mercredi 29 avril 2015

Comment les armées innovent ? L'exemple de la motorisation après la 1ère Guerre mondiale, avec Candice Menat

Ayant récemment soutenue sa thèse intitulée "Réflexions sur la guerre motorisée dans l'espace européen à travers la littérature militaire : France, Allemagne, Grande-Bretagne (1919-1935)", Candice Menat a bien voulu répondre à quelques questions sur la comparaison des processus d'innovation entourant l'introduction du char au sein de ces différentes armées. Merci à elle.
 
1/ Tout d'abord, pourquoi s'être intéressée à ce processus d'innovation là, notamment via cette approche comparée ?

Il s'agissait de "cibler" une tranche chronologique particulière montrant comment s'exerce l'influence de l'armement sur l'histoire. Dans les multiples analyses produites à propos de la dynamique de l'innovation militaire sont fréquemment évoqués la poudre, le nucléaire, assez rarement le char de combat en tant que tel, au stade de sa naissance et de sa première phase de développement. On se focalise surtout sur les résultats de son fonctionnement en binôme avec l'avion à partir du début du second conflit mondial (ce nouvel art de la conduite de la guerre dénommé Blitzkrieg), or le rôle de la machine sur le champ de bataille remonte à une époque plus lointaine.
 
 
Source : collection Pierre Touzin.
 
Une approche comparée a été privilégiée, car, malgré un ardent patriotisme, même au plus fort de la Première Guerre mondiale, aucune des (grandes) puissances belligérantes ne fonctionne en autarcie. Trois grands pôles se dessinent : la France et la Grande-Bretagne comme nations conceptrices du char de combat, et l'Allemagne comme nation la plus réactive pour contrer cette invention nouvelle dirigée au premier chef contre ses fantassins.
 
Bien qu'elles puissent paraître monolithiques, les armées européennes d'avant 1914 ne fonctionnent pas en vase clos, la veille stratégique joue un rôle fondamental dans l'anticipation des hostilités futures. Le processus d'innovation conduisant à l'émergence du char de combat a d'ailleurs été fécondé par des inventions venues d'Amérique (le fil de fer barbelé, le tracteur agricole qui sera le soubassement de certains chars, d'une certaine manière la mitrailleuse), la guerre de Sécession ayant déjà présenté certaines caractéristiques qui feront la spécificité de la Grande Guerre
 
L'une des idées directrices de ma thèse est d'expliquer les mécanismes de la modernisation dans la durée. Les questions militaires dans l'entre-deux-guerres sont presque absentes de l'abondante littérature savante suscitée par cette période, dont on ne connaît guère, dans le domaine, que le tardif Vers l'armée de métier (1934) du lieutenant-colonel De Gaulle, du fait de la fortune ultérieure connue par son auteur. L'approche comparative semblait quasi-nécessaire pour aborder de manière globale le sujet de la motorisation (voire mécanisation) des forces, dans la mesure où aucun pays n'a vraiment le monopole d'une invention militaire. Il s'agit - involontairement - d'un travail collectif dans lequel l'émulation, les rivalités sont fondamentales, ce processus d'innovation qui prend racine dans le XIXème siècle ayant des prolongements qui contribuent à façonner le XXème siècle sous ses aspects politico-militaires.
 
L'écrit étant le support privilégié de transmission de connaissance durant l'entre-deux-guerres, ont été dépouillés systématiquement, traduits exhaustivement et mis en parallèle avec la plus grande rigueur possible les articles de grandes revues d'armes représentatives. Ce sont pour la France la Revue militaire française, la Revue d'infanterie et la Revue de cavalerie, pour l' Allemagne Militär-Wochenblatt et Wissen und Wehr et pour le Royaume-Uni The Royal Tank Corps Journal, Army Quarterly et le Journal of The Royal United Service Institution. Il a été fait ponctuellement appel à un matériau archivistique, mais la priorité a été donnée à la confrontation de textes appartenant à la littérature ouverte, c'est-à-dire accessible aux contemporains, reflétant ce qui se dit ouvertement, non le travail en grande partie secret des décideurs.

