lundi 28 juillet 2008
Sujet d'étude.
jeudi 24 juillet 2008
Problématiques de l'adpatation en période de COIN.
lundi 21 juillet 2008
Citation 5.
vendredi 18 juillet 2008
Partie 3: La manière de réaliser une mission autre que la guerre.
Toute la construction de ce patrimoine de pratiques mettant en place une violence institutionnelle a amené la baisse significative des bavures et des tueries, rendue possible par une professionnalisation des manifestants et des forces garantes de l'ordre au moment même où l'erreur amenait des retombées plus graves.
mardi 15 juillet 2008
Partie 2: les liens entre les acteurs civils, militaires et politiques du maintien de l'ordre.
Cette mission est ainsi ressentie de façon particulière par les militaires. Avec une voix quasi unanime, les considérations de la base rejoignant bien souvent celle des hautes sphères des officiers généraux, les militaires dénoncent leur emploi à ces missions jugées souvent assez péjorativement comme le montre l'expression: « la petite guerre » lorsqu'ils montent à l'assaut des barricades. Ces missions sont vues comme peu glorieuses et en désaccord avec les vertus traditionnelles militaires. Il est hors de question de reculer devant une foule menaçante donc l' usage de son arme est préféré entraînant des morts. Ce sont ces « états d'âme » qui ont mené la création des Gendarmes Mobiles. Cette mission de plus pose un problème de conscience personnelle aux militaires. La dimension politique de la mission au service d'un régime qui change à la recherche de sa légitimité, en espérant être du côté du vainqueur, ou encore lorsque malgré ses croyances on doit forcer les serrures des église lors de l'application de la loi des inventaires en 1906, ne sont pas sans poser des problèmes. Même si la majorité obéit, la discipline prenant le dessus, une partie de prétoriens surs de leur métier remplit avec assurance leur mission, mais certains militaires en désaccord, la sphère du privé rejoignant celle du professionnel, prennent la cause des révoltés, démissionnent ou partent par anticipation à la retraite. Cette mission met à l'épreuve le loyalisme et l'unité de l'armée. La soumission à un commandement civil (préfets ou commissaires) inscrite par une instruction de 1907 n'est pas non plus appréciée, les militaires préférant une autonomie d'action et de direction.
Mais l'on ne peut leur donner car chargés de la défense de l'intégrité du gouvernement, entre confiance en eux pour se préserver et peur du césarisme, les gouvernements qui se succèdent doivent s'assurer du loyalisme de cette dernière et du fait que « l'armée ne fait pas de politique ». L'armée devient alors le rempart dans les cas les plus graves de l'ordre social garanti par l'Etat comme lors des insurrections des « rouges » au cours du 19ème siècle avec le rôle particulier et prépondérant de Paris. C'est alors un déchirement entre un patriotisme et une envie de maintenir l'ordre comme la traque des résistants des maquis lors du Gouvernement de Vichy par l'armée. Cette défense de l'ordre en place peut expliquer les aspirations conservatrices, majoritaires au sein des forces armées. Mais les militaires restent suspicieux des politiques surtout quand un mauvais emploi par incompréhension, des armées imposent aux militaires ces missions qui ne les enchantent guère. Ne voulant pas se couper de la confiance des gouvernements, les militaires doivent aussi s'assurer d'une bonne image auprès de la Nation qu'ils doivent représenter.
Cette mission de maintien de l'ordre est un cas particulier car les armées sont amenées de façon inédite à intervenir contre des concitoyens (la Gendarmerie y étant préparée car cela est sa tâche quotidienne). Surtout quand dans le cadre d'une armée de conscription depuis la réforme de 1872 complétée par la Loi Jourdan de 1905, avec des dispositions de recrutement spécifiques, les grèves mettent face à face des soldats de la région, fils d'ouvriers et de paysans en phase avec les problèmes sociaux décriés lors des agitations, et des manifestants qu'ils peuvent connaître. Cela peut mener à des cas de fraternisation ou de sédition comme en 1907, quand le 17ième Régiment d'Infanterie se mutine au cours du soulèvement du Midi. Des mesures de déplacements géographiques sont prises pour briser ces liens. L'image des armées va beaucoup souffrir de cette mission jusqu'en 1921. Un antimilitarisme venant s'agréger à ces pratiques même si l'on peut trouver des cas où délaissant une brutalité dans la répression, l'armée tente de jouer le rôle de médiateur avec les grévistes. Mieux considérer ensuite, les armées ne veulent retourner à des missions qui ruineraient leur crédibilité si chèrement acquise. De plus avec le poids croissant des images, du journal La France Militaire aux médias de masse, l'image que l'on donne est très importante. Les missions de maintien de l'ordre ayant mauvaise presse et la présence de militaires dans les rues ayant un impact psychologique fort sur les populations, l'outil militaire ne peut qu'être utilisé avec modération dans ce genre de mission pour ne pas monter la population contre l'armée et contre ce qu'elle doit représenter, hantise des gouvernements.
