- Des nouvelles dimensions de la Paix et de la sécurité, un ordre international contesté.
Pas différent dans les grandes lignes du LB sur la Défense. Toujours cette incertitude : « L’Afrique, qui reste le continent le plus touché par les conflits armés, a vu plusieurs crises majeures réglées au cours des années récentes : Angola, Libéria, Sierra Leone, RDC. » Or la brulante actualité en RDC !
« La faiblesse de certains Etats et la montée des acteurs non-étatiques, dont certains maîtrisent de vastes territoires […] et interviennent dans des domaines régaliens, remettent en cause la pertinence de la distinction entre menace étatique et menace non-étatique. »
« La décennie 1990 avait connu un cycle de croissance des engagements (ndlr : d’un simple maintien de la paix vers plus de gestion de crises), suivie, à partir de 1995 d’un reflux tenant aux échecs et au découragement, un retournement de cycle […] n’est pas à exclure. »
« Si les modalités classiques d’expression de la puissance déclinent en efficacité, on n’observe pas pour autant une plus grande aptitude de tous, ou de quelques-uns, à s’organiser au sein d’un système international cohérent. Le risque est réel d’un déficit simultané d’organisation et de pouvoir au niveau mondial. » Ou encore : « Le système multilatéral repose sur des institutions qui ont fait leur preuve mais la légitimité de l'ordre international est contestée. De nouveaux problèmes apparaissent que les anciennes structures prennent difficilement en charge » => Rappel de l’ordre « du monde d’avant » avec la « fin » de la Guerre froide bien plus que de celui de l’après 11 septembre 2001, encore à définir.
D’où « Le besoin de coordination est général. A l’horizon 2020, il faut s’attendre à un « multi-multilatéralisme » plutôt qu’à une hiérarchie claire entre les questions à traiter et les organisations qui en sont chargées.» Et cela « Si le multilatéralisme paraît un cadre d’action indispensable, ses limites sont d’abord le fait de la politique des Etats. Or, la mondialisation tend à affaiblir les Etats, qui ne sont plus maîtres comme par le passé des choix politiques qu’ils proposent à leurs citoyens. » C’est un cercle vicieux dans la nécessité de trancher, avec un auto-affaiblissement ? « Mais si les problèmes leur échappent, les Etats restent les maîtres des solutions. »
Un panorama : Les Etats-Unis. « Ils hésitent sur leur rôle dans le monde, source d'incertitude pour le système. » L’Europe. « N’a pas la stature de leader mondial » Les positions des pays émergents. « Elles ne convergent que partiellement. » Et « Si le Tiers-monde comme force politique organisée a disparu, un espace de contestation populiste s’est recomposé. »
Les grandes conclusions : « Ce sera un ordre composite. » Et « L’ordre international ne sera pas stabilisé. » Que privilégier ? Le rôle des États-Unis, la qualité des relations entre principales (et non grandes) puissances et notamment transatlantique, la force des institutions internationales et d’abord de l’ONU, l’efficacité des cercles de solidarité, le degré de justice et de légitimité du système pour une adhésion.
Les sujets d’importance pour la patrie historique : les Droits de l’Homme et l’action humanitaire qui en découle : possible mise en parallèle avec l’importance de l’action culturelle française. On n’exporte que ce que l’on possède, non ?
=> Les États se regrouperont selon des alignements d’opinion et d’intérêts changeants.
- Des interdépendances économiques et environnementales croissantes dans un monde fragmenté.
