vendredi 31 décembre 2021

#Bestof2021 - #Retro2021 et Bonne année 2022

Premier article en nombre de vues cette année, loin devant même, et déjà dans le top 10 des articles les plus vus en (déjà) presque 14 ans de blog, pour cette histoire où se côtoient des opérateurs du 1er RPIMa, du 13e RDP et des commandos-marine en Afghanistan. Un petit quelque chose alors que l'année a été si particulière pour ce pays, où certains ont laissé dans ses vallées parfois un peu d'eux-mêmes, au propre comme au figuré.
 
Sur un autre registre, score solide pour celui ci présentant brièvement les réflexions en cours pour les réserves de l'armée de Terre. Un article qui pourrait mériter une mise à jour depuis, car, notamment ces derniers mois, la réserve s'active en bien des points, notamment en termes qualitatifs, après un effort quantitatifs au cours des dernières années...), et une montée en compétences est réalisée dans plusieurs unités.
 
Pour le dernier du trio de tête de l'année, difficile de passer à côté d'un thème qui anime les débats et qui aura encore sans nul doute des conséquences dans les mois à venir, avec évidemment un angle "haute intensité" (la fameuse hypothèse la plus exigeante, sans être la plus probable), et un des aspects parmi d'autres, ici les capacités de franchissement dans l'armée de Terre. D'autres capacités embryonnaires qui devraient connaître une remontée en gamme ne manqueront pas d'être suivies prochainement.
 

 Le top 3 depuis la création en août 2008 restant :

Sans compter, cette année encore, les très nombreuses discussions engagées avec vous, ici et surtout sur les différents réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instragam ou Linkedin qui ont tous connus une belle progression). Discussions bien souvent très enrichissantes, et au pire plus "viriles mais correctes" (pourvu que cela dure ce dernier point...) que franchement désagréables.

Pour une année 2021 chargée, avec quelques priorités personnelles/professionnelles bien prenantes (parfois fatigantes...), laissant parfois peu de place à l'animation de Mars Attaque, activité entièrement gratuite (mais enrichissante sur bien d'autres aspects). Un niveau d'activité qui ne devrait pas évoluer dans l'année à venir (loin de là même...), garantissant un rythme de publication toujours aléatoire. Avec 0 bonne résolution (non tenable...) prise pour améliorer cela...

D'ici là, bonne année à tous, aussi bonne que possible. A ceux ici et à ceux là-bas. A ceux vigilants sur les remparts. Et A ceux près des leurs. A ceux qui seront en tenue de combat, en grande tenue, en tenue de service courant, en tenue de travail, ou en tenue "AD la nouille". Aux anciens, aux actuels et aux futurs. Et aux autres, eux aussi non oubliés.

mercredi 22 décembre 2021

Expérience et haute intensité (en Estonie et Lituanie) - De la réappropriation de choses simples

Dans le cadre de la présence avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence), plusieurs enseignements ont été tirés par l'armée de Terre depuis le début de cette mission opérationnelle appelée Lynx et le déploiement en mars 2017 des premiers éléments au sein des bataillons multinationaux dans les pays baltes (un sous-groupement tactique interarmes à dominante infanterie ou blindé, tour à tour en Estonie et Lituanie, au sein d'un bataillon à dominante britannique ou allemande).


Notamment suite aux fréquents exercices permettant de (re)mettre un pied dans les exigences des confrontations pouvant aller jusqu'à des phases de haute intensité. Et cela, avant que cet impératif de se préparer au plus exigeant (sans être forcément le plus probable) soit ré-assené avec force, comme dans le nouveau Concept d'emploi des forces terrestres. Ce qui nécessite donc un travail sur des compétences jugées jusque-là comme moins "prioritaires" pour les opérations alors menées.

En somme, des déploiements successifs qui sont un bon laboratoire pour entretenir l’interopérabilité dans un cadre multinational (en Anglais notamment) jusqu’au plus bas échelon : pour la partie mêlée (le combat à proprement parler), pour les appuis (notamment l'artillerie et le génie), les transmissions (et l'usage nécessaire de Tactical voice bridges, boitiers relais pour relier les différents réseaux), le soutien et ses différents volets : logistique, santé, énergie, circulation, dépannage, transport…

mardi 30 novembre 2021

#FID2021 - Du besoin d'innover dans le domaine de la robotique terrestre

Sortir la robotique terrestre militaire de l’ornière dans laquelle elle se trouve. Au figuré, mais aussi d’une certaine façon, parfois, au propre. Tel était le message, un brin critique mais aussi plein d’optimisme sur la capacité des acteurs du domaine à relever collectivement les défis rencontrés, délivré par un responsable du Battle Lab Terre lors du récent Forum Innovation Défense (FID) 2021.

