Le projet Pendragon (ou « le Gerboise bleue de l’Intelligence artificielle militaire ») vise à rendre opérationnellement possible et cohérent l’utilisation d’une flotte hétérogène de robots et de drones pour la réalisation d'une ou plusieurs missions élémentaires du C3T (concept commun du combat terrestre) à horizon 2027.
Cela devrait être probablement au niveau section ou compagnie que cette
future Unité robotisée de combat (URC) devra agir pour des missions
offensives, défensives, de soutien… Les priorités des cas concrets
traités étant encore à ce stade en cours de définition.
Après un premier sprint dans les prochaines jours d'expérimentations menées sur le terrain (sur le camp de manœuvre de l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan), une importante échéance intermédiaire est attendue à l’été 2026 pour l' Agence Ministérielle pour l'IA de Défense (AMIAD), qui met pas loin de 1/4 de ses ressources RH techniques sur le projet, et le Commandement du combat futur (CCF), les deux organismes leaders de ce projet.
Cet objectif a été sélectionné parmi un ensemble de propositions faites à la création de l’AMIAD, dans différents milieux, avec des projets qui devaient être assez dimensionnant pour servir de catalyseur, mais assez atteignables pour démonter une réelle plus-value à un horizon de temps proche. Le calendrier reste ambitieux, mais à ce jour tenable.
Il sera réalisé dans une logique de "faire" (et non de "faire-faire"), AMIAD et CCF prenant en main le design de l'architecture globale de Command & Control (C2) et de définition des protocoles d'échanges (en lien avec les partenaires industriels intéressés, lors de séances communes d'échanges qui se tiennent actuellement). Les partenaires industriels devant s'y adapter (pour leur software et leur hardware), selon l’approche qui fait florès aujourd’hui de GRA (Governmental Refence Architecture) pour le nom savant, avec de nouvelles relations et équilibres entre les capacités autonomes détenues en interne par les armées et celles des partenaires industriels. Cette approche a vocation de se généraliser dans bien des milieux, dans le cadre d'un environnement MOSA (Modular Open System Architecture).
De manière assez similaire, et comme illustration concrète, tous les 9 mois environ, les applications numériques du cockpit des appareils Mirage 2000D RNV (dans sa version rénovée) auront une nouvelle version injectée au niveau de la flotte, et ce avec des applications développées en interne armée de l’Air et de l’Espace, grâce à l'ajout d'un calculateur lors de la rénovation du cockpit pour les faire tourner, et grâce à des codeurs au plus près des escadrons de chasse et au Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM). Cela doit aussi permettre un intégration simplifiée d’armements variés, et une facilité pour contractualiser des évolutions de matériels (dans le cadre d’opérations de maintenance et à des intervalles plus courts que les grandes opérations d'armement de rénovation).
Du fait des délais ambitieux prévus pour cette ambition Pandragon, il faut s'attendre à ce que les plateformes (drones et robots) proposées par les partenaires industriels (une cinquantaine d'intéressés) soient des plateformes déjà existantes (fiabilisées ou quasi fiabilisées), et ce dans un premier plan. Le challenge MOBILEX et les différentes éditions CoHoMa permettent d'avoir des premières idées des potentiels des uns et des autres.
Des algorithmes aideront, en fonction des missions demandées, à définir le volume de plateformes et le type de plateformes qui seront nécessaires pour mener la mission, ainsi que le niveau d’intégration à choisir au sein des unités non robotisées.
Enfin, AMIAD et CCF mettent à disposition les sets de données recueillies lors de tous les sprints d'expérimentation permettant aux partenaires industriels d'avoir des lacs de données représentatifs pour entraîner leurs algorithmes, et réaliser un fine-tuning précis sur des données opérationnelles (apport nécessaire sur bien des modèles d'intelligence artificelle, hors approche agentique).
Cet objectif a été sélectionné parmi un ensemble de propositions faites à la création de l’AMIAD, dans différents milieux, avec des projets qui devaient être assez dimensionnant pour servir de catalyseur, mais assez atteignables pour démonter une réelle plus-value à un horizon de temps proche. Le calendrier reste ambitieux, mais à ce jour tenable.
Il sera réalisé dans une logique de "faire" (et non de "faire-faire"), AMIAD et CCF prenant en main le design de l'architecture globale de Command & Control (C2) et de définition des protocoles d'échanges (en lien avec les partenaires industriels intéressés, lors de séances communes d'échanges qui se tiennent actuellement). Les partenaires industriels devant s'y adapter (pour leur software et leur hardware), selon l’approche qui fait florès aujourd’hui de GRA (Governmental Refence Architecture) pour le nom savant, avec de nouvelles relations et équilibres entre les capacités autonomes détenues en interne par les armées et celles des partenaires industriels. Cette approche a vocation de se généraliser dans bien des milieux, dans le cadre d'un environnement MOSA (Modular Open System Architecture).
De manière assez similaire, et comme illustration concrète, tous les 9 mois environ, les applications numériques du cockpit des appareils Mirage 2000D RNV (dans sa version rénovée) auront une nouvelle version injectée au niveau de la flotte, et ce avec des applications développées en interne armée de l’Air et de l’Espace, grâce à l'ajout d'un calculateur lors de la rénovation du cockpit pour les faire tourner, et grâce à des codeurs au plus près des escadrons de chasse et au Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM). Cela doit aussi permettre un intégration simplifiée d’armements variés, et une facilité pour contractualiser des évolutions de matériels (dans le cadre d’opérations de maintenance et à des intervalles plus courts que les grandes opérations d'armement de rénovation).
Du fait des délais ambitieux prévus pour cette ambition Pandragon, il faut s'attendre à ce que les plateformes (drones et robots) proposées par les partenaires industriels (une cinquantaine d'intéressés) soient des plateformes déjà existantes (fiabilisées ou quasi fiabilisées), et ce dans un premier plan. Le challenge MOBILEX et les différentes éditions CoHoMa permettent d'avoir des premières idées des potentiels des uns et des autres.
Des algorithmes aideront, en fonction des missions demandées, à définir le volume de plateformes et le type de plateformes qui seront nécessaires pour mener la mission, ainsi que le niveau d’intégration à choisir au sein des unités non robotisées.
Enfin, AMIAD et CCF mettent à disposition les sets de données recueillies lors de tous les sprints d'expérimentation permettant aux partenaires industriels d'avoir des lacs de données représentatifs pour entraîner leurs algorithmes, et réaliser un fine-tuning précis sur des données opérationnelles (apport nécessaire sur bien des modèles d'intelligence artificelle, hors approche agentique).
Une véritable mise en ordre de bataille donc.
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