jeudi 28 août 2014

"Au nom de l'humanité", n'intervenons pas (forcément plus) en Irak

En écho au titre d'une tribune (liée à une pétition, cf. ici) publiée sur Marianne et La Croix où les signataires appellent à "une intervention urgente de troupes terrestres, sous mandat de l'ONU", les quelques points qui suivent ont vocation à modestement apporter, si ce n'est pas fondamentalement la contradiction, du moins des éléments de réflexion, non définitifs, à un débat qui n’est ni anodin ni clos. Il y dépasse ainsi, et c'est tout à leur honneur, la simple indignation ou l'affichage - nécessaire mais peu engageant - du "noun" (ن) que certains prennent pour un absolu alors qu'il ne devrait être qu'un début (Si chacun donnait, mobilisait, faisait connaître...).


De prime abord et dans un effort louable, les auteurs réussissent, en partie, à dépasser un ton clivant qu’il serait possible de résumer par « les catholiques parlent aux catholiques au sujet des catholiques », écueil qu'ils auraient pu connaître de par leur origine, alors que la situation dépasse ce prisme . Ensuite, il est possible de regretter une approche se limitant à définir avec détails la justesse de la cause (difficilement critiquable vu la situation, quelque soit l’identité multiple des populations visées : Kurdes, Yézides, Chrétiens, etc.). Dans la définition d’une stratégie (c’est finalement cela qui est proposée), et sans aborder des points du « domaine réservé » des techniciens de la chose militaire, les auteurs (à la fois  "peuple" et "chef d’état" de la trinité de Clauzewitz, de par leurs fonctions) auraient pu définir (ou du moins proposer) les fins, raisonnables il en va s’en dire. Ce "plus grand bien" qui doit émerger par l'usage de la force, "sans entrainer des désordres plus graves que le mal à éliminer " tout en ayant réunies "des conditions sérieuses de succès" (qui sont en l'espèce à discuter).


samedi 2 août 2014

Un peu de lecture - Et bonnes vacances...

Quelques propositions estivales de lecture, pour tous les goûts, qui peuvent changer, j'en conviens, du roman de plage...
- "Les larmes de nos souverains" : la pensée stratégique navale française... (CESM) : parce que la stratégie navale n'est pas l'œuvre des seuls Mahan et Corbett, à la découverte des figures françaises comme Richelieu, Lapeyrouse-Bonfils, Castex, etc.
- "Enjeux et défis de la stratégie navale sud-coréenne" (CESM) : comprendre un peu mieux l'aire de tensions qu'est l'Asie via la montée des ambitions de la Marine coréenne, en qualité comme en quantité, au service d'une posture stratégique bien définie.
- "Evolution du dispositif militaire français en Afrique et suivi des opérations en cours" (Assemblée nationale) : un point très complet sur le dispositif actuel et à venir, avec les grands enjeux : externalisation, formation, etc. A lire.