mardi 26 janvier 2010

"Etat d'urgence en Malaisie" pour les Britanniques (1948-1960)

La Division Recherche et Retour d'Expérience du Centre de Doctrine et d'Emploi des Forces vient de faire paraître sa dernière étude. Elle porte sur la contre-rébellion menée par les Britanniques face aux communistes malais à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale.


L'adaptation d'une armée conventionnelle aux nécessités de la contre-rébellion est l'une des problématiques centrales de cette étude. Un premier temps de constat et d'échec est suivi d'une période d'intenses réflexions et de lente adaptation qui précède l'obtention de résultats tangibles et durables.

D'autres points particuliers ne sont pas oubliés : une porte de sortie annoncée dès le début, l'action psychologiques, le renseignement, les "New villages", la formation de nouvelles forces locales de sécurité, l'unité du commandement, etc.

Souvent présentée comme un modèle abouti et réussi de stabilisation, il est instructif de se plonger dans cet épisode méconnu en France, mais particulièrement étudié Outre-Manche.

Sans aucun doute, à lire!

3 commentaires:

  1. En effet à lire. Je vous invite aussi à lire le chapitre 6 de l'ouvrage de Daniel Marston "COIN in modern Warfare" consacré à la Malaisie. Au passage quelques observations sur ce sujet. Trois des principaux facteurs de succès d'une stratégie de COIN étaient réunis en Malaisie. 1) La guérilla n'avait pas accès à une base arrière en raison de la domination des mers par la Royale Navy. 2) La cause de l'insurrection n'a jamais eu de prise sur la population dans la mesure où les anglais ont promis pratiquement dès le début l'indépendance. 3) Le pouvoir politique et militaire était centralisé dans les mains d'un seul "proconsul": Sir Templer.
    Ces trois facteurs de succès me semblent malheureusement absents aujourd'hui en Afghanistan. D'où les limites de l'exemple malais...

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  2. Toute la difficulté de ce genre d'études...

    Y trouver des idées utiles, en sachant pertinemment que chaque situation est particulière.

    Plus que calquer "bêtement" des mesures sur des situations présentes, il faut y tirer des enseignements et des fondamentaux incontournables. Sans doute comprendre la raison et le but de l'action plus que la manière d'agir...

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  3. Tout à fait d'accord. Mon propos n'était pas de dénigrer les études historiques. Celle du CDEF est de qualité et à le grand mérite de nous donner à réfléchir. En l'occurrence cela montre bien que certains éléments clés de la COIN ne sont pas mis en œuvre en Afgha.

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