2024/04/drawinisme-blinde.html
Heureux sont les peuples qui ne connaissent pas les horreurs de la guerre.
Blindax
"Médecin principal (H)"/ honoraire/ ce sera mon pseudo : moi j'y étais 1 mois à EBE 2002 , comme médecin capitaine en ESR; je n'ai pas grande connaissance sur l'arme blindée mais bien plus sur la médecine d'urgence et sur nos moyens médicaux et nos interventions lors de cet exercice.
RépondreSupprimerMAIS= il existe un article sur internet de octobre 2002 ? d'un capitaine ? ukrainien de l'époque / avec plein de photos de nos chars et autres engins et des erreurs de dénomination / article passionnant
mais écrit en russe , enfin avec translate on peut en comprendre la majorité , c'est ici :
http://armor.kiev.ua/Tanks/Modern/France/ ... voila qui tardivement agrandira les docs EBE.
MAIS = il existe un livre de Marc CHASSILLAN 2005 https://www.amazon.fr/Char-Leclerc-guerre-froide-conflits/dp/2726894380
livre réécrit en 2024 = https://www.amazon.fr/Char-Leclerc-Marc-Chassillan/dp/2385140659
et qui contiennent une double page= "Leclerc dans les steppes " qui est EBE 2002.
MAIS quand aux contacts avec les civils ukrainiens de Chirokïi lane / région de Nicolaev = (Широкий Лан /Николаевская область) moi j'en retiens surtout UN contact important = mon épouse / depuis le camp ou elle travaillait elle m'a appris le russe/ mariés en 2003 / devenue française et trilingue ( ukrainien /russe /français ) / notre mariage à 21 ans!
voila voila = pour d'autres questions = brancourt@live.fr
J'étais chef de char lors de la première rotation.
RépondreSupprimerQuelques erreurs: le RMT était sur AMX10PH et non sur VAB.
Les casses de chenille étaient dues non pas à une fragilité de celles-ci en alliage d'aluminium, mais à l'utilisation des couronnes de barbotins à dents longues, destinées à être utilisées avec les chenilles en acier qui ne sont arrivées que 5 ans plus tard...
J'ai fait pas mal de vidéos et avec la cellule audiovisuelle du 12RC nous avons fait un clip sur l'EBE.
https://dai.ly/x2grtcd
Merci beaucoup pour votre intéressant commentaire et ses précieux compléments !
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