vendredi 25 juillet 2025

Ruches, reines et ouvrières - Quand la chasse s'invite dans l'armée de Terre avec l'escadron de drones de chasse (EDC) du 1er RIMa

Ni Rafale, ni Mirage 2000 pour cet escadron de chasse d’un nouveau genre. Bien ancrée au sol, cette unité d'un nouveau genre imaginée et armée par les Marsouins du 1er régiment d’Infanterie de marine (1er RIMa) entend exploiter tout le potentiel offert par les drones, avec une expérimentation en cours d’ores et déjà prometteuse. Présentation conjointe avec Forces Opérations Blog.
 

Ruches, reines et ouvrières

L’un après l’autre, une dizaine de drones s’envolent de boites installées à l’arrière de pick-up. Trois minutes plus tard, cette meute aura neutralisé la quasi-totalité d’une section blindée de reconnaissance adverse. Inédite, la séquence ne se joue pas en Ukraine mais bien dans le nord-est de la France et devant un parterre d’industriels et de gradés emmenés par le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Pierre Schill. Au centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) de Sissonne plus précisément, camp retenu par l’armée de Terre pour accueillir la première édition du forum de l'innovation Techterre.

« L’observation des conflits nous a rapidement mené à la conclusion que nous devions disposer de drones armés en grande quantité intégrés dans une unité de mêlée apte à suivre la manœuvre au contact », indique un des initiateurs de l’expérimentation. En découle cet escadron de drones de chasse (EDC), unité expérimentale ad-hoc conçue par le 1er RIMa à partir d’un ancien escadron blindé autrefois sur AMX 10RC. L’atout de cet EDC ? Sa capacité à « concentrer les effets des drones pour emporter la décision ». Capable de manoeuvrer auprès des unités de contact, « il se révèle particulièrement performant pour redonner de la mobilité au GTIA quand la manoeuvre se fige, pour brécher un dispositif de défense, provoquer un effet de sidération et désorganiser la chaine de commandement ennemi ».

jeudi 24 juillet 2025

KNDS France - Intégrer des micro-drones sur des véhicules avec un minimum de contraintes

Comment intégrer plusieurs micro-drones sur des véhicules blindés servant de plateformes-mères avec un minimum de contraintes ?

Dévoilé au premier salon Techterre, KNDS France propose un kit fonctions "dronisées", une sorte de "drono-drome" tout en un (avec batteries intégrées pour le rechargement et la fourniture d'énergie aux autres systèmes, kits de communications avec antennes mises sur le côté, moyens de stockage et traitement de données, compresseurs, évaporateurs, etc.) pour pouvoir utiliser des micro-drones sous blindage, voire de manière déportée en déposant le kit.


Installable (aujourd'hui via des palans ou des chariots-élévateurs, demain à la main en réduisant encore le poids) sur les hauts à l'arrière des véhicules (afin de limiter au maximum les possibles interférences avec d'autres systèmes : antennes, mouvement des tourelles et des tourelleaux, axes de tirs...), il garantit l'embarquabilité protégée de 2 à 4 micro-drones (type FPV Gekko 2 de HEXADRONE) et d'une station filaire de ARASTELLE (compatible pour assurer une persistance en vol avec un nombre de plus en plus important de micro-drones : Parrot, Harmattan, DJI...).

vendredi 18 juillet 2025

Safran - Une feuille de route sur les moteurs des futurs appareils de combat pilotés ou non

Une étude de levée de risques préparatoire au lancement du programme T-REX a été notifiée début juin à Safran. La prochaine étape sera la signature d’un contrat de développement sous 18/24 mois, afin d'être au rendez-vous d'un moteur plus puissant pour l’entrée en service du Rafale au Standard F5 prévue vers 2032-2033. Soit un moteur ayant préalablement tourné sur banc d'essais, et volé sur appareil banc d'essais avant d'être qualifié vers 2031.

Pour atteindre les 9 tonnes de poussée (contre 7,5 tonnes sur le moteur M-88 actuel des Rafale), il n'y aura pas de modifications du volume global occupé par le moteur comparé au moteur actuel, donc pas de modifications de la structure du Rafale (en interne ou en externe, pour l'aérodynamisme). Le concept de maintenance restera de même globalement similaire, avec une recherche de communalité des pièces détachées autant que possible entre les moteurs de différentes générations. Une reprise de programmation des commandes de vol sera évidemment nécessaire, tout comme le développement du software de régulation interne au moteur.

mardi 15 juillet 2025

Preuve de concept pour la lutte anti-drones – Intégration d’un fusil laser HELMA-LP de CILAS sur un tourelleau Hornet d’Arquus

Des premiers tirs ont été réalisés il y a quelques semaines en France par un démonstrateur qui intègre un fusil laser HELMA-LP du spécialiste français CILAS sur un tourelleau téléopéré (TTO) T1 Hornet d’Arquus.

Les tirs d'essais ont été réalisés sur des cibles fixes puis mobiles, évoluant à faible vitesse, à 200 mètres. En 1 seconde, la caméra d'un drone est détruite par le faisceau laser, et en moins de 10 secondes un micro-drone est neutralisé, le laser attaquant la carcasse puis les composants électriques à l’intérieur.


L’intégration sur le tourelleau téléopéré se se fait plutôt simplement. Le fusil est fixé grâce au rail Picatinny de l'arme laser. Le pack de production d’énergie est quant à lui installé sur l’arrière de la tourelleau. Avec sa compacité et son poids contenu, aucune modification structurelle n’est nécessaire et la comptabilité est garantie avec les autres éléments du TTO : couronne Galix du groupe Etienne Lacroix pour le masquage, mitrailleuse 12,7 mm de FN Herstal, radar de détection et d'acquisition d’Echodyne installée sur la couronne (qui participe au ralliement automatique de la tourelle), etc. Après une phase de simbleautage, décrite comme "étant une formalité de quelques minutes" pour aligner les organes de visée du tourelleau avec le faisceau laser, l’acquisition de la cible se fait manuellement, c'est à dire via l’opérateur-tireur qui maintient le faisceau sur la cible avec son joystick.Le radar de la tourelle, moyen parmi d'autres pour la détection permet un ralliement automatisé de la tourelle vers la détection primaire, en plaçant ainsi la cible dans le champ de la caméra de visée de la tourelle..