Avec quelques 18 personnes déjà à poste (et un format qui grossit peu à peu), le Battle Lab Terre a pu depuis sa création en juillet 2019 faire un état de l’art plutôt précis des propositions existantes dans le domaine de la robotique terrestre. Un état de l’art de solutions disponibles sur étagère, donc des solutions sorties des laboratoires, et testées sur le terrain. En se basant sur environ 10 à 15 modèles, dans des conditions réelles très variées. Avec, dans le lot, beaucoup de robots-mules (pour l’emport de charges).


Battle Lab Terre. Crédits : armée de Terre.

Et cela dans le cadre des missions qui lui sont assignées : capter les solutions innovantes, les tester (en favorisant les partages d’expérience pour casser la longueur des cycles de développement et optimiser les solutions proposées) et recommander les plus pertinentes au chef d’état-major des armées (en pointant éventuellement les trous dans la raquette à combler). En bénéficiant pour cela d’un écosystème plutôt favorable du fait de son positionnement à Satory (Versailles), en étant proche d’un certain nombre d’universités, d’industriels, de centres de recherches, d’états-majors, de pistes d’essais…

Il s’agissait, avec ce travail, de sortir de la science-fiction pour se rapprocher de la réalité de l’offre. Non, les robots ne sont pas toujours efficaces. Non, ils ne sont pas pleinement autonomes, en ayant pas de télécommandes. Non, ils n'ont pas avec une endurance infinie. A l’inverse, ils se révèlent être très spécialisés, sur quelques fonctions (majoritairement le renseignement pour les drones, le déminage et le renseignement pour les robots terrestres). "La facture RH" de leur emploi est encore élevée, avec un certain nombre de "servants" dédiés, et des temps de formation (4/5 jours environ pour un niveau minimal) compressibles que jusqu’à un certain point. Ce qui fait que ces robots sont à ce jour plutôt perçus par les utilisateurs comme des contraintes que comme des facilitateurs (au contraire des drones volants, perçus aujourd’hui comme plutôt utiles, pour observer au-delà de la colline, au loin, etc.).

vendredi 26 novembre 2021

#FID2021 - Innovation - Du développement de "la caméra de recul" des chuteurs opérationnels

Derrière le terme de DAPCO pour "Dispositif d’aide au posé pour chuteurs opérationnels" se cache "la caméra de recul", orienté vers le bas, des chuteurs opérationnels du 13è régiment de Dragons parachutistes (RDP), unité de forces spéciales de l’armée de Terre, spécialisée dans le renseignement d’origine humaine (sur toute la chaine du renseignement : recherche, traitement et diffusion).

Le DAPCO est ce petit cube noir de moins de 10 x 10, léger évidemment (le poids étant l’ennemi du parachutiste), placé juste sous le système d’orientation du parachutiste, et qui renferme un radar lidar compact (sans forcément être miniaturisé, afin de le rendre relativement solide aux chocs, notamment lors de la phase d’atterrissage).

Le lidar ou "light detection and ranging" assure la mesure d’une distance sol-parachutiste par l’analyse du retour d’un faisceau renvoyé du sol vers son émetteur. Il émet ici sur une certaine gamme pour être non visible des systèmes de vision nocturne, une des fortes contraintes de l’utilisation de la technologie lidar (évitant la détection de l’adversaire et de saturer les jumelles de vision nocturne du parachutiste).

Le DAPCO permet d'avertir le chuteur de l'arrivée imminente du sol, via l’émission de signaux sonores (la fréquence étant en fonction du nombre de mètres avant le sol), sons qui peuvent être transmis, pour des questions de discrétion, directement dans le casque anti-bruit militaire (comme ceux de la marque Peltor, par exemple).

mardi 23 novembre 2021

Innovation et structures - Régiments d'infanterie ou blindé de corps d'armée

Régiment d'infanterie de corps d'armée (RICA) et Régiment blindé de corps d'armée (RBCA). Des régiments aux appellations déjà connues historiquement, remis au goût du jour actuellement avec sans doute des capacités nouvelles après quelques réflexions et expérimentations en cours.


Pour deux régiments des forces terrestres (le 1er RI et le 3è RH), il s'agit de participer à la restauration de savoir-faire via la mise en œuvre d'un mandat exploratoire de transformation (dit Structures Génériques de Forces - SGF dans le cadre de la Directive de Préparation Opérationnelle des Forces Terrestres 2021-2025). Mandat reçu via la 1ère Division (qui en avait elle-même reçu mandat de la part du Commandement des forces terrestres – COM FT), sur la période allant de Janvier 2021 à Janvier 2023. Avec en point de mire l’exercice majeur de niveau division Orion 2023 (avec plusieurs étapes d’ici là, en réel comme lors d’exercices assistés par ordinateur).

