mardi 17 novembre 2020

Le 2ème REP en 2020 - A la manière des anciens, des légionnaires parachutistes prêts à bondir

Les premières neiges qui recouvrent le Monte Cinto, sommet qui se détache de la chaine de montagnes, sont en arrière-plan. Dans le dos, un terrain militaire sablonneux se devine, qui annonce quelques mètres plus loin la plage qui court le long du Golfe de Calvi sur la Méditerranée. A droite, l’aéroport Sainte-Catherine, troublé par les décollages d’un avion qui, plusieurs fois dans la journée, larguera une dizaine de commandos dérivant lentement sous leur voile. Collée à la clôture du camp, la vaste zone de saut, alors tondue par un paisible troupeau de moutons noirs et blancs, clin d’œil involontaire à la couleur des képis portés par les cadres (pour le noir) et légionnaires (pour le blanc). A gauche, le mémorial pour tous les légionnaires parachutiste morts pour la France depuis 1948, date de création de la première unité de légionnaires parachutistes (la compagnie parachutiste du 3e Régiment Etranger d’Infanterie), et, un peu derrière, le mémorial des légionnaires parachutistes morts en service aérien commandé. En face, le poste de commandement, placé derrière le monument aux morts. Derrière, l’alignement des bâtiments des différentes compagnies de combat. Dès l’entrée du Camp Raffalli, le décor est planté, résumant l’histoire et la raison d’être du régiment. Une unité de légionnaires, plus précisément de légionnaires parachutistes, utilisant pleinement l’insularité de leur garnison corse, terrain d’entraînement vaste et diversifié, pour se préparer aux opérations de combat d’aujourd’hui et de demain. Un régiment prêt à se déployer dans l’urgence. 


Place d’armes régimentaire avec le mat des couleurs. Drapeau français en berne, à mi-mat, en cette journée nationale d’hommage en mémoire de Samuel Paty. Crédits : FSV / MA. 
 
Agir dans la continuité dans le cadre de la vision stratégique de l’armée de Terre

Décliner au niveau régimentaire la récemment dévoilée vision stratégique "Supériorité opérationnelle 2030" du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) vient plus confirmer les orientations et exigences du régiment, que les révolutionner. Dans cette feuille de route, le général Thierry Burkhard indique sa volonté de "hausser le niveau d’exigence de la préparation opérationnelle, pour forger des hommes capables de combattre jusque dans les champs les plus durs de la conflictualité".