Le prolifique laboratoire de recherche sur la défense (LRD) de l'Institut Français de Relations Internationales (IFRI) met à disposition son dernier Focus stratégique du mois de juillet.
Il est consacré à l'évolution récente de la défense britannique dont le déclassement futur semble inéluctable. En effet, entre autres à cause des opérations Tellic et Herrick en Irak et en Afghanistan, les budgets des armées britanniques sont plus que contraints, les demandes pour faire face au présent amputant des fonds prévus pour l'avenir. De plus, la crise économique et ses conséquences (LA véritable rupture stratégique imprévisible) ne facilitent en rien l'équilibre budgétaire recherché.
A l'heure de choix déterminants quant au futur de la défense britannique et à la définition des risques/menaces, il est intéressant de se replonger dans l'histoire de ce modèle spécifique pour bien comprendre les enjeux. De même, des enseignements peuvent être tirés de cette complète étude de cas par rapport à l'implosion d'autres modèles d'armées occidentales.
A l'heure de choix déterminants quant au futur de la défense britannique et à la définition des risques/menaces, il est intéressant de se replonger dans l'histoire de ce modèle spécifique pour bien comprendre les enjeux. De même, des enseignements peuvent être tirés de cette complète étude de cas par rapport à l'implosion d'autres modèles d'armées occidentales.
Le Royaume-Uni est entré dans l'ère de l'après 11 septembre avec un modèle d'armée repensé à la fin des années 1990 en fonction de deux grands axes de réflexion. L'absence de menace conventionnelle majeure paraissait justifier l'abandon des « gros bataillons » et des investissements importants consacrés à la défense, tandis que les nouvelles technologies suscitaient l'espoir que des unités interarmées polyvalentes et projetables, mises en synergie par des réseaux d'information, pourraient emporter la victoire sur tout le spectre conflictuel. Ce modèle est remis en question à partir de 2005 par l'enlisement et l'usure des armées britanniques dans deux conflits simultanés où elles peinent à produire des résultats positifs. La crise financière de 2008 et le coût de la guerre achèvent le processus, au point que le modèle de défense du Royaume-Uni n'est désormais plus "durable". La nouvelle Strategic Defense Review, attendue dans les prochains mois, va devoir concrétiser des choix difficiles, dans un contexte financier particulièrement contraint.Je remercie d'ailleurs chaleureusement son auteur, le chef de bataillon Pierre Chareyron, qui a eu la gentillesse de me transmettre personnellement cette étude en avant-première!
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