« L’interdépendance des économies et la fluidité des échanges créent des opportunités nombreuses, la mondialisation est donc un facteur de bien-être collectif. » À relativiser, car la majorité ne doit pas cacher la minorité. « L’inégalité entre les individus au niveau mondial reste très élevée, sans tendance évidente d’évolution dans un sens ou dans l’autre. »
Intéressant : « La mondialisation n’efface pas la problématique Nord-Sud; elle la reformule. » Et « l’Afrique (question bien française) a plusieurs défis : la capacité des Etats à assurer, les risques liés à la pression foncière, les migrations, la pression environnementale (c’est pleinement dans l’air du temps que ce « Livre vert » de l’action étrangère) »
« Une question sociale et environnementale globale émerge, que nous ne pourrons pas ignorer. […] Des tensions nouvelles se renforcent ou apparaissent : Sur l’énergie et les matières premières. « Le manque de sobriété énergétique des économies développées et la boulimie en ressources naturelles des grandes puissances émergentes […] nourrit de nouveaux « grands jeux » stratégiques. » Sur l’environnement. Commençant à être perçues. Sur les produits agricoles. « La demande est forte & l’exceptionnelle faiblesse des stocks mondiaux ». Sur la propriété intellectuelle. Sur la stabilité financière de l’économie mondiale. « La récurrence des crises financières internationales, indique que le processus est à l'origine des mutations en profondeur de l’environnement financier. […] Ces mutations sont source d’efficacité en même temps que de risques systémiques accrus, insuffisamment pris en charge. » Sur le contrôle des investissements étrangers. Lors d’investissements de fonds souverains dans des secteurs stratégiques. L’argent est-il apatride ? Sur les mouvements migratoires. « La gestion des migrations sera un sujet croissant de préoccupation politique dans les pays d’accueil, mais aussi dans les pays d’origine et de transit. La cohésion de ces derniers devra s’accommoder de modalités d’intégration.»
« La mondialisation suscite des interrogations sur l’aide publique au développement. C’est au début des années 1990 que les flux financiers privés à destination des pays en développement ont dépassé ceux de l’APD. » Avec un drôle de paradoxe, l’État fort n’est pas apprécié, mais les initiatives privées prises pour assurer les faiblesses, non plus !
Un scénario de rupture de la mondialisation est-il vraisemblable ? « Il existe dans le monde d’aujourd’hui, […] des forces en sens inverse. Un retour délibéré à la fermeture économique et au protectionnisme se ferait au prix d’une réduction de la prospérité générale, de l’affaiblissement des capacités d’action des États occidentaux, et peut-être de leur position dominante : elle n’est guère probable. » => Mouvement en profondeur même si des exceptions peuvent exister = argument pour une justification afin de limiter les peurs.
Bonjour !
RépondreSupprimerJ'apprécie votre site par la diversité de vos réflexions, qui confirme votre ouverture.
Concernant le livre blanc de la politique étrangère et de l'Europe, et bien qu'à mi-parcours, je ferai cette réflexion "a mi- parcours":
Les constatations des auteurs de ce livre m'apparaissent de bon sens : Je pointerai du doigt notamment, la vision décrite sur l'afrique, la projection de la situation mondiale dans les domaines de l'environnement, les ressources alimentaires, énergétiques et métalliques,l'évolution des sociétés et états.
Pour ces domaines, je comprends pourquoi les auteurs n'ont pas mentionné ce qui va suivre :
A savoir , la nécessité , tôt ou tard, de considérer pour certains états, régions, type de populations, d'accepter- demander - réclamer à être intégré dans un autres pays.
La restriction dans tous les domaines que j'ai cité précédemmment, contraindra certains "demandeurs" à engager cette démarche avec d'autres pays "offrants", ces derniers conscients de leur plus grande stabilité à l'instant T, mais également conscient de l'évolution de la situation globale à 10 ...20 ans .
Pour être concret, je prendrai 2 exemples, qui pourrait concerner, entre autres, la FRANCE:
- Les Iles COMORES
- LA Wallonie et Le Grand Bruxelles
Bonne fin de journée.
Merci pour les encouragements. Étant encore en formation, j'ai la possibilité de fouiner un peu partout pour tenter d'appréhender les problèmes et les solutions d'ailleurs de façon la plus globale possible (qui pourrait aller vers l'approche systémique si j'en avais les capacités et le temps...).
