Suite à la guerre de Juillet entre les forces de défense israéliennes et le Hezbollah libanais, le colonel Michel Goya avait mis en exergue l’essoufflement, au moins économique, du modèle occidental de guerre limitée de haute technologie. Il avait calculé que la mort d’un milicien revenait à 10 million de dollars. Tout en obtenant des résultats limités : le Parti de Dieu n’est en rien moribond et il ne sera pas désarmé par le gouvernement libanais.
Les coûts globaux de la guerre menées par une coalition multinationale sont difficiles à calculer. Des estimations sont trouvables dans les rapports d’instances gouvernementales de chaque nation contributrice (ex ici). Une association de contribuables américains, qui milite pour une meilleure répartition du budget, a aussi mis en place un compteur permanent sur le coût de la guerre en Afghanistan. Chacun jugeant des résultats obtenus grâce à ces dépenses…
Des informations obtenues par le renseignement donnent des approximations sur les dépenses adverses. Le colonel Durieux expliquait que dans sa zone de responsabilité la prime de participation à un combat était de 200$ (à comparer avec un salaire mensuel d’environ 100 $) et la destruction prouvée d’un véhicule rapportait 2000$. Plus à l’Est dans la province de Khost, la mort d’un militaire rapporte 1660$ et la capture d’un équipement 1000$.
Une AK-47, arme de base de l’insurgé afghan, s’achète aujourd’hui pour environ 600$. Les prix sont en hausse (150$ début 2009) car les ressources se raréfient et la demande explose. Un IED coûte 10$ pièce pour les basiques et 300$ pour les sophistiqués. Les réserves monétaires ne manquent pas : péages sur les routes, impôts levés la nuit, dons circulant par le système informel de paiement Hawala, et pour environ 15%, de l’argent de la drogue.
Il faut relever que la traditionnelle offensive estivale des Taliban, appelée opération Al-Faath, a débuté plus tôt en 2010 car la récolte du pavot a été terminée fin avril (du fait d’un hiver clément). Si les Taliban ne sont pas en soit des producteurs, ils s’occupent de la protection des ateliers, des champs, du transport et prélèvent donc en échange des taxes leur permettant de payer les insurgés occasionnels (« foot soldiers ») et les permanents.
Cette comparaison limitée et incomplète entre le coût occidental de la guerre et les sommes dépensées par les adversaires est saisissante relevant à la fois l’asymétrie globale des moyens, des coûts et in fine des effets…
Des informations obtenues par le renseignement donnent des approximations sur les dépenses adverses. Le colonel Durieux expliquait que dans sa zone de responsabilité la prime de participation à un combat était de 200$ (à comparer avec un salaire mensuel d’environ 100 $) et la destruction prouvée d’un véhicule rapportait 2000$. Plus à l’Est dans la province de Khost, la mort d’un militaire rapporte 1660$ et la capture d’un équipement 1000$.
Une AK-47, arme de base de l’insurgé afghan, s’achète aujourd’hui pour environ 600$. Les prix sont en hausse (150$ début 2009) car les ressources se raréfient et la demande explose. Un IED coûte 10$ pièce pour les basiques et 300$ pour les sophistiqués. Les réserves monétaires ne manquent pas : péages sur les routes, impôts levés la nuit, dons circulant par le système informel de paiement Hawala, et pour environ 15%, de l’argent de la drogue.
Il faut relever que la traditionnelle offensive estivale des Taliban, appelée opération Al-Faath, a débuté plus tôt en 2010 car la récolte du pavot a été terminée fin avril (du fait d’un hiver clément). Si les Taliban ne sont pas en soit des producteurs, ils s’occupent de la protection des ateliers, des champs, du transport et prélèvent donc en échange des taxes leur permettant de payer les insurgés occasionnels (« foot soldiers ») et les permanents.
Cette comparaison limitée et incomplète entre le coût occidental de la guerre et les sommes dépensées par les adversaires est saisissante relevant à la fois l’asymétrie globale des moyens, des coûts et in fine des effets…
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