vendredi 19 décembre 2025

Drones/MTO - Comment EOS Technologie écrit l’après-Larinae

Des démonstrations avec le Rôdeur, le Véloce et le Strix. Leur production et leurs évolutions. Les programmes Colibri, Sdtl et la suite. Les projets ne manquent pas pour EOS Technologie en cette fin d'année, un effort guidé par d'importantes échéances fixées pour 2026. Panorama des grands sujets avec Nathan Gain (FOB).

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Et de huit. EOS Technologie a mené la huitième démonstration étatique de ses drones à aile fixe, deux semaines avant le récent Forum Innovation Défense (FID) et moins trois ans après été retenu en duo avec KNDS France pour le projet Larinae. Une nouvelle étape qui permet désormais d’« avoir un petit peu de recul », indique son dirigeant, Jean-Marc Zuliani, à l’occasion du FID. Un autre jalon avait été franchi en juin, lorsqu’EOS avait réalisé une démonstration avec un drone frappant un char avec une charge inerte en pilotage immersif (FPV). La dernière en date, conduite en novembre, voyait le Rôdeur 330 toucher une nouvelle fois sa cible, sans tête militaire active, mais cette fois de manière totalement automatique. « Ce qu’on soulignait aussi, c’était sa capacité de vol en essaims », ajoute le patron d’EOS, tout en mentionnant la capacité à faire voler jusqu’à 30 machines en parallèle.


Doté d’une portée de 500 km, le Rôdeur 330 est également capable, comme son nom le suggère, de rôder durant 5 h dans une zone plus proche pour générer du renseignement et éventuellement frapper si une cible d’opportunité apparaît. Il est par ailleurs capable de naviguer sans GPS, l’un des attendus de la récente démonstration. EOS l’a également équipé d’un parachute, une option permettant une récupération sans casse pour faciliter l’entraînement sur le territoire national. La prise en main en réel de ces drones est en effet l’un des enjeux d’aujourd’hui pour des militaires commençant à en être dotés à des fins d’évaluation, en plus du recours aux simulateurs déjà disponibles.

Le brouillage des communications et de la navigation étant devenu la norme, l’autre point d’effort portait sur la résilience des communications. Larinae exigeait de pouvoir frapper jusqu’à 50 km tout en conservant la liaison de données. EOS Technologie a d’emblée utilisé des modules permettant d’aller à 80 km pour apporter une capacité complémentaire. Soit la portée d’un LRU, mais avec une marge de progression déjà acquise. « Pour les avoir testés, nous pouvons les pousser à 100 km. Par contre, cela reste du ‘line of sight’ », note Jean-Marc Zuliani. Les reliefs et les autres masques du terrain demeurent donc des obstacles potentiels.