L'objectif sera de tirer les conséquences d'avoir à travailler dans la profondeur (comme échelon réservé / de réserve) au profit de la Grande Unité (Corps d’Armée ou Division), dans le cadre d’un combat face à un ennemi à parité (capacitaire). Pour le 3ème régiment de Hussards et pour le 1er régiment d'Infanterie (en coordination avec les unités partenaires allemandes, les Eléments Opérationnels Divisionnaires, les autres unités proches : ALAT, Génie...). Et réfléchir et tester en termes de formats, de modalités d’engagement, d’aspects organisationnels, fonctionnels, de contrôle montant/descendant…

mercredi 13 octobre 2021

Drones aériens - De la 4ème composante aérienne de la Marine nationale (+ MAJ)

Au-delà du groupe aérien embarqué (GAé), des appareils de patrouille ou de surveillance maritime et des hélicoptères embarqués ou à terre, les drones aériens arrivent de plus en plus dans le quotidien des Marins de la Marine nationale, formant une nouvelle composante en devenir, comme l’a notamment rappelé une récente présentation réalisée par le Centre d'études stratégiques de la Marine (CESM).

Si ces systèmes sont encore relativement peu nombreux à ce jour au sein des différentes forces de la Marine nationale, ils devraient connaître un réel accroissement dans les mois à venir, dans le cadre des efforts de l’ambition inscrite dans le Plan stratégique Mercator : "chaque navire devra être en mesure, d'ici 2030, de mettre en œuvre un drone aérien". Actuellement, il y a 3 systèmes à 2 vecteurs aériens S-100 de Camcopter pour les Porte-hélicoptères amphibies (PHA), quelques drones ALIACA (modéle DVF 2000 de Survey Copter), en phase d’essais, pour une cible de 11 systèmes à 2 vecteurs livrés à partir de 2022, 3 systèmes DRAACO (Puma AE d’AeroVironment) pour les commandos marine (bientôt rejoints par 4 autres systèmes livrés en 2022), des micro drones ANAFI US de Parrot en attente de livraison dans les prochaines semaines (pour une cible d'une trentaine de systèmes), une dizaine de systèmes de nano-drones Black Hornet 3 (de Flir Systems) également pour les commandos marine, et (environ) 200 micro drones au dernier recensement (issus du commerce, "off the shelf"), très disparates dans les modéles, acquis pour différents usages, et en phase de rationalisation.


Crédits : Survey Copter.

Du côté du S-100, la mise en service opérationnelle est bien attendue pour 2022 (pour rappel les premières études sur ce système datent de 2009), autorisant l’emploi depuis les 3 PHA de la Marine. La mise en œuvre de ce vecteur de 200 kg est réalisée par l’aéronautique navale, avec 3 opérateurs et 2 maintenanciers qui forment l’équipage dédié (il s’agit bien de leur fonction principale et unique). Avec ce programme aux riches enseignements (en termes d’intégration, de formation, de maintenance…), il s’agit de rattraper le retard pris par rapport aux autres armées, en ouvrant les domaines de surveillance maritime, d’identification (notamment par la détection automatique de cibles mouvantes) et de tenue de contact (grâce aux plus de 5h d’endurance), en participant à la consolidation de la situation tactique, via les 54 nq d’élongation, et donc la possibilité d’aller bien au-delà des capteurs optiques du bâtiment d’accueil (avec une boule optronique, peut-être demain complétée par d’autres capteurs, notamment radars).

mercredi 6 octobre 2021

Lecture - Du nouveau "Concept d'emploi des forces terrestres" (+MAJ 3)

En attendant la présentation des capacités de l'Armée de Terre (PCAT) 2021 qui visait à expliciter plus concrètement ce document de "Concept d'emploi des Forces Terrestres"…

Le nouveau "Concept d’emploi des forces" (répondant au doux nom de CIA 01) a été publié il y a quelques mois. Il permet en 40 pages de poser le cadre et les principes généraux d’emploi des armées françaises. Exercice déclaratif, parfois convenu (en reprenant les définitions, classiques, des missions majeures des armées, des principes de la guerre, des facteurs de supériorité opérationnelle, anciennement propres à l’armée de Terre au sein d'Action Terrestre Future et repris aujourd'hui au niveau interarmées, de l’articulation de la stratégie globale et de la stratégie militaire d’une puissance d’équilibre comme la France, du modèle d’armée complet, de la singularité militaire…), s’inscrivant dans une lignée (le précédent datait de 2013), et rédigé dans un contexte particulier, il est facilement compréhensible, et à lire pour le cadre qu'il fixe (plus qu'il ne révolutionne).


