MAJ 1 : Message des deux responsables de la souscription en date du 15 Mai 2024 :
"Nous avons réussi à récolter les fonds nécessaires pour mener la restauration !
L'intérêt suscité par cette campagne a dépassé nos espérances, à tel point que le grand frère de cet obusier va aussi bénéficier d’une restauration !
C'est une nouvelle victoire pour notre patrimoine.
Encore une fois, merci pour votre soutien."
Avant le CAESAR en 155 mm ou le canon modèle 1897 en 75 mm, la France est à l'origine de quelques références de tout premier ordre dans le domaine de l'artillerie, véritable savoir-faire français historique.
C’est le cas avec l’obusier en bronze, dit "à la Villantroys", dont les performances à l’époque, au tournant des années 1800, en font une arme particulièrement impressionnante avec des tirs d’obus de 35 kg environ, à plus de 4.500 mètres.
Deux exemplaires (un en 9 pouces et un en 11 pouces) sont aujourd’hui exposés dans la Cour d’Honneur de l’Hôtel des Invalides. Une importante opération de restauration pour l’un d’entre eux, celui en 9 pouces, est nécessaire, pour ce vénérable obusier qui a bien souffert du poids des années, des intempéries et de l’environnement urbain.
Ces obusiers, fondus à l’Arsenal de Douai en 1810, ont servi aux premiers tests de ces systèmes révolutionnaires lors des deux premières campagnes d'essais menées suite aux travaux du colonel de Pierre-Alain de Villantroys sur l’augmentation des performances des bouches à feux, travaux qui avaient été remarqués par l’Empereur Napoléon Bonaparte lui-même.
En 1814, lors de la Campagne de France, les troupes prussiennes les récupèrent à l’École d’artillerie de la Fère (dans l’Aisne) où ils étaient, n’étant pas arrivés assez vite pour servir au siège de Cadix où ils étaient prévus, et n'ayant pas été installés en défense des côtes françaises, autre emploi envisagé un temps. Après un déplacement mouvementé jusqu’en Prusse, ils les exposent comme trophées de guerre non loin du Palais des Rois de Prusse à Berlin.
Après la prise de Berlin en mai 1945 par les troupes soviétiques, ils sont rendus à la France en 1946 par un général soviétique, alors Commandant du Grand Berlin. Des graffitis en cyrillique sont visibles sur l’obusier de 9 pouces, gravés par des militaires ukrainiens et russes, témoins de ces années de présence en Allemagne.
Cette pièce unique est aujourd’hui au cœur d’une campagne de restauration sous l’égide de la Fondation de la Sauvegarde de l’Art français, via un projet mené par deux étudiants de Sciences Po Paris, Alice Bigeard et Clara Demarty, bien décidées à trouver les fonds nécessaires : de l’ordre de 9.945€.
Cela permettra de faire intervenir sur les parties en bronze, en alliage et en bois un artisan français aux doigts de fées et à la rare expérience, restauratrice spécialiste des parties métalliques. Un métier peu connu et pourtant indispensable, comme l’Hôtel des Invalides est capable d’avoir pour maintenir ses collections si spéciales du Musée de l'Armée.
Que vous soyez un particulier ou une entreprise, n’hésitez pas à soutenir ce beau projet porté par une jeune génération d’étudiants, pour la sauvegarde du patrimoine français industriel, militaire et historique !
Les dons sont évidemment défiscalisés.
Paiement à faire par chèque à l’ordre de La Sauvegarde de l’Art français, et en y joignant le bulletin de don trouvable à cette adresse. La Fondation pour la Sauvegarde de l’Art français enverra un reçu fiscal dès la réception du paiement
Et si vous avez de bonnes idées pour des personnes qui pourraient être intéressées, n’hésitez pas à le mettre en commentaire, nous transmettrons...
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