RépondreSupprimerAu sujet de votre remarque, régulièrement les nouveaux états voient le jour (le denier en date, je crois le Kosovo...) se qui traduit une demande et parfois un besoin qui peut trouver sa raison dans les modifications des domaines que vous citez qui évoluent depuis la définition d'anciennes frontières. LA stabilité et le siècle de Paix et de tranquillité d'une fin de l'histoire apaisante est je crois, à oublier pour les prochaines décennies. L'expérience des années antérieures me servant d'argument...
Avec ces documents qui se veulent des panoramas les plus complets possibles, on se demande légitimement si les omissions que l'on note sont faites de façon consciente ou inconsciente. Pour ainsi se rendre compte de l'intérêt ou non des organismes rédacteurs...
Les débats (disponibles pour les LB) étant alors instructifs pour savoir si cette question a été abordée puis jugée non nécessaire dans le document final...
Pour les Comores, la population de l'île d'Anjouan avait demandé sa réintégration dans la République Française mais on n'est plus à l'êre des empires et il s'agit ici de considérations économiques non patriotiques.
RépondreSupprimerBonjour !
RépondreSupprimerAttn FREDERIC :
Comme vous l'avez écrit, ce sont des considérations économiques, mais également sociales et stratégiques, qui pousse ANJOUAN , ( mais ce sera le cas d'autres pays, régions et populations ... )à demander sa réintégration...Donc ma réflexion...L'état francais devrait réexaminer cette demande...
De même, un certain nombres d'états européens devraient se concerter, et étudier cette possibilité...Tôt ou tard, il y aura des rapprochements, car la NECESSITE obligera à envisager ce type de réflexions et d'engagements...
De ce fait, je repose la question : Pourquoi les rédacteurs de ce livre ont ils omis d'aborder ce sujet ???? Consciemment, ou inconsciemment...???? dans quels buts????
Sur les 27 pays de l'union, une simulation du "possible" conduit à une représentativité réduite à 18 pays...selon les paramètres que j'ai décris dans mon pécédent post, et en tenant compte de l'histoire des peuples, de leurs us et coutumes, leurs consciences collectives, leurs affinités....
Il ya matière à développer, et face aux défis à venir , être plus résilients, plus autonomes...
Bonjour !
RépondreSupprimerayant tout juste 5 mn, j'apporte du grain à moudre à votre exercice de décriptage du Livre Blanc sur la politique étrangère et de l'Europe.
Nous avons, dans nos précédents posts, effectuer un certain nombre de réflexions relatif à la forme et au contenu de ce document.
Pour ma part, j'ai émis certaines réflexions et interrogations.
TOUTEFOIS, L'actualité vient de mettre à jour , de façon solennelle, une problématique qui appelle un certain nombre de réponses. Je veux parler de la déclaration du jeune et nouveau président des îles MALDIVES , Mr Mohamed NASHEED ( se rendre sur le site CONTREINFO pour prendre connaissance de l'article).
Si on se réfère à cet exemple, et bien que n'ayant pas terminé la lecture de Livre blanc, cette problématique , livrée à la communauté mondiale par voie officielle soulève bien des questionnements...
Dans mes posts précédents, j'ai dit approuvé les constatations émises par les auteurs du Livre Blanc , concernant la projection de la situation mondiale dans les domaines de l'environnement, les ressources alimentaires, énergétiques, l'évolution des sociétés et des Etats. Je me suis interrogé sur les reflexions que devraient engager certains états européens sur leur devenir, celui de leurs economies, populations, etc.... L'actualité , l'anticipation et le courage d'un homme politique et de son équipe dirigeante, vient confirmer, nos propos ....
La communauté internationale, a devant elle, à travers cet exemple, un chantier gigantesque .
De ce fait, je confirme mes interrogations concernant le manque d'interrogations des auteurs du Livre Blanc sur certains sujets....
ATTN PACHA : Une étude personnelle sur les réflexions que suscite cette actualité , serait bienvenue!
Toutes les contributions sont les bienvenues... De plus, je dois avouer ma méconnaissance du sujet...
RépondreSupprimerUne actualité professionnelle chargée m'oblige à ralentir le rythme (j'essaye de maintenir à deux postes par semaine). Mais je n'oublie pas le travail commencé.