Sans entièrement le synthétiser, le CEF de 2021 pourra être caractérisé par la place accordée au principe d’intégration, aptitude socle et "démultiplicateur indispensable des effets opérationnels", définit comme "à partir d’une compréhension la plus large possible des situations et l’association active de tous les acteurs, à mettre en synergie en vue d’un but unique toute la gamme des effets permettant de l’atteindre, et de les réaliser de manière concentrée ou distribuée dans l’espace et dans le temps, sur l’ensemble du spectre matériel et immatériel". Faisant œuvre de clarification, le CEF pose également plusieurs définitions comme l’établissement de "deux catégories d’espaces de manœuvre et de confrontation, les milieux et les champs. Les milieux renvoient aux espaces terrestre, maritime, aérien, exo-atmosphérique et cyber ; les champs recouvrent les espaces informationnel et électromagnétique". Les champs immatériels regroupant eux le cyberespace et les deux champs électromagnétique et informationnel. Avec in fine le besoin d’agir en "multi-milieux/multi-champs" (M2MC), pour les passionnés d’acronymes.

jeudi 26 août 2021

France / UK - Crunch blindé en Estonie

Parce qu'un peu de contexte fait généralement pas de mal, avant de voir se déchainer les fanboys "hystèriques" et se déverser des tonnes d'hypocrisie... 

Une vidéo d'une course entre un char français Leclerc et un char britannique Challenger 2 a connu un petit succès (sur les réseaux sociaux : Twitter, Reddit, Facebook...) ces derniers jours..., accompagnée de son lot (de bord) de commentaires, surtout suite au succès visible du britannique sur le français.

Une vidéo qui oublie (comme de par hasard...) une partie de l'histoire.


Ces vidéos ont été tournées à l'occasion de défis qui ont eu lieu le 23 août (quelques jours après la date anniversaire de la bataille d'Amiens, offensive franco-britannique victorieuse en picardie en 1918 avec le Corps expéditionnaire britannique soutenu par l'artillerie française).

Des défis entre le 501è régiment de chars de combat (RCC), français, et le Royal Tank Regiment (RTR), britannique, tous 2 déployés en Estonie dans le cadre de l'eFP - enhanced Forward Presence. Mandat 10 de la mission opérationelle Lynx pour les éléments français (via 300 militaires, formant un sous-groupement tactique interarmes à dominante blindé, avec notamment 12 Leclerc, et un élément de soutien national logistique).

Lors d'une 1ère course (la vidéo qui déchaine les foules), le départ moteur se fait moteur éteint ("cold start"). Le Challenger a un démarrage (beaucoup) plus rapide que le Leclerc (moteur diesel). Le char français a donc pris beaucoup de retard au démarrage, et n'a pu que rattraper son retard ensuite grâce à son accélération... offrir un (très) beau freinage (les cervicales de l'équipage doivent s'en souvenir...)... mais finir quelques secondes derrière le Challenger.

mardi 25 mai 2021

Récit - Afghanistan (avril 2011) - Quand les anges gardiens font but à plus de 1.700 mètres, de nuit (+MAJ)

Avant-hier dans les vallées afghanes, hier dans les zones urbaines ou péri-urbaines irakiennes et syriennes le long de la Kurdish Defense Line, à Mossoul, dans la moyenne vallée de l'Euphrate ou à Baghouz, encore aujourd'hui dans les étendues désertiques sahéliennes ou les montagnes de Makhmour au Kurdistan irakien, demain nul ne le sait... Le système d'armes composé de l'arme, de la munition, de l'optique, de l'optronique, du calculateur et des opérateurs formés et entraînés permet d'atteindre des performances élevées. Avec une réelle compétence dans le domaine du tir à très longue distance détenue et mise en œuvre par les militaires français. "Cela fait maintenant plus de 10 ans que les faits se sont déroulés, il est donc possible de commencer à en parler", précise d’emblée un militaire, vétéran d'Afghanistan et sans doute membre des forces spéciales, dans un commentaire sur un récent article publié par Michel Goya (dans sa série d’articles "Tueurs fantômes et anges gardiens"). "C’est le témoignage à la fois d'une action d’anges gardiens, et d'un record mondial inconnu", indique-t-il. Record mondial sans doute, et clairement peu connu en tout cas

Patch (non officiel) du mandat Jehol IV. L’arbalète (et son pénétrant carreau), symbole du Commandement des Opérations Spéciales (COS), visant un insurgé local transportant sur son dos son stock de roquettes type RPG. Crédits : privés.

Pour planter le décor, l’action racontée se déroule, de nuit, en avril 2011 en Afghanistan, au cours du mandat Jehol IV (environ de novembre 2010 à avril 2011). Jehol était le nom donné au déploiement des groupements de forces spéciales (GFS) françaises de la fin 2009 / début 2010 à décembre 2012, des GFS qui avaient initialement pour mission principale la localisation et la libération des deux journalistes français alors détenus en otage. Jehol est le nom d’un cheval ("Le Cheval Fou"), qui est une figure centrale dans le livre "Les Cavaliers" de Joseph Kessel. Ces GFS ont également appuyé les opérations menées par les militaires français de la conventionnelle, en localisant et neutralisant les chefs locaux insurgés et désorganisant les réseaux insurgés, dans la province de Kapisa et le district de Surobi, zones d’opérations des militaires français regroupés au sein de la Brigade La Fayette (Task Force La Fayette - TFLF), à cette époque dans son 3ème mandat, lors de l'opération Pamir. Après la libération des 2 journalistes en juin 2011, le déploiement sera aussi connu par la suite comme la Task Force 32, sous le commandement de l’état-major "forces spéciales" de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), et non plus sous commandement français. Des mandats Jehol qui seront marqués par un durcissement des opérations, dans une zone d’opérations très concentrée, dans la continuité de l’apprentissage et de l’innovation connue lors de l’opération Ares (Août 2003 - Janvier 2007). Une épopée afghane formant "le creuset du contre-terrorisme" pour les forces spéciales françaises, pour reprendre les termes du général Eric Vidaud, actuel général commandant les opérations spéciales (GCOS), dans l'ouvrage  "Les Guerriers sans nom" de Jean-Christophe Nottin. Notamment pour le ciblage : apports des drones, de la guerre électronique, des IMSI-catchers, fusion du renseignement multi-sources, raccourcissement de la boucle renseignement/action…

jeudi 20 mai 2021

Conférence - "Stratégies d’innovations de Défense : regard croisé avec la communauté industrielle" (par le COGES)

Dans le cadre de son cycle de conférence, le COGES (Commissariat Général des Expositions et Salons du GICAT), l’organisateur d’événements internationaux de défense et de sécurité, filiale du GICAT (Groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres), a invité plusieurs intervenants à discuter des dernières avancées sur les questions d’innovation. Étaient présents Emmanuel Chiva, le Directeur de l’Agence de l'innovation de défense (AID), François Mattens, de retour de sous la terre, Directeur Innovation du GICAT et Responsable de l’accélérateur GENERATE (qui compte aujourd’hui 52 start-up), et Eric Stiée, Manager des Etudes amont "Système Combattant, Mobilité et Protection" à l’Unité de management Opérations d'armement terrestres (UM TER) de la Direction Générale de l’Armement (DGA). Sans reprendre tous les points, déjà parfois traités pour certains sur ce blog, que peut-on retenir ?
 

Les premiers investissements du Fonds innovation défense (dont la lettre d'intention de création avait été signée par la ministre des Armées Florence Parly début décembre 2020) sont bien prévus pour cet été. Aujourd’hui doté de 200M€, il est toujours prévu qu’à terme il atteigne 400M€. Le travail est en cours pour identifier des sociétés d’intérêts sur certaines thématiques d’investissement (en lien avec le Document de référence de l'orientation de l'innovation de Défense appelé DROID, qui devrait d’ailleurs connaître une mise à jour dans les semaines à venir) : technologie quantique, cryptographie, gestion de l’énergie, interface homme / machine, Intelligence Artificielle (IA)… Le fonds vise des prises de participation minoritaires, allant jusqu’à 20M€, lors des tours de développement en série Seed ou Série B, pour accélérer et sécuriser un développement déjà lancé. Une des conditions est que l’entreprise soit déjà viable sur un marché primaire hors défense (donc des entreprises duales). L’investissement sera réalisé en appui d’autres structures, par exemple des fonds spécifiques à des filiales ou d’autres industriels de secteurs connexes (type aéronautique, automobile…).

samedi 1 mai 2021

Génie - A propos du franchissement dans l’armée de Terre. Ou de l'effet des LPM successives sur certaines capacités (+ MAJ 2)

Le blog FOB évoque la publication récente d’une demande d’information sur des systèmes de franchissement de coupures humides. Il s’agit de la relance (sans se presser…) du programme SYFRALL (parfois aussi appelé SYFRAL), pour "système de franchissement lourd-léger", non nommé dans la demande mais comme rappellé par l’intitulé du document : "20210428_NP_DGA-DO-S2A-DA-BS_DI-SYFRALL v1.3_OD+CNR cs.docx". Un programme du début du siècle. Une illustration parmi d'autres des enjeux de cohérence physico-financière, et de la gestion des contraintes et des priorités lors de la construction de la programmation militaire.

Cette demande d’information, pour rappel, indique que :
"La présente "demande d’informations" (DI) a pour objectif principal de fournir à la Direction générale de l’armement (DGA) des informations sur la capacité des opérateurs économiques à fournir un système de franchissement de brèches humides. Ce système comprend le moyen de franchissement et le porteur chargé de le transporter et de le mettre en œuvre".
 

Crédits : 1er RI.
 
