lundi 12 avril 2010

Les barbus ne sont pas toujours ceux que l’on imagine

Par sa nature humaine, la guerre est une activité qui perturbe les habitudes collectives même au sein des sociétés guerrières, rend caduque des imaginaires traditionnels. En Afghanistan, c’est aussi au niveau capillaire que l’image et la représentation de l’Autre sont perturbées.

Lancée en octobre 2001, Enduring Freedom (OEF) vise à mettre hors d’état de nuire Al-Qaeda et à lutter contre les régimes amis : les Taliban afghans en tête. Portant la barbe et lapidant les barbiers, ils incarnent l’ennemi. Un terroriste à une barbe et vice et versa !

Après neuf ans de combats en Afghanistan, les barbus les plus craints pas les populations locales ne sont plus les Taliban mais les forces spéciales occidentales. Pour se fondre dans le paysage local, SAS, SBS, Seal’s, Delta Force et autres FS se laissent en effet pousser la barbe.

En effet, plus qu’une coutume religieuse, la barbe est une pratique religieuse obligatoire pour chaque musulman. Ainsi dans les terres d’Islam, rares sont les hommes qui ne la portent pas. Ils sont alors des étrangers « infidèles » ou des déviants (souvent sur le plan sexuel…).

Les forces spéciales sont réputées pour agir à la marge des opérations conventionnelles, hors des directives, et sont réputées pour leur brutalité (leur mission étant d’éliminer physiquement les cadres insurgés). Conduisant à la reprise en main du général Mc Chrystal.

PS : du futur surge de geeks en Afghanistan…

Par les opérations qui s’y déroulent quotidiennement, l’Afghanistan sera sans conteste un sujet d’avenir pour les intrigues du cinéma, la littérature et d’autres arts. Beaucoup moins noble, l’Afghanistan est déjà le support du futur jeu vidéo de la série Medal of Honor (EA). Le héros principal n’est pas sans rappeler le FS de l’illustration plus haut. Jugez vous-même.

Aucun commentaire: