"La guerre a un superbe passé; elle a aussi "un bel avenir"!"
"La guerre est notre passé, elle est notre présent : elle sera notre futur."
Par le général Vincent Desportes in La guerre probable.
Le champ lexical de la tactique dont on trouvera un bon aperçu dans le livre de Michel Yakovleff, peut sans doute être repris dans le monde de la communication. Ou dit autrement : une communication offensive épaulée par des moyens en adéquation avec la mission conduit par des chefs de qualité permet sans aucun doute de reprendre l’initiative ou au moins de rééquilibrer la tendance… On attend avec impatience la phase d’exploitation faisant suite à toute brèche dans le dispositif de dénigrement…
N'ayant que très peu accès à Internet, j'ai un peu raté le traitement du point chaud du moment qu’est le conflit en Ossétie. Mais le cerveau tente toujours de marcher sur la serviette de plage avec 2 remarques rapides.
Tout d'abord sur la "climato-stratégie". Par observation, on peut voir deux crises se déroulant en été que cela soit le Liban face à Israël il y a 2 ans en 2006 et cette année la Géorgie face à la Russie. D'autres exemples peuvent être trouvés, je pense...
Ce n'est certainement pas une permanence et une constance. C'est un peu dans la tradition des campagnes militaires estivales de l'époque moderne après une pause des combats durant les saisons froides de l'automne et de l'hiver. Montrant, s’il en était encore besoin l'importance des facteurs géographiques (dont les conditions climatiques) pour les militaires : absence de boue facilitant les transports logistiques et le déplacement d'unités de combats, absence de froid ne gênant pas les conditions de combat des hommes et des machines…
Ce n'est pas systématique, peut être hasardeux comme élément d’analyse, pas suffisant obligatoirement, mais plus d'une fois, les conditions climatiques (tempête, froid, chaleur, nuages, pluie ou neige...) ont influencées le cours de l'Histoire.
Ensuite, malgré ce que peuvent dire à droite ou à gauche, certains partisans acharnés d'un communautarisme politique qui avance à marche forcée et que l’on ne peut arrêter, les défenseurs d’une union globale entre États ou autres amalgames, l’État reste l'élément de base des Relations Internationales. L’ordre bâti en 1648 par le traité de Westphalie, centrant les relations sur l'intégrité des nations avec un système de gouvernement sur un territoire n'est pas complètement mort malgré la multiplication des organisations non gouvernementales ou transnationales. Le refus de l’ingérence dans son ère d’influence par Moscou, l’inviolabilité de la souveraineté nationale (un peu discutable avec la notion de séparatisme ossète) et l’équilibre des puissances dans le jeu que se livre les deux anciennes grandes puissances dans cette région, sont les 3 grands principes de ces accords de Paix mettant fin à 30 ans de guerre, principes qui restent d’actualité. Comme apport: voir les analyses du livre de Colin Gray (la Guerre au XXIème siècle) sur des blogs comme EGEA ou Théâtre des Opérations (dans la liste de liens) sur la non disparition rapide et contemporaine des entités étatiques.
C’est vite dit et formulé mais le temps presse donc cela sera tout pour aujourd’hui. Le rythme reprendra normalement à partir du 25 août. D’ici là bonnes vacances pour ceux qui y sont encore et bon courage pour les autres.