dimanche 21 juillet 2019

Idée de sortie - Commandos et expo du côté de Lorient

Vous êtes en Bretagne durant les vacances ?

N'hésitez pas à passer au hall de l'aéroport de Lorient Bretagne Sud (à l'Ouest de la ville de Lorient), il y a une chouette exposition artistique sur le commando de Penfentenyo (une des unités des forces spéciales de la Marine Nationale).


L’exposition appellée "Regards croisés" présente plusieurs projets créés autour du commando : frise historique retraçant les 70 ans de son existence, sculptures monumentales, reportages photographiques, œuvres peintes, etc.

L'exposition est visible jusqu'au 15 septembre (aux horaires de l'aéroport) pour ceux qui seraient dans le coin (entrée libre, parking payant).

Le projet a été lancé par l'ancien pacha du commando, qui, rentrant d'un échange de 2 ans chez les Navy Seals aux Etats-Unis, a été frappé par la capacité à ailler histoire, traditions et arts dans cette composante des forces spéciales américaines lors de son séjour en Virginie (USA). Ce qui semblait manquer selon lui au commando qui avait reçu de nouveaux bâtiments, encore sans âme, et qui voyait défiler de nombreux commandos, parfois pas assez au courant des années d'existence de l'unité.

jeudi 11 juillet 2019

Entretien - Commandement opérationnel et enjeux de haute intensité, avec Serge Caplain

Poursuivant leurs réflexions sur la question de l’adaptation des outils militaires à un éventuel retour des opérations de haute intensité (voir ici par exemple), le Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) de l’IFRI s’intéresse cette fois-ci à la question du commandement, via le nouveau Focus Stratégique "La fourmilière du général : le commandement opérationnel face aux enjeux de haute intensité" du lieutenant-colonel Serge Caplain, chercheur détaché au sein de cette structure. Pour présenter ses réflexions sur l’évolution récente et potentiellement souhaitable de ces systèmes de systèmes complexes, l’auteur a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.

1/ Serait-ce un point haut d'une courbe d'efficacité que les systèmes de commandement actuels "à l'occidental" auraient atteint ? Ou le déclin le long de la courbe a-t-il déjà débuté ?

Il serait inexact de parler de déclin à ce stade. Les systèmes de commandement actuels sont, au contraire, devenus des machines de guerre capables de commander lors d'opérations sur de très grandes distances, de collecter et analyser une somme de connaissances phénoménale, de comprendre et gérer des situations extrêmement complexes. Le général à la tête d’une opération dispose aujourd’hui d’un outil de commandement sans commune mesure avec ce qui existait dans le passé. La finalité première de la chaîne de commandement - s’assurer que l’exécution tactique agisse en conformité avec la vision stratégique - est plus que jamais assurée.


Cependant, les structures actuelles, comme celles qui les ont précédées, sont le reflet des perceptions géostratégiques et des réalités de leur époque. La supériorité militaire occidentale qui prévaut depuis l’effondrement du Pacte de Varsovie, le caractère multinational des opérations, la nécessité d’une "approche globale" pour gérer des conflits essentiellement asymétriques, la faiblesse des volumes des contingents déployés, la généralisation de la numérisation, sont autant de facteurs - pour ne citer que les principaux - qui ont modelé les structures de commandement d’aujourd’hui. Il en résulte des organismes complexes, volumineux tant en personnel qu’en matériel, gourmands en logistique et bien souvent immobiles, même au niveau tactique. C’est pour cela que j’ai parlé de "fourmilières".

Or, si ces organismes conviennent très bien pour les typologies de conflictualité que nous connaissons actuellement, ou que nous estimons les plus probables à court terme, ils pourraient devenir très vulnérables en cas de changement de paradigme, notamment dans des conflits de haute intensité.