Le dernier rapport du CAAT (Counterinsurgency Advisory and Assistance Team) mis en ligne sur le Small Wars Journal traite de l'impératif du partenariat appliqué au cas afghan. Le CAAT est le centre de réflexion de la FIAS, son think-tank, placé dans l'organigramme au niveau du général Petraeus, commandant de la FIAS et actuellement en France. Il est en charge de produire de courtes réflexions afin de conseiller les exécutants et d'orienter les pratiques.
Le partenariat, en particulier entre les troupes de la coalition et les forces armées nationales afghanes, est la notion qui récemment revient le plus fréquemment après l'attention porté à l'impératif de protection, l'environnement culturel, la limitation des frappes aériennes, etc. Petraeus ne fait qu'amplifier un mouvement ancien, aujourd'hui fondamental dans le processus de transfert des responsabilités.
Pour résumer, McKiernan avait souhaité que les forces afghanes soient associées dès la planification des opérations, puis McChrystal avait donné des consignes pour que les forces afghanes et celles de la coalition vivent et combattent ensemble, que les opérations menées sans forces afghanes reçoivent l'accord des commandants des Regional Command, et que les missions soient menées par un nombre semblable de forces afghanes et de forces de la coalition.
Pour revenir au rapport daté du mois de septembre 2010, il tend à prouver que le partenariat est la méthode la plus rapide pour améliorer l'efficacité et l'autonomie des forces afghanes. Énonçant qu'il n'existe par une mais des méthodes pour y parvenir, il décrit plusieurs bonnes pratiques observées sur le terrain et énonce les défis pouvant rendre complexes ces pratiques.
Parmi les exemples cités, deux décrivent des pratiques mises en place par les troupes françaises en Kapisa, pratiques à leur honneur puisqu'elles prouvent un degré important d'intégration des forces afghanes dans les opérations de la Task Force La Fayette. Alors qu'encore récemment, je me plaignais des difficultés des militaires français à faire connaître leurs pratiques, force est de constater que des signes positifs existent. Il ne s'agit pas de le relever pour la gloriole mais de constater une petite mais réelle avancée de l'influence française, pouvant porter ses fruits dans des débats stratégiques servant la politique de puissance de la France.
Sans sur-estimer le chemin parcouru et sous-estimer celui qui reste à parcourir, les militaires français opèrent en Kapisa de telle manière que des progrès sont visibles. Une manière de faire et une manière d'être qui peuvent orienter les réflexions d'autres contingents. Ainsi, sans dénoncer sur la place publique et sous-estimer la déformation du reportage, le contingent danois semble, par exemple, ne pas être sur la même longueur d'onde...
Articles complémentaires :
- Ce drôle de machin bizarre qu'est la COIN (Mars Attaque)
- Les OMLT françaises en Afghanistan (Alliance Géostratégique)
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