Apprendre / ré-apprendre
 
Cet effort étape par étape s’inscrit plus globalement dans l’actuel schéma directeur "appui à la mobilité terrestre", avec l'arrivée souhaitée d’une nouvelle trame simplifiée de franchissement attendue "à l’horizon 2023" (du moins, selon le calendrier à ce jour attendu). Avec objectif d'apporter une réponse à des capacités de franchissement dans l’armée de Terre en réduction depuis des années, qui tout en restant aux mains du chef interarmes de niveau brigade, manquent pour fournir, en nombre, des capacités au contact ou à proximité de l’ennemi. Ainsi, il s'agit bien, dans le cadre de la remontée en puissance d'une modernisation, en nombre et en qualité, pour pouvoir répondre au franchissement des moyens d’une brigade Scorpion, "tout en étant mis en œuvre par les sections du génie au plus près des unités de tête" (cf. "Quels sont et seront les apports du génie au combat débarqué ?", par la Direction des études et de la prospective du Génie, Magazine Fantassins n°42, printemps-été 2019).

vendredi 30 avril 2021

Récit - Au combat, en grande tenue, le jour de Camerone (Côte d'Ivoire - 2003)

Un légionnaire n’oublie jamais la date de Camerone, mais certaines célébrations restent plus ancrées que d’autres dans la mémoire...

L’un d’entre eux (souhaitant rester anonyme) se souvient bien de son deuxième Camerone comme légionnaire, raconté l'année dernière : "l’un des rares cas depuis un siècle, où des légionnaires sont sortis, au contact, en tenue de parade, épaulettes de tradition, fourragères en bataille et décorations pendantes !".


Avec son peloton, le 2ème peloton du 4ème escadron du 1er Régiment Étranger de Cavalerie (REC), il était alors déployé en opérations extérieures, tenant un poste isolé, installé dans une scierie abandonnée aux abords de la ville de Duékoué, dans le grand Ouest ivoirien (au Sud de Man et à l’Ouest de Yamoussoukro, à une centaine de kilomètres de la frontière libérienne). C’était alors le 2nd mandat de l’opération Licorne (de mars à juin 2003), une opération débutée en septembre 2002. "Nous devions renseigner dans notre zone sur les mouvements rebelles descendant du Nord, et être en mesure de prêter main forte aux compagnies d’infanterie du 2ème Régiment Étranger d’Infanterie (REI), qui bloquaient alors les axes", se rappelle-t’il. Pour cet élément du Groupement Tactique InterArmes (GTIA) Ouest d'alors, et dans le cadre de missions de sécurisation de la ligne de cessez-le-feu (dite "ligne de confiance" qui coupe le pays d'Ouest en Est) et de soutien/appui à la MICECI (Mission de la Communauté Économique (CEDEAO) en Cote d'Ivoire), une mission de renseignement et d'intervention taillée pour cet escadron alors Escadron d’Éclairage et d'Investigation (EEI) de la 6ème Brigade Légère Blindée (BLB).
 
Dès le 1er soir de leur arrivée dans la zone (une arrivée un peu précipitée, du fait d'activités alors détectées), des coups de feu avaient été entendus. Quelques prises à partie, au cours d'embuscades, avaient déjà eu lieu dans la zone, se remémore également un autre légionnaire. Ambiance, en somme. "Et pour ce Camerone, nous devions célébrer l’événement comme les légionnaires ont l’habitude de faire où qu’ils soient : du mieux qu’ils peuvent, et avec les moyens qu’ils ont !", indique-t-il.

mercredi 21 avril 2021

Conférence (Les Jeunes de l'IHEDN) - La Drone de Guerre à la française d'aujourd'hui et de demain

Lors de la récente #SemaineDuTurfu, les Jeunes de l'IHEDN ont proposé un point (interarmées) sur l’emploi des drones dans les armées françaises. Avec une attention plus particulière sur le domaine aérien (et un peu sur le domaine naval) pour, selon la terminologie officielle, "ces engins mobiles terrestres, aériens ou navals, sans équipage embarqué, programmés ou télécommandés, équipés de systèmes d’armes ou de collecte d’informations, et qui peuvent être réutilisés".

Des drones de terriens

Point à atteindre : L’ambition de l’armée de Terre dans le domaine des drones (aériens) a été formalisée il y a un peu plus de deux ans avec l’objectif de : "devenir la première armée de Terre européenne dans l’emploi des drones". En atteignant les 3.000 drones en utilisation d’ici 2023 pour l’approche quantitative. Et en répondant aux besoins, très variés, d’un nombre important d’unités, aux compétences elles aussi très variées, pour l’approche qualitative. Soit passer du drone uniquement pour des spécialistes (hier de l’artilleur, aujourd’hui déjà d’une variété plus importante de spécialistes, notamment dans le renseignement) au drone en appui du combattant quel qu’il soit, sur le terrain.
 

Un régiment référent : Le 61è régiment d’Artillerie (les "Diables noirs", surnom gagné par les artilleurs qui, à force de tirer au canon durant la 1ère Guerre mondiale, avaient le visage recouvert de poudre) est le régiment référent pour le renseignement d’origine image (ROIM). Soit un domaine plus large qu’uniquement les systèmes de drones (car allant jusqu'à l'exploitation de l'imagerie satellitaire, avec le remplacement des satellites Helios par la Composante Spatiale Optique CSO / MUSIS). Avec des opérateurs de drones et des interprètes image (les 2 grandes filières du régiment), en plus des formateurs de son Centre de formation des drones pour les téléopérateurs, et des militaires opérant dans l'environnement de cette spécialisation (notamment pour être capable d’armer des postes en poste de commandement des groupements de recherche-multi-capteurs - GRM).