2/ Est-il possible d'identifier des facteurs qui rendent les armées à l'époque plus ou moins réceptives à l'innovation, notamment donc l'usage de la motorisation ?

L'appartenance d'une nation au camp des vainqueurs ou à celui des vaincus est fondamentale, sa situation géographique - et l'étendue de son empire colonial - ayant également une importance. Ce qui rend la petite armée allemande, la Reichswehr (autoritairement réduite à 100.000 hommes) si avide de nouveauté militaire, ce n'est pas seulement le traditionnel pragmatisme germanique, mais les interdictions édictées par les vainqueurs dans le traité de Versailles. En prohibant une certaine catégorie d'armes modernes tels les chars (et les avions) les Alliés désignent les instruments d'une modernité susceptible d'emporter la décision sur le champ de bataille. Les partis-pris plus ou moins conservateurs des doctrines d'emploi publiées après l'Armistice, puis amendées durant les années 1930, dépendent de la composition et de la structure sociale des forces vives de la nation. L'importance de la population rurale - et donc le niveau d'éducation technique - le pourcentage et le degré d'implication de la jeunesse masculine dans l'appareil de défense sont des facteurs conditionnant la réceptivité plus ou moins grande des armées nationales aux possibilités d'innovation.
 
Les trois pays sont marqués par leur appartenance à trois écoles distinctes, avec trois modèles d'armées différents, l'armée de Terre n'occupant pas forcément un rang prépondérant au sein de l'ensemble des forces. Pour la Grande-Bretagne, elle est secondaire. L'armée britannique, professionnelle, au sein de laquelle les engins motorisés connaissent des évolutions techniques très différentes, privilégiant la rapidité sur le volume, se refuse généralement à penser sa participation à une guerre sur le continent européen. Sa mission est avant tout le maintien de l'ordre et de la continuité des liaisons dans un empire très étendu. Les théoriciens britanniques sont eux contraints de travailler avec un modèle d'armée réduite, revenue à son rôle de "gendarmerie coloniale", en fonction de l'hypothèse - reconduite jusqu'en 1932 - selon laquelle aucune guerre importante ne surviendrait à l'horizon d'une dizaine d'années. Contrastant avec le paradigme des fronts statiques que l’on dit cultivé par les Français vainqueurs, les penseurs militaires britanniques inaugurent une rupture doctrinale dont les Allemands, poussés par l'idée de la revanche, tirent tout le parti possible dans les limites particulièrement strictes imposées par le Traité de Versailles. Si dans l’ordre doctrinal français, on considère dans une certaine mesure qu'il y a beaucoup à apprendre des vaincus de 1918 car "l’opinion d’un adversaire compétent a toujours de la valeur" selon la formule du colonel Alléhaut en 1925. L'exemple britannique est souvent considéré comme un repoussoir, on insiste sur l'insularité des Alliés de la Grande Guerre, considérés comme imbus d'un modernisme suspect. Notons que les Allemands par rapport aux Français conservent et cultivent une sérieuse avance dans le domaine relativement moderne des transmissions, auquel le Traité de Versailles n'accorde pas vraiment d'intérêt. Ce progrès particulier, couplé aux avancées permises de la motorisation, leur assurera une efficacité supérieure lorsque les forces terrestres s'émancipent à partir de 1933.
 
 
Source : Journal of the Royal United Service Institution (1931)
 
3/ Dans la période considérée, il semble exister des différences entre les armées quant à la mémoire des "bonnes pratiques" de la Première Guerre Mondiale, entre oubli pour les uns et une forme de rentabilisation pour les autres. Comment expliquez-cela ?

