mercredi 2 novembre 2011

Lecture - Apprendre ou disparaître : le retour d'expèrience dans les armées occidentales

Le dernier Focus Stratégique de l'IFRI est sorti. Le n°33, œuvre de Corentin Brustlein, traite du retour d’expérience dans les armées occidentales (France, Israël, États-Unis, Royaume-Uni, etc.). Pour en avoir lu en avant-première une version initiale, je ne saurais que trop vous conseiller sa découverte.

Ce Retex, processus complexe, dynamique et indispensable, est au cœur de la logique darwinienne des forces armées : s'adapter à son environnement changeant en restant efficace ou disparaître, comme Institution inutile mais aussi parfois comme organisations d'hommes pouvant être tués ou blessés.

En temps de guerre comme en temps de paix, l'incertitude est inhérente au domaine conflictuel. Devant évoluer dans cet environnement extrême, les armées doivent constamment faire preuve de capacités d'adaptation, afin de demeurer des instruments efficaces au service des décideurs politiques. Pour ce faire, ont été mis en place des dispositifs de « retour d'expérience » (RETEX), permettant d'identifier les enseignements pouvant être tirés des opérations en cours, des exercices ou de cas historiques. Il s'agit ensuite pour l'institution de formuler une réponse adéquate par la mise en œuvre de mesures correctives, la diffusion des bonnes pratiques ou l'acquisition de nouveaux matériels. Cette monographie étudie la façon dont les processus et structures de retour d'expérience se sont progressivement affirmés comme des acteurs du changement au sein des armées occidentales, comment ont évalué leurs pratiques, et quels sont les principaux défis auxquels ils se trouvent confrontés.

2 commentaires:

CERDA a dit…

Je me demande pourquoi le RETEX n'a pas fonctionné en Afghanistan. Ils avaient bien pourtant les retours d'expérience de la guerre du Vietnam.

Pourquoi n'ont-ils pas intégrer cela à leur stratégie de COIN en Afghanistan plus tôt. Il a fallu attendre que Petraeus lise Gallieni et Lyautey pour penser le surge. Et où sont les 600 000 hommes nécessaires pour que le COIN marche en Afghanistan?

F. de St V. a dit…

@Cerda : le RETEX, qui est un processus, et l'intégration de ce RETEX sont deux problématiques différentes.

De multiples raisons peuvent expliquer cela, en particulier culturelles (celles des appareils militaires occidentaux) mais surtout et avant tout politiques (à volonté limitée, moyens limités donc défaite assurée face à un adversaire qui mène une guerre totale).