Une trame « drones » non figée : Une flotte de drones qui aujourd’hui intègre des nano/micro-drones type BlackHornet (et leur relativement "bon retour image"), pour les spécialistes, mais aussi les non-spécialistes, des unités "au contact", les drones Parrot Anafi (plus robustes que la version civile), ou le système de mini-drones de reconnaissance (SMDR) en déploiement en continu depuis ses premiers vols d’expérimentations fin 2020 / début 2021 au Mali. Et des évolutions possibles pour répondre à de nouveaux besoins ou en cas de systèmes plus pertinents à venir.
 

"Bientôt" le Patroller : des mini-drones jusqu'aux 18 mètres d’envergure du drone Patroller qui trouve aussi sa place dans la trame, et qui arrive "bientôt dans les forces". Avec une confirmation à nouveau de "l’intention de l’armer également à terme, les réflexions étant en cours". En tout cas, un programme relativement exemplaire de l'exponentialité des coûts et des délais pour aller chercher les derniers dixièmes de pourcentages en termes de fiabilité/sécurité, et se couvrir... (après avoir cherché quelques économies de bouts de chandelle au lancement de programme sur certains sous-équipements). Et une enveloppe globale qui croît (et donc des questions en termes de rentabilité d'une telle filière française). Ces derniers points n’étant pas prononcés par l'intervenant en question.

Foisonnement de réflexions : entre des drones réellement jetables, des réseaux de drones passifs mais capables de s’activer (et de remonter des informations) en cas de détection d’éléments d’intérêts par leurs capteurs, des efforts à pousser dans la combinaison (coordonnée par des fonctions automatisées) des charges (via des porteurs moins couteux, car n’emportant qu’un type de charge). Et enfin, via l’expertise dans l’emploi des drones, des compétences à apporter pour éclairer l’emploi possible de ces systèmes par un adversaire, et dans l’ensemble des moyens complémentaires à utiliser dans le cadre de la lutte anti-drones (LAD), qui doit se généraliser et ne pas être uniquement une affaire de spécialistes).

vendredi 12 février 2021

Expérimentation - Vers une réserve de l’armée de Terre plus active ? (+ MAJ)

"Faut-il des batteries d’artillerie, des escadrons de transport logistiques, des escadrons de reconnaissance et d’investigation armés par des réservistes ?", s’interrogeait le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Thierry Burkhard, lors d’une audition parlementaire en juin 2020. "Il faut prendre le temps de la réflexion avec le ministère et avec vous", ajoutait-il ensuite. Si une réponse définitive ne semble pas avoir encore été apportée à la question, des expérimentations sont menées pour éclairer les choix.
 
 
Amener la réserve "à maturité", pour disposer d’ "une masse de réserve"
 
Dans la Vision stratégique "Supériorité opérationnelle 2030" de l’armée de Terre dévoilée fin 2020, il est indiqué que : "L’armée de Terre doit disposer d’une réserve opérationnelle massive et engagée, sur laquelle repose davantage la contribution terrestre aux missions de protection du territoire national". Un peu plus loin, parmi les 12 projets principaux dévoilés dans le document d’orientation, le n°2 (dans la catégorie "Des hommes à la hauteur des chocs futurs"), précise les axes de l’ambition opérationnelle pour la réserve ("qui nécessite une rénovation profonde") :
  • "Une masse de manœuvre plus nombreuse, plus autonome, mieux territorialisée ;
  • Une offre d’engagement mieux adaptée à la variété des modes de vie (urbains/ruraux, étudiants/vie active, mobilité géographique) ;
  • Une ambition haute : être apte à couvrir si nécessaire le contrat opérationnel "territoire national" et à s’engager à terme au-delà de la fonction protection".

Dans des auditions parlementaires qui suivirent la publication (notamment en juin 2020), le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Thierry Burkhard, a précisé l’état de la réflexion sur le sujet du rôle envisageable pour les réserves : "soit la maintenir dans des missions de sécurisation du territoire, soit lui demander de faire quelque chose du type de la défense opérationnelle du territoire - ce qui nécessiterait de la former à d’autres missions, comme se battre contre un ennemi infiltré, des parachutistes, par exemple, ou défendre des points sensibles - soit être intégrée pour partie dans la relève des unités engagées dans un combat de haute intensité. […] Mais si des unités de réservistes devaient être engagées en opération en haute intensité, il faudrait les former et les équiper comme des soldats d’active, ce qui devrait être pris en compte dans la Loi de Programmation Militaire (LPM) suivante. Pour l’heure, la LPM actuelle ne le prévoit pas". Ayant rappelé en préambule que : "Faute de moyens suffisants, il convient d’agir successivement. L’objectif à court terme est la remontée en puissance de l’armée d’active et c’est là-dessus que je fais porter mon effort. Dans cet intervalle, le meilleur appui que puisse m’apporter la réserve, c’est de continuer à fonctionner durant deux à trois ans en remplissant avec l’armée d’active les mêmes missions qu’aujourd’hui. Ce délai permettra de réfléchir au rôle qu’elle sera amenée à jouer dans un conflit de haute intensité".

lundi 8 février 2021

L’imprévisibilité comme facteur de supériorité opérationnelle - De l’intérêt pour l’armée de Terre de retrouver le sens de l’embrouille ?