Cette mission complexe a donc nécessité qu'elle soit déléguée à des corps spécialisés. C'est ainsi que les armées interviennent moins mais comme le montre le cas de la Nouvelle-Calédonie en 1989 avec le rétablissement de l'ordre par la répression des indépendantistes Kanak lors de la prise de la grotte d' Ouvèa avec une coopération des Gendarmes Mobiles et des militaires, l'armée est toujours prête à y faire face.
lundi 14 juillet 2008
samedi 12 juillet 2008
Citation 4.
vendredi 11 juillet 2008
Partie 1: le but recherché, maintenir l'ordre.
Les missions principales confiées à l'armée à partir de la définition d'un intérieur et d'un extérieur sont de protéger et de défendre l'intégrité des frontières, la liberté d'action du gouvernement et la sécurité de la population. La lutte contre la subversion interne (émeutiers ou même délinquants) est alors au coeur des préoccupations des régimes au moment même où l'idée républicaine est en pleine consolidation et où les changements de régimes se succèdent. C'est pour cela que jusqu'aux années 1870, avec les forts antagonismes politiques, théoriques et idéologiques, la répression est extrêmement sévère et violente. L'apparition de l'anarchisme et du socialisme puis la peur de la menace communiste (un peu plus tard) sont des facteurs d'une utilisation fréquente de l'armée à l'époque où toutes manifestations ou attroupements sont interdits. Il faut attendre l'oeuvre du Préfet de Paris Lépine par le décret de 1935 pour voir apparaître une organisation et une concertation avec les autorités, des manifestations au nom d'une « rue calme et propre ». Cela marque déjà un infléchissement du seuil de violence politique (un minimum tolérable) avec une utilisation en baisse des forces armées lors d'opérations de maintien de l'ordre. Ce n'est alors qu'au cours des années 1950 que le monopole des missions de maintien de l'ordre n'est plus dans les mains des armées. C'est à cette époque que paraît le découpage des forces en trois catégories avec tout d'abord la Gendarmerie départementale et les gardes républicains puis les escadrons de Gendarmerie mobile et enfin les armées selon une gradation des cas d'emploi et de mobilisation selon les nécessités. Cette mobilisation des forces de 3ième Catégorie se fait selon des instructions ministérielles définies par exemple par l' IM 500 de mai 1995 marquant alors un certain degré d'importance des troubles.
mercredi 9 juillet 2008
Les armées et le maintien de l'ordre à l'époque républicaine.
Dans une définition toujours d'inspiration wéberienne, le maintien de l'ordre proche des opérations de police serait un type de violence exercé par l'Etat pour se préserver impliquant un ordre préétabli troublé par des événements qu'il faut rétablir ou préserver. L'action se faisant en amont ou en aval des troubles pour régler les relations au sein d'une collectivité. De par la spécificité de son théâtre d'emploi et de par son cadre d'action, l'armée de Terre est la plus concernée par ce genre de mission. Le maintien de l'ordre par la Marine demeurant anecdotique (Toulon en 1789) et pour l'armée de l'Air quasi inexistant.
La période contemporaine peut être découpée en 3 phases avec de l'héritage de la Révolution jusqu'en 1921, une armée qui agit lors de troubles internes plus que contre des ennemis extérieurs, la seconde de ses missions, la défense interne étant son activité principale. Puis jusqu'en 1991, face à une menace extérieure, des forces employées lors de conflits coloniaux puis contre des mouvements de décolonisation, un maintien de l'ordre de plus en plus pris en compte par des corps spécialisés. Après 1991 de nouvelles menaces multiformes faisant suite à la disparition de la menace étatique contre les frontières impliquant une armée de projection (avec les prémices dès 1978 à Kolwezi) pour conserver un ordre plus mondial que national et une armée qui selon un paradoxe n'a jamais était autant utilisée depuis la fin de cette menace.
lundi 7 juillet 2008
Bonnes vacances.