Dans les trois pays considérés, il n'y a pas véritablement oubli du corpus de bonnes pratiques élaborées durant la Grande Guerre, à part pour la Grande-Bretagne qui retient surtout de la période des hostilités les pertes insupportables infligées à sa jeunesse sur le continent. Les leçons de la Grande Guerre se sont décantées différemment selon les pays, enfantant des orientations politiques et doctrinales très contrastées, même si à l'arrière-fond le même paysage mental de la guerre de position perdure dans les imaginaires. Les Britanniques, plus pragmatiques que visionnaires, semblent les plus immunisés par cet envoûtement du passé. L'Allemagne exalte, elle, ses victoires du début (Tannenberg en août 1914) pour relativiser sa défaite, les Souvenirs de guerre de Ludendorff étant exemplaires de cette démarche de réécriture de l'histoire. Fait notoire, les Allemands ayant eu à gérer plusieurs fronts et ayant retenu de la Grande Guerre d'autres expériences que l'enlisement dans les tranchées sur le front Ouest, se démarquent nettement des Français en valorisant un type d'opération caractérisé par le mouvement.
 
La France se présente comme le vainqueur de Verdun, tendant à montrer son triomphe final, douloureusement arraché, comme celui de la civilisation sur la barbarie et tendant à oublier le rôle des Américains. Dès la démobilisation se produit une fixation aboutissant parfois à une certaine fossilisation des recettes de la Grande Guerre dont Pétain et Debeney deviennent les grands prêtres. L'expérience de la guerre de tranchées, avec toutes ses spécificités, est érigée en paradigme, comme si le conflit suivant devait forcément être une réplique plus ou moins conforme (ou du moins, sans surprise) du précédent. Les pratiques en usage, consacrant par exemple la stricte subordination des chars à l'infanterie, sont néanmoins parfois remises en question par les faits, par exemple au moment de la guerre du Rif (1925).
 
Des expériences et des armements nouveaux surgis de la guerre, comme le char et aussi l'avion, les Britanniques conservent surtout la pratique dans leur très vaste empire, des tâches de gendarmerie coloniale contre des peuples et dans des paysages sans grand rapport avec le contexte européen particulier du front de l'Ouest. Meurtrie, humiliée, l'armée allemande étudie les techniques des pays victorieux, les formalise et tente de les reproduire en les adaptant. En particulier, l'expérience des rares pionniers nationaux de chars est soigneusement recueillie, analysée, en vue d'une éventuelle réutilisation, les récits de guerre produits par les vainqueurs étant étudiés soigneusement. De manière générale, le souvenir de l'horreur vécue dans les tranchées et leur univers particulier (barbelés, pelles, nids de mitrailleuses plus ou moins camouflés, combats éreintants ne laissant guère place à l'héroïsme) perdure dans les imaginaires de nombreux Européens, membres d'armées permanentes ou conscrits revenus à la vie civile.

4/ Quel est le niveau de circulation des idées entre les 3 pays ? Conduit-elle à former un bloc homogène, une société militaire européenne, ou alors renforce-t-elle les particularismes de cultures stratégiques différentes ?

Le désir de connaissance et éventuellement d'appropriation des avancées techniques et doctrinales du voisin transcende les frontières et les animosités nationales pourtant enracinées, comme c'est le cas entre la France et l'Allemagne. On peut donc affirmer qu'existe entre anciens belligérants une perméabilité importante, voire une certaine porosité des cultures militaires nationales aux idées étrangères. Celles-ci, quand elles sont adoptées sont toutefois clairement identifiées comme telles. La rhétorique nationaliste, fréquente dans les textes à vocation militaire, semble montrer que l'état-major définit aussi les grandes lignes concernant l'emploi des forces par rapport au voisin ou adversaire, qui est à la fois un objet d'envie et un repoussoir. Certes la spécificité nationale est hautement affirmée, mais se dévoilent également certaines fragilités qui ne passent pas inaperçues aux yeux des observateurs. C'est chez les Britanniques que l'insularité est la plus forte, mais elle n'est pas non plus synonyme d'indifférence ou de rejet des conceptions venues de l'extérieur.
 
