2. Nos priorités.
Sans « hiérarchie formelle » même si définition d’une hiérarchie informelle redondante : UE (souveraineté partagée et valeurs communes), régions proches (Russie, « une voie singulière » mais « hélas » dépendance, l’Est et Maghreb), États-Unis (« relation en restauration »), Afrique (accords à redéfinir) et Moyen Orient, puis le reste.
a. Assurer la sécurité, défendre et promouvoir les intérêts.
=>« La politique étrangère est le premier outil de notre sécurité extérieure ». Continuité avec le LB sur la Défense pour une vision large et prospective (pas que lors des commissions de rédaction) : lien sécurité internationale et intérieure, France comme îlot stratégique sûr mais sous la menace direct (terrorisme, ADM, pandémies) ou indirect (fragilité des états, conflits régionaux, ressources rares, environnement), inclusion des alliés dans un cadre collectif vers « l’émergence d’une culture stratégique partagée » (du travail car nécessité d’intérêts communs et même perception des menaces). Le MAEE par ses postes à l’étranger peut aider pour la fonction « connaissance et anticipation ».
« Le premier devoir de l’Etat est de protéger ses citoyens ». Intervention dans le respect de nos engagements internationaux « au cas par cas », seul si nécessaire (rare cette possibilité unilatérale) pour l’évacuation. La mission de protection doit être consolidée (un refrain lancinant : outils existants à améliorer et UE en secours dès que l’on ne peut plus seul).
L’OTAN= une nécessité et un cadre pertinent mais besoin d’évolution « pour tenir compte des progrès de la PESD ». Effort sur les capacités des Européens pour une autonomie dans une crise majeure avec 60 000 hommes : « c’est d’abord affaire de volonté » et d’acceptation d’interdépendances et de spécialisations : groupe aéronaval ou transport stratégique. Et « la France doit encourager l’Union à faire la preuve de son aptitude à assumer des opérations majeures et les risques y afférents » : calme, quand on voit les réactions (A-Stan), pas besoin d’en rajouter trop vite pour les beaux yeux de l’UE.
=>Promouvoir intérêts de l’économie et des entreprises. L’économie touchée, c’est plus grave que les atteintes à la société (!?!). Merci l’UE qui propose un cadre souvent comparé à des entités nationales : « la France appartient au premier ensemble commercial mondial ». La mondialisation modifie la relation entre le territoire national et les intérêts économiques nationaux. Action publique est multiforme dont services, défense des intérêts, amélioration de l’attractivité et de la compétitivité : « deux derniers aspects qui seront décisifs ». OR un mal français connu la R&D et l’attractivité.
La prospérité économique dépend de la capacité à exporter mais aussi à importer : or règles tronquées par nouvelles puissances non soumises aux disciplines. Les « grands contrats », importance particulière, (à cause) des barrières pour les PME : peu de relations avec les interlocuteurs, complexité administrative franco-française. La montée en puissance des fonds souverains : « le principal défi n’est pas de contrôler les investissements de ces fonds, mais de les attirer comme les autres investisseurs internationaux » (il ne faudrait pas se soumettre pour être attractif !).
Donc valoriser acquis et promouvoir une image positive grâce à l’Agence française pour les investissements internationaux (assez inconnu au bataillon). Soutenir les exportations : « la France tire globalement moins bien parti que les autres pays industrialisés de la croissance des pays émergents » car mauvaise adaptation de la spécialisation internationale et de l’orientation géographique. Or (c’est peut être le plus grave) « la France dispose d’une vaste gamme d’outils» comme 150 missions économiques.
b. Construire avec nos partenaires une Europe forte, démocratique et efficace.
=>« La France est une puissance européenne qui a un rôle moteur et cela décidera de sa place dans le monde ». Avec un débat sur l’identité et les limites du projet européen (concept puis doctrine ou l’inverse ?). Donc moins d’envolées : plus pas à pas, vers des objectifs concrets pour l’adhésion, particulièrement chez les jeunes (les vieux, on oublie ?).
« C’est en démontrant sa capacité à répondre concrètement à la mondialisation (par BCE ou l’Eurogroupe trop, très silencieux !) qu’elle saura convaincre ». Donc des réformes structurelles, la suppression de méthode peu contraignante, le recours à l’ordre juridique communautaire et au budget européen pour l’impact des nouvelles technologies (sur Internet des retards), l’innovation et l’enseignement supérieur vers excellence (bataille du Brain Drain !). Le social : « en la matière, le consensus pour l’harmonisation des règles est faible » (voir les débats du référendum en France).
Des politiques communes pour les intérêts et la société comme PAC : par soutien à la production pour la sécurité alimentaire (stratégique pour certains), prise en compte des pays en développement, un développement équilibré des territoires, et promouvoir des normes élevées. Ou la politique de cohésion et les fonds structurels : pour la solidarité sur les pays d’Europe de l’Est qui doit « s’accompagner d’une contribution des nouveaux États membres à la stratégie européenne». Un donnant-donnant ! Et des nouvelles politiques (énergie, immigration, lutte contre le changement climatique) : fin du diagnostic, action maintenant.
=>L’UE incarne une voie singulière (une deuxième voie, une troisième ?) avec le droit et le compromis. Pour stabilité des voisins : « Un investissement soutenu dont l’ampleur dépasse à l’évidence nos moyens ». En offrant « des avantages supérieurs à ceux qu’elle réserve aux Etats tiers ». Au Moyen-Orient un engagement en convergence des États-Unis (« source de déséquilibres »). Avec atouts : puissance économique et commerciale, aide publique au développement, image positive, souci d’équité et d’équilibre, et relations. « Le règlement du conflit israélo-palestinien doit figurer au premier plan » : rien que ça !
Renforcer l’identité avec la question des frontières (« l’intégration sera plus réalisable que l’Union sera définie dans ses limites » or toujours aussi peu clair avant qu’après de nouveaux critères), le Parlement européen (qui prend des décisions affectant le quotidien des citoyens), les parlements nationaux (plus impliqués), la société civile (consultée que tous les 5 ans lors d’élections), la pédagogie des débats en France : « le seul recours au référendum n’apporte pas une garantie suffisante, ni même forcément la meilleure » . Ne plus retenter un échec !
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