Dans un précédent billet, je dissertais sur les conséquences du retrait des forces de la coalition d'une vallée. Je concluais que la FIAS perdait effectivement la face en donnant un signe de faiblesse aux insurgés et aux populations mais qu’à terme elle pouvait frapper les esprits en gagnant l’initiative dans certaines zones, puis en consolidant ces avancées.
Avec des moyens limités et dans un pays aussi vaste, la FIAS ne peut être présente partout. L’équipe de McChrystal a donc choisi d’agir prioritairement sur certains districts fortement peuplées, contrôlées ou revendiquées par les insurgés. Pour mémoire, l’Afghanistan est divisé administrativement en 34 provinces, sous-divisées ensuite en 398 districts.
Il a donc été défini un premier groupe de 80 districts prioritaires, d’autres groupes étant planifiés pour les mois à venir. C’est un effort louable d’unité de commandement car il existait avant une multiplicité de zones prioritaires selon les acteurs (UNAMA, USAID, NTM-A, etc.) avec les « Focus areas », « Action districts », etc.
L’idée est fondée sur un processus bottom-up (de bas en haut, différente de l’approche descendante ou top-down), où chaque élément de base s’additionnant structure l’édifice final. C’est donc la volonté de transposer au théâtre le principe d’une pacification progressive, la célèbre tâche d’huile du maréchal Lyautey (cf. aussi sur Ultima ratio).
Ces districts sont surtout situés le long des cours d’eaux (le fleuve Helmand, la rivière Kaboul) ainsi que le long de la Highway 1, route connue sous le nom de « Ring ». Ayant la forme d’un anneau, elle passe par les grandes villes du pays (Mazar-i-Sharif, Kaboul, Kandahar et Hérat) et 2/3 de la population vit à moins de 45 kilomètres de cet axe.
Débutée durant les années 60, la construction du Ring n’est toujours pas terminée (en particulier à l'Ouest), malgré le goudronnage financé par des banques asiatiques et des pays arabes. Cordon ombilical pour la logistique militaire et le commerce local, cette route a aujourd’hui une importance régionale en permettant l’accès aux républiques d’Asie Centrale.
Cette phase peut ressembler au modèle d’occupation soviétique : troupes bunkérisées dans des postes le long des routes, définition d’un « Afghanistan utile » et forces spéciales Spetnaz dans les montagnes. Mais la FIAS ne tente pas seulement de gagner la bataille de la RC 4 locale (en mémoire de combats en Indochine à la fin de l’année 1950).
Si le Ring est un élément structurant permettant d’atteindre une continuité géographique, tenir cette portion de territoire n’est qu’une première phase. Les districts prioritaires doivent en effet servir de vitrine. C’est inverser le « momentum », terme financier indiquant la tendance de la bourse et aujourd’hui largement employé pour définir l’élan recherché.
Il a donc été défini un premier groupe de 80 districts prioritaires, d’autres groupes étant planifiés pour les mois à venir. C’est un effort louable d’unité de commandement car il existait avant une multiplicité de zones prioritaires selon les acteurs (UNAMA, USAID, NTM-A, etc.) avec les « Focus areas », « Action districts », etc.
L’idée est fondée sur un processus bottom-up (de bas en haut, différente de l’approche descendante ou top-down), où chaque élément de base s’additionnant structure l’édifice final. C’est donc la volonté de transposer au théâtre le principe d’une pacification progressive, la célèbre tâche d’huile du maréchal Lyautey (cf. aussi sur Ultima ratio).
Ces districts sont surtout situés le long des cours d’eaux (le fleuve Helmand, la rivière Kaboul) ainsi que le long de la Highway 1, route connue sous le nom de « Ring ». Ayant la forme d’un anneau, elle passe par les grandes villes du pays (Mazar-i-Sharif, Kaboul, Kandahar et Hérat) et 2/3 de la population vit à moins de 45 kilomètres de cet axe.
Débutée durant les années 60, la construction du Ring n’est toujours pas terminée (en particulier à l'Ouest), malgré le goudronnage financé par des banques asiatiques et des pays arabes. Cordon ombilical pour la logistique militaire et le commerce local, cette route a aujourd’hui une importance régionale en permettant l’accès aux républiques d’Asie Centrale.
Cette phase peut ressembler au modèle d’occupation soviétique : troupes bunkérisées dans des postes le long des routes, définition d’un « Afghanistan utile » et forces spéciales Spetnaz dans les montagnes. Mais la FIAS ne tente pas seulement de gagner la bataille de la RC 4 locale (en mémoire de combats en Indochine à la fin de l’année 1950).
Si le Ring est un élément structurant permettant d’atteindre une continuité géographique, tenir cette portion de territoire n’est qu’une première phase. Les districts prioritaires doivent en effet servir de vitrine. C’est inverser le « momentum », terme financier indiquant la tendance de la bourse et aujourd’hui largement employé pour définir l’élan recherché.
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