 
Char allemand A7V capturé à Villers-Bretonneux (1918)
 
L'exemple de l'intégration du char au tissu doctrinal et social préexistant en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne offre l'opportunité de discerner certaines racines historiques et géographiques communes des cultures militaires européennes. Ses manifestations et ses évolutions durant l'entre-deux-guerres dans les différents pays témoignent des influences et interpénétrations transfrontalières. Les idées venues d'ailleurs sont néanmoins systématiquement acclimatées au cadre national. Comme le note en 1923 Jacques Monteilhet "l'évolution des institutions militaires d'un pays donné ne se développe pas en cloisons étanches". Circulant entre Londres, Paris et Berlin, les idées s'interfécondent, s'adaptent et se transforment par hybridation, de nombreuses innovations naissant du fond commun de la Grande Guerre.
 
Au fil de l'exercice consistant à retracer les évolutions d'une constellation d'auteurs et d'idées et leurs interactions se dégage peu à peu un triptyque formé par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, qui semblent étroitement liées, un panorama des entrecroisements de leurs vies militaires respectives permettant de parvenir à une approche cohérente et assez globale des évolutions en cours en Europe. Ces trois pays participent activement, dans le cadre de la préparation d'un prochain conflit, à l'élaboration - parfois involontaire - d'une amorce de culture stratégique européenne. Celle-ci désigne l'ensemble des pratiques traditionnelles et des habitudes de pensée qui, dans une société, gouverne l'organisation et l'emploi de la force militaire au service des objectifs politiques. Il s'agissait de retrouver, de retracer et de mettre en lumière le fonctionnement des mécanismes de regards croisés tels qu'ils fonctionnaient à l'époque. L'objectif n'était pas de produire une explication de la chaîne causale des événements et décisions politiques conduisant à la campagne de France, mais d'exposer la circulation des idées dans le vaste espace européen et ses franges coloniales. Il est possible de cerner, avec un degré de certitude variable, les relations directes ou indirectes que les personnalités ont pu entretenir entre elles, sans que se forme toutefois une véritable société militaire au sens transnational. Il n'existe pas de logique d'intégration et de standardisation telle que celle que s'efforcera de mettre en place l'OTAN après guerre.
 
Tout en prenant en compte les aspects connexes au phénomène de la motorisation, on s'est positionné sur une ligne assez inhabituelle par l'étude des textes doctrinaux et des conditions de leur production, domaine rarement traité de manière approfondie qui permet d'approcher au plus près le fonctionnement des appareils politico-militaires nationaux. L'idéal visé consiste à porter une égale attention au substrat social et à l'approche technique, de mettre en perspective les engins et les hommes. Plus ou moins internationales, certaines personnalités comme Estienne ou Fuller, malgré une position relativement excentrique, jouent un rôle essentiel dans la redéfinition du rapport des forces à leur matériel. Au sein du triangle France-Allemagne-Grande-Bretagne, la curiosité pour les progrès des armées concurrentes trouve à s'assouvir par la pratique des langues étrangères, le vaincu, le plus motivé étant celui à qui profite le plus cette forme singulière de transfert culturel.
 
 
Panzer I Ausf. - Source : Militar - Wochenblatt (1935)

5/ Enfin, comment l’écosystème formé par les politiques / industriels / militaires favorisent, ou défavorisent d'ailleurs, ce processus d'innovation ?

Cet écosystème n'existe pas de la même manière dans les trois pays durant la période étudiée. En particulier en France l'unanimisme engendré par l'effort de guerre est rapidement balayé après l'Armistice, les armements produits durant le conflit (en particulier les chars Renault FT baptisés a posteriori 17) étant jugés satisfaisants, en l'absence de budget permettant de réellement en développer de nouveaux. L'arrêt des hostilités a interrompu notamment des programmes de chars prometteurs, rompu des mécanismes industriels et remis en cause les possibilités d'avancement, d'expression, de concrétisation des intuitions d'un certain nombre de personnalités brillantes auxquelles la guerre avait donné l'occasion d'émerger.
 
