mercredi 31 août 2011
Dis moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es : les lectures conseillées du général Dempsey
vendredi 26 août 2011
Des nouveaux : Le Signaleur et Ishrâq Blog
jeudi 25 août 2011
Pas très "fair" : ça chambre Dassault chez EADS... (+MAJ de fin d'incident)
En le reprenant sur un compte officiel, EADS est sans doute bien conscient de ce qu'il fait : c'est à dire rappeler des "liaisons dangereuses" à un de ses concurrents. En effet, aujourd'hui, il est de mauvais ton d'avoir fait des affaires avec celui qui est devenu l'ennemi public numéro 1 en Libye et donc la tête est mise à prix à 1,7 millions de $.
MAJ1 : le retweet en question a été retiré du compte Twitter @EADSpress (cf. image). Sans aucun doute une louable volonté de revenir à des relations plus saines suite à cette action sans doute non concertée. D'autant plus que EADS détient environ 46% du capital de Dassault. Incident clôt, avec des conséquences espérons-le limitées.
Les relatives nouveautés en Libye (+MAJ)
Les modèles systématiques sont dangereux, mais celui-çi a tout de même bien fonctionné
Comme dans d'autres cas historiques, le trio arme aérienne (pour le choc) + troupes locales (pour l'occupation au sol) + forces spéciales (pour le liant entre les éléments) est venu à bout méthodiquement et patiemment de l'armée exsangue, mais non démunie de capacités, de Kadhafi.
Il ne faudra ni sous-estimer ni sur-estimer le rôle de la Marine dans un contexte particulier qui est celui du combat en zones littorales. Combat non réalisable partout. Même si, il semble avoir permis de mener, entre autres, une opération sommaire de débarquement depuis Misrata pour contourner Tripoli.
Finalement, qu'il y ait des forces spéciales françaises, britanniques ou du San-Marin qu'importe. Leur action sera cachée le longtemps plus possible puis niée le plus longtemps possible avant d'apparaître en partie au grand jour dans les livres d'Histoire. N'oublions pas, ce silence sur leur action réelle est leur raison d'être ontologique.
MAJ2 : pour de saines clarifications à ce sujet : Une trentaine d'hommes du COS opèrent en Libye
Quand les coalitions ad hoc à la fois dépassent et s'appuient sur celles qui existent déjà
L'OTAN a joué le rôle de réservoir de capacités, entre autres pour combler certains manques (pour certains, les mêmes depuis au moins 1991...) avant d'être l'impulseur politique. Alliance militaire à la base, c'est dans ce rôle (et uniquement dans celui-çi semble-t-il) qu'elle est la plus efficace et qu'elle a servi. Egea apportera son point de vue sous peu, j'imagine...
Depuis la prise de Bal Al Azizia beaucoup de "derniers bastions" sont tombées, et beaucoup sans doute restent encore à faire tomber...
MAJ1: En particulier au Sud, le long de la frontière tunisienne et autour de Syrte, des troupes pro Gaddafi résistent. Ailleurs, des anciens fidèles au régime se sont évaporées dans la nature. Oui vraiment, la journaliste de France 24 avait raison de m'interroger sur le désarmement de ce qui pourrait bientôt s'apparenter à plus qu'un simple mythe de 5ème colonne.
Avant les premières désillusions et les premières tuiles qui arriveront bien un jour (cf. les gueules de bois en Égypte ou ailleurs), un laps de temps relativement court permet de maximiser la mise en place de projets et de structures en s'appuyant sur l'élan initial d'énergies de type "révolutionnaire". Cette heure dorée tourne déjà.
A suivre...
lundi 22 août 2011
La France aurait-elle un problème marketing en Libye?
Guerre en Libye et oéprations combinées : AK-47 + Toyota + troupes locales au sol + Douchka + hélicoptères + avions de chasse + drones + forces spéciales
Il serait ballot de ne pas profiter de la vague de sympathie partiellement visible (drapeaux français dans les rues des villes libérées, messages de sympathie écrits sur des pancartes, etc.) créée par la juste reconnaissance de notre action. Au moins, tout ceci pourrait servir à quelque chose : à "nos intérêts" par exemple...
PS : Ces réflexions viennent sans aucun doute d'un prisme déformant médiatique causé par une sur-représentation des médias anglophones (par rapport aux médias francophones) et d'une bonne communication des armées britanniques...
jeudi 18 août 2011
Lecture - D’Al-Qaida à la PAC en passant par la Côte d’Ivoire, l’Iran et l’Afghanistan
- l’article sur l’opposition plus ou moins soft entre le Nigéria et l’Afrique du Sud via leur investissement respectif (et concurrent) dans la crise ivoirienne. ;
- la présentation précise de la FINUL « renforcée » post 2006 (la France y déploie tout de même plus de 1.000 hommes à une portée de cailloux de la Syrie) ;
- la dissection de la réaction allemande (et de son abstention à l’ONU) face à la crise libyenne.
mercredi 17 août 2011
Guerre des mots et des images des deux côtés du détroit de Taïwan
L’ancien porte-avion soviétique Varyag a reçu officiellement son « nom de guerre » chinois de Shi lang lors de sa première sortie en mer aux couleurs de la People’s Liberation Army Navy(PLAN). Shi Lang (1621-1696) est le nom d’un amiral qui du temps de la dynastie Qing commanda la flotte de débarquement mandchoue qui s’empara de l’île de Formose (l’actuelle Taiwan) en 1683. Ni allusion mal dissimulée, ni prophétie auto-réalisatrice en vue avec un tel nom…
Difficile alors de parler de détente quand les mots et les images se livrent bataille…
mardi 16 août 2011
Best-of de la semaine n°26
jeudi 11 août 2011
Entretien - La politique étrangère dans la campagne présidentielle américaine
mardi 9 août 2011
Nous n'assisterons pas à un remix de la Chute du faucon noir!
dimanche 7 août 2011
Best-of de la semaine n°25
mercredi 3 août 2011
De la mer à l'espace : les nouveautés de l'été
lundi 1 août 2011
Médias sociaux : quand notre attrait pour la nouveauté, nous fait perdre notre latin
La nouveauté attire et il paraîtrait même que notre cerveau mémorise bien mieux un événement qui rompt l'habitude. Chez certaines personnes n'appréciant pas le changement, elle est source d'inquiétudes. Mais généralement, elle fascine et interroge, tout en nous faisant bien trop souvent oublier de garder un peu de recul pour l'analyser et la mettre en perspective.
Ces miraculeux médias sociaux
Ainsi, un des sujets du moment qui souffre sans doute de cet empressement est celui des réseaux sociaux dont l'apparente révolution permanente fascine. Rendez-vous compte, Facebook a mis 850 jours pour atteindre les 10 millions d'utilisateurs, Twitter 750 jours et Google+ moins de 20 jours! Exceptionnel!
N'oublions pas, il paraîtrait même que ces médias sociaux renversent "des dictatures". Hélas, il semblerait qu'ils ne puisent y arriver hors de toutes volontés. En effet, en Egypte, ce n'était un changement apparent que pour 3 semaines... Et en Libye, le soft Twitter + le hard des JDAM (des munitions guidées) ne font pas les miracles que les impatients attendaient.
Au secours les Taliban sont sur Facebook
Le 28 juillet, la nouvelle se répand comme une trainée de poudre via ces médias sociaux : les Taliban ont ouvert un compte Facebook. L'information provient d'un journaliste indépendant présent à Kaboul, vite "confirmée" par un journaliste du respectable Foreign Policy et reprise alors par différents abonnés réputés ou non, crédibles ou non.
Mais bien sûr, les Taliban investissent ces outils afin de répercuter "massivement" leurs messages, de pouvoir réagir aux contre-discours, voir de recruter de jeunes volontaires généralement bien présents sur ces médias sociaux. Après, une arrivée fracassante sur Twitter, Facebook est touché, à quand Google+?
Tout d'abord, quitte à décevoir certains, des comptes se revendiquant de l'Emirat Islamique d'Afghanistan existent sur Facebook depuis plusieurs mois (au moins depuis Janvier). Face à différentes attaques de déni de service, le réseau de ces comptes est, à leur décharge, mouvant et donc difficile à suivre pour un observateur extérieur.
Est-ce si simple que cela?
Ensuite, les Taliban sont sur Facebook, Twitter et la lune : et alors? N'étant que des outils, ces médias sociaux doivent être analysés comme tels sans tomber dans une dérive techniciste qui nous fait trop souvent penser aux voies et aux moyens avant de penser aux fins. Après tout, c'est un mal bien d'actualité.
Bien souvent, ces médias sociaux ne font que reprendre des informations généralement tellement exagérées qu'elles perdent en crédibilité auprès d'une large majorité de l'audience-cible. En plus, ces outils sont des canaux de diffusion qui reprennent, en les déformant, des événements bien réels ayant déjà eux aussi leurs propres conséquences sur d'autres audiences.
Lorsqu'il y a une rumeur, par exemple la mort du mollah Omar (ce qui arrive une fois toutes les trois semaines), le brouillard informationnel dure quelques heures, le temps que l'information soit confirmée par d'autres sources. Si ce genre de rumeur permet sans doute de cartographier certains acteurs influents et les opinions de chacun, elle ne fait pas gagner une guerre.
Si ce n'est pas que le terrain qui commande, il compte tout de même un peu
Finalement, c'est saisir que cet univers des réseaux sociaux n'est qu'une parcelle du domaine cyber, qui est lui même relié par de multiples canaux à ce qui se passe sur d'autres champs de batailles comme celui des montagnes, des villes et des déserts afghans, celui des chancelleries et des lieux de décisions, celui de l'action sur les consciences, etc.
Il n'est pas autonome et doit être comme d'autres mis au service de l'objectif tout en se demandant s'il est d'ailleurs utile. Aujourd'hui, il est sans doute nécessaire de parler à ce sujet de Retour sur Non-Investissement (plus que de RoI). Mais il ne faudrait pas alors tomber dans un excès inverse, il est vrai actuellement plus présent dans certaines analyses que dans les faits.
PS : à ma connaissance, une vraie info sera quand des mouvements autres que celui des Taliban rejoindront ces outils... Pour le moment, rien ne tombe dans ma veille à ce sujet...