« Le sociétés qui ont l’habitude de la coopération disciplinée – comme les Vietnamiens par exemple, qui immémorialement ont entretenu par des travaux collectifs des digues auxquelles ils devaient leur survie – ont une capacité de durer dans l’adversité. L’Occident ne sait plus se comporter avec patience et abnégation ».
Propos de Gérard CHALIAND recueillis par Danièle GUALDA, La Patience, Ed. Autrement, Paris, 1992.
Les analyses faisant appel aux déterminismes culturels sont souvent simplistes et trop catégoriques pour être entièrement satisfaisantes. Néanmoins, les propos du spécialiste français de la guérilla, plus que de la contre-guérilla, sonnent vrais. Alors que l'on explique souvent que "l'insurgé a le temps pour lui" dans les conflits actuels, que pensez-vous de cette citation sur une origine possible de l'impatience occidentale ?
Les insurgés ont-ils vraiment le temps pour eux ? http://defense-jgp.blogspot.com/2010/04/how-insurgencies-end-un-rapport-de-la.html
RépondreSupprimer@JGP:
RépondreSupprimerExcellente réflexion que de remettre en cause le postulat universellement pris pour argent comptant.
Cette analyse dans le temps long de la RAND est intéressante (même si je suis toujours sceptique sur la méthode statistique dont les résultats sont souvent jugés trop catégoriquement...).
Pour modérer mes propos pleins d'entrain, l'insurgé a le temps pour lui surtout au début car il a l'initiative. Après dans la dialectique ami-ennemi d'affrontement, tout dépend du contre-insurgé qui arrive ou non à retourner la situation.