Dans les trois pays, les rapports entre politiques et militaires ne sont pas forcément confiants et fructueux, comme le montrent les débats à la Chambre en France. Les velléités de modernisation des armées par la motorisation est loin de faire l'unanimité. Les mécanismes décisionnels sont très complexes, surtout en ce qui concerne la ventilation du budget comme l'ont très bien montré après 1945 les ingénieurs Pierre Hoff et Molinié. Comme l'a noté le lieutenant-colonel Perré, "ancien" de l’Artillerie d’assaut (premier nom des chars français) durant la Grande Guerre et auteur dans les années 1920 et 1930 de plusieurs articles et ouvrages sur la classification et l’emploi des blindés, "les possibilités de l'un réagissent sur les désirs de l'autre, les canalisent, les limitent ou les exaltent et le char naît de ce compromis". Il convient aussi de tenir compte des oscillations de la durée du service militaire. Initialement de trois ans depuis 1913, la loi du 1er avril 1923 le réduit à dix-huit mois, celle du 31 mars 1928 à un an. Il faut attendre le 17 mars 1936, quelques mois avant l'avènement du Front populaire, pour qu'il soit rétabli à deux ans.
 
En Grande-Bretagne, l'inventivité est surtout le fait de firmes privées qui comptent avant tout sur les exportations, aux dépens des intérêts de la nation. On peut évoquer notamment Vickers et ses véhicules de diverses tailles (chars, tankettes, engins hybrides roues-chenilles), destinés à la fois aux théâtres périphériques et à l'exportation. L'amélioration des chenilles est considérée comme une question très importante. Celles conçues par Vickers-Carden-Loyd font entrer les chars dans la modernité. La France n'accomplit pas dans ce domaine d'avancée significative, malgré les expérimentations conduites conjointement par Kégresse et Citroën. Il n'existe pas en effet de volonté politique de recherche d'excellence, les acteurs industriels n'attachant pas d'importance particulière à l'amélioration - par un cheminement forcément expérimental et hasardeux - de cette partie des engins blindés.
 
Le Royaume-Uni connaît le même phénomène d'obsolescence de son parc de tanks. Les restrictions financières (du fait de la crise politique et économique, résonance transatlantique du crash de Wall Street en 1929, les crédits alloués à l'Army connaissent des coupes drastiques) conjuguées à une faible créativité industrielle, conduisent à la conservation d'engins chenillés au-delà de la limite à partir de laquelle ils sont surclassés. Leurs remplaçants plus rapides et plus performants peinent à être concrétisés. Les Vickers Medium Mark I et II, qui équipent majoritairement le Royal Tank Corps dans les années 1930, avaient été très utiles durant la décennie précédente. Leur allure de progression devient ensuite insuffisante dès que des mouvements de plus grande amplitude sont envisagés. Leur canon serait impuissant à percer la cuirasse des chars ennemis plus résistants auxquels ils pourraient éventuellement être confrontés.
 
Fait remarquable, les Français (et les Britanniques, avec nettement moins d'enthousiasme) ont tenté de détruire, ou du moins de contenir, le complexe militaro-industriel allemand tel qu'il existait encore en 1918. De nombreuses firmes ont dû se reconvertir dans des productions civiles, contribuant par là à l'essor des transports automobiles, ferroviaires ou aériens. Dans cette phase de reconversion forcée, la créativité et le dynamisme initiaux restent intacts. Privées de possibilités de fabriquer des machines de guerre modernes (sauf en passant par des circuits clandestins d'ailleurs très limités) les firmes allemandes ne s'épuisent pas à produire des prototypes peinant à correspondre in fine aux desiderata des décideurs, leur énergie se concentre dans d'autres branches. Sans l'impulsion donnée par l'interdiction sélective de certains armements par le traité de Versailles, les progrès théoriques et industriels accomplis sous le régime de Weimar et systématisés à l'époque hitlérienne auraient probablement pris un tour très différent.
 
Merci encore à vous.

Aucun commentaire: