mercredi 30 juillet 2014

La France en Asie du Sud-Est - Du constat aux propositons, et bientôt à l'action ?

Quand un rapport parlementaire, en plus d'un constat fort précis, fait des propositions (à 1ère vue, pas entièrement farfelues et plutôt pragmatiques), cela est à relever...

Un récent rapport d'information rédigé par 4 parlementaires de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat s'est intéressé aux moyens de concrétiser à court et moyen-terme, et à moindres frais, un début de retour de la France en Asie du Sud-Est (c'est à dire hors des 3 focales françaises en Asie que sont : l'Inde, le Japon et la Chine).
 
 
Ce rapport s'inscrit dans le cadre de cette "diplomatie parlementaire", qui mériterait tant d'être développée en France comme levier supplémentaire d'influence, ainsi que devrait le rappeler le rapport sur "Le dispositif de soutien aux exportations d'armement" de la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée Nationale, dont la sortie est attendue pour la rentrée.

Le constat de base des parlementaires n'est pas si éloigné - pour la partie sécurité et défense - de celui défini ici-même (avec Le Fauteuil de Colbert) à partir de l'exemple du super-typhon aux Philippines : une volonté française certaine en termes d'ambition qu'il faut aujourd'hui concrétiser dans les faits et rendre visible, afin de convaincre nos partenaires, parfois demandeurs de notre implication.

lundi 21 juillet 2014

Toutes les réformes du secteur de sécurité (RSS) sont-elles des échecs ? (Entretien)

Cet entretien avec Aline Leboeuf, docteur en sciences politiques, chercheur à l'IFRI et auteur du récent Focus stratégique "La réforme du secteur de sécurité, entre bureaucraties et stratégie", a été réalisé en collaboration avec le blog Ultima Ratio.
 
 
1. Sierra Leone, Afghanistan, Mali, RCA… La réforme du secteur de la sécurité (ou RSS) est la solution magique couramment exhibée dans nombre de situations complexes. D’abord, de quoi s’agit-il ?
 
La réforme du secteur de sécurité (RSS) implique de réformer les organisations étatiques qui composent le secteur de sécurité d'un pays (armée, police, justice, renseignements, douanes, protection civile, etc.). Les frontières exactes du "secteur" sont discutées, et peuvent selon certains acteurs, intégrer aussi des organisations non étatiques (sécurité privée par exemple) ou des infrastructures qui déterminent le bon fonctionnement du secteur (comme l'existence de routes). Chaque projet de RSS doit donc au moins au départ réfléchir de façon la plus large possible et partir des objectifs de la réforme pour déterminer quelles sont les frontières du secteur à réformer.
 

jeudi 17 juillet 2014

Mobilisation ! Le cortège funèbre du major Nikolic passera sur le pont Alexandre III à 9h00 le lundi 21 juillet

 
Appartenant au 1er régiment étranger de génie (REG / Laudun), le major Dejvid Nikolic est mortellement blessé le 14 juillet 2014 au Nord du Mali.
 
Avant une cérémonie intime d'honneurs militaires, son cortège funèbre passera sur le pont Alexandre III (Paris) à 09h00 le lundi 21 juillet.
 
Nous sommes tous invités à cette occasion à lui manifester notre hommage par une présence digne et silencieuse.

Nos pensées vont en premier lieu à ses proches, notamment sa compagne, puis à tous ses camarades, notamment à ses frères d'armes blessés lors du même incident.

  Nous ne l'oublions pas.

Publication - Otan et Alliance : l'influence, comment cela se construit ? (RDN)

Une nouvelle version d'un article publié en juin sur ce blog ("Otan et Alliance : l'influence, comment cela se construit ?") a été publiée sur la version en ligne de la Revue Défense N@ationale : cf. ici (et là pour les dernières tribunes de la RDN). 
 
 
Il s'agissait de donner quelques clés de lecture simples, exemples à l'appui, pour comprendre comment l'influence française, qui se construit et non simplement se décrète, était développée au sein de l'Otan et l'Alliance.
 
Pour ceux qui souhaitent creuser le sujet avec des exemples précis (mais parfois un peu ardus), d'autres cas d'adaptation croisée de la doctrine française à la doctrine otanienne ont été récemment rendus publics dans le domaine du génie militaire ou de l'appui-feu aérien.

mercredi 16 juillet 2014

La France peut-elle remonter en puissance sur le plan militaire ? (Entretien)

Cet entretien avec le lieutenant-colonel Guillaume Garnier, ancien chercheur détaché à l'IFRI et auteur du récent Focus stratégique "Les chausse-trappes de la remontée en puissance; Défis et écueils du redressement militaire", a été réalisé en collaboration avec le blog Ultima Ratio.
1. Avec la récente publication du LBDSN, le vote de la LPM et les conséquences qui en découlent, il est beaucoup question de "remontée en puissance". Tout d’abord de quoi s’agit-il ?


On peut définir la remontée en puissance comme étant la volonté politique de redresser un appareil militaire au sens large du terme, c’est-à-dire dans ses aspects opérationnels, industriels et technologiques, les trois étant indissociables. Concrètement, une remontée en puissance intervient généralement après une défaite brutale qui aboutit à une remise en question fondamentale. Elle peut aussi être décidée en période de paix, du fait d’un changement radical de contexte stratégique, changement impliquant une réévaluation de la menace et par conséquent une réadaptation vers le haut de l’outil militaire. En définitive, il s’agit d’assurer la reconstruction ou l’expansion des forces armées dans un contexte de crise, psychologique (sidération de la défaite), ou politique (altération de l’environnement international).