Pour la logistique militaire américaine, réduire la voilure en Irak est une tâche aussi ardue que de rassembler une force internationale d’invasion à des milliers de kilomètres des États-Unis, suivre la rapidité des avancées fulgurantes lors du lancement de l’opération Iraqi Freedom en mars 2003 ou répondre aux besoins quotidiens durant sept années d'occupation marquées par l’emploi massif de « bombes de fortune » sur les axes routiers.
Aujourd'hui, la machine de guerre américaine lève le camp avec hommes, véhicules, armes et bagages.
Aujourd'hui, la machine de guerre américaine lève le camp avec hommes, véhicules, armes et bagages.
L'ampleur du transfert engendré par la simultanéité d’un double mouvement, passage en Irak à une force de moins de 50 000 hommes pour août 2010 et l’envoi en Afghanistan de 33 000 hommes, est comparée à l’effort logistique de la Seconde Guerre mondiale. D’ailleurs, la manœuvre logistique actuelle est baptisée Nickel II en mémoire de la volte-face de la 3ème Armée du général Patton. En trois jours, en décembre 1944, l'homme de fer fait pivoter l'ensemble de ses troupes du Nord vers l’Est pour participer à la contre-attaque suite à l'offensive dans les Ardennes.
Après un recensement minutieux des stocks et une étude des coûts de transport par parcs, trois options sont possibles pour chaque équipement. Certains sont directement transférés en Afghanistan, d’autres sont envoyés aux États-Unis pour servir aux entraînements et les derniers restent sur place. En une année (sur un retrait promis en 16 mois par le président Obama...), 35% des équipements devant quittés l’Irak l’ont réellement fait.
Cet effort titanesque impliquerait le mouvement de trois millions de pièces d’équipements, la fermeture en Irak de 350 postes avancés, le transfert de 88 000 containers et de 41 000 véhicules (dont de nombreux véhicules MRAP d’un modèle trop lourd pour être employés sur les routes afghanes ou alors pas assez robuste pour le relief). De plus, de nombreux véhicules rejoignent les stocks de l’armée et de la police irakienne : leur coût de transfert vers une destination hors d'Irak étant supérieur à leur valeur unitaire.
Dans ce chassé-croisé, la priorité numéro un est bien de soutenir l’effort de guerre en Afghanistan. Aux hommes envoyés en Afghanistan s’ajoutent les 5 000 véhicules nécessaires à leur mission, l’envoi de la dernière génération de véhiculés protégés, le MRAP appelé M-ATV à un rythme de 500 par mois, de ballons dirigeables pour une surveillance longue durée d’une zone, etc. Et tout cela par des voies d'acheminement saturées…
En Irak, la quasi-totalité des équipements transitent via le Koweït, véritable plaque tournante aéroportuaire et possible nœud vulnérable. La flotte militaire américaine de 18 navires roll-on/roll-off est grandement mise à contribution, en plus de navires privés affrétés pour l'occasion. Enfin, les sociétés militaires privées spécialisées dans le transport, le soutien, la maintenance, etc. participent à ce grand déménagement. Si l’empreinte au sol des militaires américains se réduit (passage à une force à l'été 2010 de moins de 50 000 militaires américains), celle des civils sous contrat avec le ministère de la Défense ne suit pas proportionnellement cette décroissance.
Pour la logistique de l'armée américaine, s’en aller n’est définitivement pas plus simple que d’y aller ou d’y être.
Après un recensement minutieux des stocks et une étude des coûts de transport par parcs, trois options sont possibles pour chaque équipement. Certains sont directement transférés en Afghanistan, d’autres sont envoyés aux États-Unis pour servir aux entraînements et les derniers restent sur place. En une année (sur un retrait promis en 16 mois par le président Obama...), 35% des équipements devant quittés l’Irak l’ont réellement fait.
Cet effort titanesque impliquerait le mouvement de trois millions de pièces d’équipements, la fermeture en Irak de 350 postes avancés, le transfert de 88 000 containers et de 41 000 véhicules (dont de nombreux véhicules MRAP d’un modèle trop lourd pour être employés sur les routes afghanes ou alors pas assez robuste pour le relief). De plus, de nombreux véhicules rejoignent les stocks de l’armée et de la police irakienne : leur coût de transfert vers une destination hors d'Irak étant supérieur à leur valeur unitaire.
Dans ce chassé-croisé, la priorité numéro un est bien de soutenir l’effort de guerre en Afghanistan. Aux hommes envoyés en Afghanistan s’ajoutent les 5 000 véhicules nécessaires à leur mission, l’envoi de la dernière génération de véhiculés protégés, le MRAP appelé M-ATV à un rythme de 500 par mois, de ballons dirigeables pour une surveillance longue durée d’une zone, etc. Et tout cela par des voies d'acheminement saturées…
En Irak, la quasi-totalité des équipements transitent via le Koweït, véritable plaque tournante aéroportuaire et possible nœud vulnérable. La flotte militaire américaine de 18 navires roll-on/roll-off est grandement mise à contribution, en plus de navires privés affrétés pour l'occasion. Enfin, les sociétés militaires privées spécialisées dans le transport, le soutien, la maintenance, etc. participent à ce grand déménagement. Si l’empreinte au sol des militaires américains se réduit (passage à une force à l'été 2010 de moins de 50 000 militaires américains), celle des civils sous contrat avec le ministère de la Défense ne suit pas proportionnellement cette décroissance.
Pour la logistique de l'armée américaine, s’en aller n’est définitivement pas plus simple que d’y aller ou d’y être.
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