Les adversaires présents et futurs de l’armée de Terre française liraient en elle comme dans un livre ouvert. Ils pourraient, sans trop d’efforts, avoir des éléments de réponses aux questions qui, quand, où et comment la concernant. Si l’imprévisibilité tactique (via la surprise, la déception, l’intoxication…) serait encore parfois atteignable (et mise en œuvre dans les opérations actuelles), l’imprévisibilité, comme difficulté à prédire des intentions et des actions, de niveau opératif ou stratégique, lui manquerait. Une ambition à retrouver, parmi d’autres, pour obtenir un état de sidération, qui permet, au moins un temps, de prendre et maintenir l’initiative, pour faciliter l’imposition de sa volonté.
 

Voilà l’intention, écrite dans le programme, donc prévisible, du colloque annuel du Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC). Colloque s’inscrivant dans des réflexions menées depuis quelques temps qui devraient déboucher par la publication à venir du nouveau "Concept d’emploi des forces terrestres", nouvelle offre stratégique de la composante terrestre, prévu avant l’été 2021 (en lien avec le nouveau "Concept d’emploi des forces", validé lui par le chef d’état-major des armées (CEMA) fin 2020). Prenant en compte évolutions et invariants de l’environnement stratégique, les forces terrestres doivent ainsi proposer une adaptation de leur contribution, en lien avec leur place particulière de forces menantes agissantes au sol ou vers le sol, là où s’affrontent les ultimes volontés.

Entre profonde prédictibilité structurelle et aversion à la ruse mal perçue

Cette non-imprévisibilité (le postulat de départ, difficilement niable, étant que l’armée de Terre et en partie les autres armées, à des degrés variables sont prédictibles) serait due, notamment selon le général (2S) Guy Hubin (praticien de l’art de la guerre et penseur prolixe, dont Michael Shurkin, chercheur à la Rand Corporation, dresse récemment un intéressant portrait dans War on The Rocks), à quelques traits forts de la culture stratégique française dont : 
  • Une verticalité du commandement, qui, malgré un effort pour commander, à la française, "par l’intention", donne de la lisibilité, en remontant ou descendant la chaine de commandement - créateur et décideur, si initiative et subsidiarité ne sont pas pleinement mises en œuvre ; 
  • Une organisation homothétique très marquée des structures, avec une organisation globalement pyramidale, malgré quelques efforts d’y remédier, comme via la culture interarmes ;
  • Une manœuvre axiale : l’effort porté par les troupes amies - la concentration des moyens - est globalement dans un « cône » d’application de quelques degrés d’étendue situé « en avant », anticipable donc par les troupes ennemies, notamment du fait de la faible portée des capacités de destruction) ;
  • Une linéarité des dispositifs, avec une logique de fronts, et d’échelons avant/arrière, de postes et de sureté intérieure/extérieure, aujourd’hui encore prégnante, plus que de réseaux recomposables et donc d’approche multidirectionnelle à 360°)…

dimanche 3 janvier 2021

Au-delà de leurs vraies discrétion et humilité, ne pas les oublier. Eux et ceux qui restent.


Sergent Yvonne Huynh et brigadier Loïc Risser, morts pour la France le 2 Janvier 2021. Suite à l'explosion visant leur véhicule blindé léger (VBL) de recherche dans la région de Ménaka (Mali).
 
Rustiques dans la réalisation de leurs opérations exigeantes. Des missions longues de plusieurs jours, parfois en petits groupes de 2 véhicules ou parfois plus, risquées en étant parfois en éléments isolés, en avalant les kilomètres de mauvaises pistes dans des conditions climatiques difficiles, le plus possible hors des axes, en avant des dispositifs amis, parfois avec de longues infiltrations à pieds, en portant le lourd matériel d'acquisition de renseignement, de transmission...
 
Opérations menées de manière intensive avec un très haut taux de déploiement avec un départ en opération, voir plus, par an en moyenne, depuis plus de 15 ans. Au sein d'une unité en auto-reléve permanente sur différents théâtres (étant le seul régiment de l'armée de Terre avec ce panel de leurs capacités). Tout en assurant les déploiements de l'opération Sentinelle, la formation interne, initiale ou complémentaire en 2nde partie de carrière, une formation sélective, longue et exigeante, et l'entraînement permanent, sans relâche...