Etant encore étudiant, j'ai le privilège de pouvoir, encore, profiter de la longue période merveilleuse que l'on nomme vacances.
Je tente sur ce blog une fonction permettant de publier des posts déjà écrits à une date que l’on choisit. Avec une série en particulier, sur le maintien de l'orde par les armées à l'époque républicaine. Pendant au moins un 20 jours, je n'aurais pas ou peu accès à Internet et donc autant pour publier que pour se tenir informé cela me sera difficile.
Mais le blog ne meurt pas, même si il a débuté un peu trop tôt par rapport à cette coupure fatidique, je le reconnais. J'essayerai durant le mois d'août de poster quelques papiers, mais je n'ai rien encore comme garantie.
Donc à la rentrée avec plein de nouvelles analyses plus d'actualité.
Et bonnes vacances pour tous les privilégiés comme moi.
vendredi 4 juillet 2008
Etat bibliographique sur la guerre d'Algérie.
mercredi 2 juillet 2008
Citation 3.
mardi 1 juillet 2008
Emotion, réflexion et décision.
C’est autant décider dans l’incertitude (cf. l’ouvrage du Général Desportes, à mettre dans les mains de tous les corps de métiers) dont il sera sujet, que d’avoir à décider en dehors du coup de l’émotion que l’on ressent soi même, pour répondre à une émotion globale causée par un événement. Cela sans vision à court terme quand les décisions demandent un peu de jugement, avec l’absence de généralisation hâtive (les amateurs se battant en Afghanistan apprécieront certaines remarques), ainsi qu’avec la nécessité du temps de la réflexion (le Livre Blanc par exemple, quoique en disent certains sur le système des commissions, a mis du temps à accoucher, mais a permis de poser au moins certains vrais problèmes et de donner un point sans concessions de la situation. Après les discussions et débats portent plus sur les solutions apportées).
Ce n’est pas aller contre l’audace, la réactivité ou la rapidité d’exécution que de prendre ce temps de la réflexion et de ne pas prendre la décision que les médias et une opinion publique, s’émouvant sur ce que la Presse, la Radio ou la TV lui présente, affamés d’exceptionnel, attendent que les décideurs prennent ou dont l’effet fera taire les critiques et retomber au plus vite le pic émotionnel dans un oubli total pour passer à autre chose (aujourd’hui la Défense, hier l’insécurité, avant les 35 heures).
La recherche du résultat immédiat dans un style économique propre à la gestion actionnariale (il faut que le portefeuille d’actions grimpe le plus vite possible donc on met une pression en ce sens, vers les cadres dirigeants de l’entreprise) empêche alors de voir les solutions qui régleront en profondeur les problèmes qui d’une manière réelle et souvent juste, ont été posés. Trouvant le juste équilibre, allier aussi un mode de décision qui est dans un esprit de promoteur et d’entrepreneur, pour reprendre la comparaison avec les modes de fonctionnement et de direction des entreprises, peut donner des résultats différents, nouveaux et parfois plus bénéfiques. Ce sont des gros frais de départ et un étalement sur le long terme, un certain esprit d’aventure sans toutes les garanties de réussite, qui peut alors donner un résultat et une rentabilité pour plusieurs années et assurer de façon pérenne la survie de l’entreprise. Cela nécessite alors une hausse de la recherche et du développement, des études de prospective, des cycles et organismes de réflexion qui semblent tant faire défaut pour certains dans le microcosme de la Défense française. Les décisions sauront aussi prises dans le présent mais pour longtemps avec alors l'inconnu de la stabilité et du respect des engagements.
La vie au jour le jour ne peut plus être l’unique mode de règlements des problèmes qui ne permet pas un règlement en profondeur surtout lorsque l'on y ajoute l’utilisation sans parcimonie de la science, maniée avec habilité par certains, de l’effet d’annonce où dans une cacophonie sans nom, les intérêts du domaine politique et militaire se mêlent.