L’analyse géopolitique s’apparente parfois à de la physique dynamique des fluides ou à de l’étude d’un système respiratoire. Ces modèles simples sont encore plus utiles à l’approche de vacances clôturant une année chargée qui a anesthésié le cerveau.
Évacuer le trop plein…
Aujourd’hui, la Chine ne se contente plus de son territoire et a pour vocation, envie ou besoin (même si elle s’en cache) de se projeter en dehors sous de multiples formes : navire de guerre au large de la Somalie, achat de terres en Afrique, mine au Kazakhstan.
Il y a en elle des énergies prêtes à se répandre. Elles semblent aujourd’hui canalisées par quelques portes de sortie par lesquelles elles se déversent. Des espaces assez resserrés parfois permettent à la Chine de projeter sa puissance à l’extérieur
Par deux grands boulevards…
Le premier serait la Mer de Chine pour piquer plein Ouest et avoir accès à cette autre Asie, à deux océans (Indien + Pacifique). Le projet de réouverture par la russie de la base de Cam Rahn au Vietnam n’est pour le moment en rien limitant.
Le deuxième serait l’Asie Centrale où le Grand Jeu à deux (Russie + USA) parmi les « stan » s’essouffle et laisse la place pour un troisième larron. Ce positionnement donne facilement accès par les tubes au grenier à gaz et pétrole, à l’Europe de l’Est, etc.
Entourés de hauts murs
Car en effet, il y a au Nord le bloc russe, territoire non-vierge de résistances donc attaqué à ses marges mais sans le traverser de part en part. Pourtant, il conduit rapidement aux espaces du Grand Jeu Polaire où la Chine ne s’est pas encore positionné et à l’Europe de l’Ouest.
A l’Est, le Japon qui sans impressionner outre mesure, demande tout de même à être contourné afin d’éviter les maraudeurs militaires brandissant à leur passerelle la bannière étoilée américaine.
A l’Ouest, le sous-continent indien. Les rapports sont autant cordiaux que réservés, donc délicats. Des incompréhensions perdurent sur l’invasion douce de l’Afghanistan, pour ne parler que de cela. Il faut sans cesse se rassurer l’un l’autre (cf récente visite du PM chinois).
Fin de « l’analyse »
Des envolées explicatives de ce type, j’en fais une par an pas plus. Hélas finalement, car aussi limitées et bancales soient-elles, elles donnent l’impression de beaucoup mieux comprendre des changements et des mouvements vus ou ressentis.
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