Après la récente parution du Livre Blanc où à leur grand regret (et malgré les nombreux services rendus) ils ne sont pas cités une seule fois (recherche faite avec les termes « chevaux », « chiens », « animaux », « cynophiles »,…), les bipèdes et quadrupèdes militaires réunis au sein du Conseil Supérieur de la Condition Animale Militaire, ont remis une lettre virulente au Ministre de la Défense en personne, dénonçant leur sort et leur traitement.
Ne voulant pas laisser s’envenimer la situation et face aux nombreuses pétitions reçues, leurs représentants, soutenus par quelques centaines de manifestants aboyant et hennissant sur le trottoir du boulevard Saint Germain, ont été reçu par le Ministre lui-même ainsi que par un haut responsable de l’État Major des Armées, sans doute le chef de la cellule planification du Centre de Planification et Contrôle des Opérations (le CPCO). A la suite de cette entrevue jugée « constructive » par les deux partis, des garanties ont été apportés et cela malgré des difficultés de communication et les divergences de point de vue.
En effet face à leurs collègues amenées à participer aux missions de sécurité intérieure (chiens antidrogues des Douanes, patrouilles de Police montée en forêt ou autour des stades de football, équidés de la Garde Républicaine sous les flashes des photographes, …), les animaux des Armées avaient un traitement totalement différent au cœur de leurs revendications. Les discussions n’ont pas porté sur les salaires car ils ne devraient pas connaître d’évolutions sensibles (à taux de fourrage et de croquettes constants) et cela malgré la crise financière et la sécheresse.
Mais par contre leur plus grand emploi en OPEX a été évoqué. La Défense qui rejoint la Sécurité Nationale dans une même volonté de réponse globale va sans doute permettre des départs plus fréquents à la plus grande joie de tous. Auparavant seulement quelques chanceux avaient cette opportunité comme le montre ce reportage d’un chien de patrouille dénommée Racar en Afghanistan ou comme le rappelle la brève sur l’emploi de chevaux (sans doute de provenance locale vu leur allure) au Tchad. Depuis leur garnison de Suippes, où est stationnée le 132ème BCAT (Bataillon cynophile de l’Armée de Terre), ces nouvelles ont été saluées par un concert d’aboiements comme nous le rapporte notre envoyé sur place et selon les dires de son interprète.
La « rusticité » française qui est une des caractéristiques de nos forces nationales (envié d’ailleurs par les armées étrangères ayant plongé pour certaines dans le tout-technologique) ne serait-elle pas entrain de devenir parfois un atout recherché plus qu’une contrainte subie du fait de matériels un peu vieux ne demandant qu’à être remplacés ? La question mérite d’être posée. Le calcul des contraintes que cela soit l’emploi possible sur des courtes périodes (à cause de la chaleur ou de la concentration nécessaire pour les chiens démineurs par exemple), ce qui induit un changement de rythme opérationnel, et la formation nécessaire par un retour à des expériences abandonnées depuis plusieurs années et un patrimoine de pratiques à retrouver doivent alors être pesées et analysées par rapport aux avancées permises par l’emploi du couple homme/animal.
Add. : voir aussi les commentaires de cette article. Je n’ai pas d’étude scientifique a apporté sur la table des discussions, mais bien souvent face à la complexité du problème, toutes les solutions ne doivent pas être écartées, même l’utilisation de nuisibles contre les champs de pavots (au même titre qu'à une certaine époque on parlait de l'utilisation des dauphins et des abeilles pour le déminage).
Ce qui a d'ailleurs entraînée mon envolée lyrique peu sérieuse :
J’entends d’ici les topo-briefing : « Actuellement en Afghanistan, il y a au sein de la Coalition, 200.000 soldats, 300 chevaux, 2.367 souris et la France a annoncé il y a peu l’envoi d’un contingent supplémentaire de rats qui est actuellement en garnison dans les égouts de Paris… »
Bonjour !
RépondreSupprimerCa n'est beau de se moquer... mais ca fait du bien !
Pour ce qui est des rats et des souris, au même titre que 3 espèces de fourmis, elles constituent des espèces dominantes et, selon le biotope, et les conditions de vie, tantôt un concurrent, tantot un allié de l'homme.
L'emploi des rats et souris ( notamment les surmulots - ratus novegicus- proliférant dans un biotope urbain et semi urbain ; le ras musqué - ondatra ibethicus - proliférant dans un biotope campagnard, près des sources d'eau ; les rats des moissons et autres campagnols, proliférant dans un biotope campagnard) peut ( et a été employé) s'envisager dans une optique de dernier recours : détruire les ressources de l'ennemi, des résidants et vecteur de transmmission de maladies à l'homme.---> une petite bombe "nucléaire" naturelle... mais ce n'est pas la seule....
A venise, tu me manques ....!!!
Plus sérieusement, certains groupes industriels sont présents depuis plusieurs décennies dans l'utilisation des animaux à des fins pouvant servir les armées, et par conséquent le politique.Vous en avez cité plusieurs exemples...
Certaines sociétés sont positionnées sur des marchés "novateurs" à des fins civils... Mais projetons nous ... et compte tenu des circonstances, reconnaissons qu'elles acquièrent un savoir, à utilisations multiples.
Je vous aide, en ne prenant que cet exemple : Sté GENOWAY - côté en bourse .... A vous de jouer, pour pêcher des informations croustillantes...
Merci de tous ces renseignements provenant d'un convaincu et surtotu d'un connaisseur.
RépondreSupprimerEt pour le ton humoristique, le traitement journalistique d'une affaire dans ce genre où le sensationnel et l'inédit rejoignent l'utile est souvent connu d'avance. Ce qui donne généralement de grandes pages avec de belles envolées lyriques.