Cartouche de calibre
La normalisation des matériels est tout d’abord qu’un des piliers de cette recherche de standardisation otanienne. En effet s’y ajoute la doctrine (un peu de patience et AGS vous en parlera pour
Déjà se pose une première question en sachant que l’Union Européenne est dotée de l’organisation FINABEL (inconnue du public qui a déjà produit 500 documents environ) et qui depuis 1953 (malgré les heurts de la construction de l’Europe de
Au niveau OTAN, sur le plan pratique ces efforts se déclinent en deux types de documents. Les STANAG’s (STANdardization AGreement) sont des accords entre membres (donc autour d’un consensus a minima bien souvent) pour se doter de matériels et de procédures identiques ou similaires. Ensuite, les AP (Allied Publication) sont des "documents de mise en application" pour les utilisateurs. Ces productions sont issues du Comité OTAN pour la normalisation (affilié au Conseil de l’Atlantique Nord où
Et ACT de Norfolk, devenu récemment célèbre, dans tout cela ? ACT dépend du Comité militaire de l’OTAN avec pour sous-divisions : concept et identification des besoins, développement des concepts interarmées, capacités futures, enseignement/entrainement. Des liens existent entre les structures, des avis doivent être échangés mais les distinctions ne sont pas nettes et les doublons nombreux: la recherche d’une meilleure efficacité des forces et d’une Transformation sont des expressions récurrentes à la lecture de leurs attributions respectives. ACT s’occupe exclusivement des capacités militaires (première différence) avec une vision à long terme (deuxième différence) en étant responsable de l’entrainement et de la pratique (troisième différence).
La critique récurrente d’une administration OTAN trop importante prend tout son sens à l’étude de ce processus d'adaptation et de prospective matérielle.
Quelle possibilité pour
Si l’interopérabilité se voit comme un résultat en bout de chaîne, cela nécessite en amont une compréhension, une connaissance et une entente mutuelle sur les besoins. Ainsi le développement d’une culture commune est le point de départ. Les économies d’échelles (état final recherché ?) par une recherche/production mutualisée seront alors possibles mais il faudra un vainqueur ou au moins un compromis dans la lutte entre une cohérence nationale souvent plus efficace (pour s'en convaincre étudions sur le terrain, les problèmes logistiques et matériels de coalition) et la recherche de la légitimité par le multinational.
Plus que jamais à l’heure de l'atteinte du seuil de l’efficacité technologique, cette recherche d’une plus grande harmonie au niveau technologique est nécessaire mais pas suffisante. Car c’est bien une vision politique/stratégique qui donne la direction et le chemin à suivre. C’est ainsi que le Pacte de Varsovie, ex-adversaire de l’OTAN, peut être considéré comme un modèle abouti d’interopérabilité : doctrines communes, matériels majoritairement semblables, au minimum compatibles mais souvent complètement interchangeables, etc. La nature du régime politique en place et la prédominance de Moscou dirigeant les états vassaux y sont pour quelque chose.
Les groupes de travail FINABEL se réunissent environ deux fois par an et sont cosntitués selon des thèmes.
RépondreSupprimerBravo pour ce post didactique sur les STANAG et autres problématiques de standardisation / interopérabilité.
RépondreSupprimerIl y a également énormément de choses intéressantes à en dire au niveau des defense contractors. J'essaierai d'y revenir à l'occasion.
JGP
@ SD: merci pour votre remarque qui est tout à fait fondé. La structure FINABEL est légère et non permanente.
RépondreSupprimerPour plus d'informations, cf. une plaquette avec un discours pub très officiel sur FINABEL:
http://espace-finabel.eu/public/images/stories/Finabel/plaquette_frbassedef.pdf
@ JGP: le matériel et l'industrie semblent être plus vos domaines que les miens, j'attends donc avec impatience tous les éclaircissements que vous pourriez apporter. Entre autres pour les liens avec les industriels.