samedi 14 avril 2012

Journée d'étude - Vers une analyse du raisonnement stratégique (Paris - 30 mai 2012)

Le 30 mai 2012 à l'Ecole Militaire à Paris, le pôle "Action globale et forces terrestres " du Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Cöetquidan (CREC) organise une journée d'étude consacrée à l'analyse du raisonnement stratégique.

Le programme est disponible ici (avec notamment la présence de membres de l'Alliance Géostratégique : Michel Goya sur "Penser sous le feu" et Vincent Eiffling sur "Le dilemme des options et l'exemple de la question nucléaire iranienne").

Inscription obligatoire : raisonnement.strategique@st-cyr.terre-net.defense.gouv.fr ou au 02 90 40 40 40

La journée d’étude "Vers une analyse du raisonnement stratégique" propose de prendre pour objet de recherche la manière dont on pense les questions stratégiques plutôt que le contenu des discours produits. Si on admet que le domaine de la stratégie est structuré par les deux éléments centraux que sont le conflit et l’usage, au moins virtuel, de la violence, alors le raisonnement stratégique doit, théoriquement, intégrer ces éléments et leurs implications, logiques et pratiques.

L’antagonisme des volontés semble par exemple induire deux exigences fondamentales : la reconnaissance (et donc la recherche de la connaissance) d’un Autre pensant et agissant, et un mode de raisonnement de type interactionniste. Dans un contexte d’affrontement des volontés, l’usage de la violence, ou sa perspective, exige de même du raisonnement stratégique qu’il tienne compte du fait qu’elle n’est pas un moyen d’action anodin. Non seulement la violence est susceptible de s’abandonner à une logique d’ascension aux extrêmes, mais en plus elle a des conséquences psychologiques et symboliques sur les acteurs des conflits, combattants ou non, dont la portée s’évalue à l’aune de systèmes normatifs variables et qu’il s’agit, autant que possible, d’anticiper. La prise en compte et le traitement de ces implications posent pourtant des difficultés importantes dans nombre d’analyses, produites par des théoriciens ou des praticiens, aussi bien aux “niveaux” dits stratégique, opératif, ou tactique.

La journée d’étude se propose, par des études de cas ou des analyses plus généralistes, de contribuer à la démarche consistant à essayer de comprendre pourquoi ces négligences sont récurrentes. A quels obstacles le raisonnement stratégique se heurte-t-il pour penser l’Autre et la violence ?

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