Le 02 janvier, le porte-parole du ministre de la Défense afghan, le général Zahiz Azimi, annonçait que les forces armées nationales afghanes n'étaient pas capables d'effectuer elles-mêmes des raids de nuit. Il manquait en particulier des hélicoptères de manoeuvre et des capteurs de renseignement.
Le 12 janvier, ce même porte-parole annonce que les forces armées nationales afghanes sont capables de mener de manière autonome ces opérations de nuit de fouille d'habitations, et cela sans les moyens de la coalition. Le seul frein à l'action des unités commando de l'ANA est pour le moment un ordre en ce sens du président Hamid Karzaï.
Sacré bond opérationnel en 10 jours... A moins que la communication sur ce sujet sensible (et régulièrement pointé du doigt pour les pertes causés) ne subisse quelques ratés...
5 commentaires:
Il ne doit s'agir que d'un problème de traduction le porte parole afghan ayant sans doute le même niveau d'anglais que moi!
Hélas, si j'en crois les journalistes afghans contactés, il n'y a pas d'erreur... Question ultra politique en ce moment les raids de nuit...
toutes les informations qui concernent l'armée afghane et notamment sa fiabilité et ses compétences passent par le filtre politique c'est sûr! Il en va de la crédibilité de la phase de transition!
D'ailleurs, question-bête: si l'équipement actuel de l'ANA (de ce qu'on peut voir d'après les reportages: kalash, rpg, treillis, casques et gilets) ne semble pas présenter de gros risques de se retrouver "en face", vu qu'ils ont sensiblement la même chose, cette armée est-elle jugée suffisamment digne de confiance par la coalition pour commencer à être équipée de moyens comme des JVN ou autres technologies, un des gros atouts de nos armées face aux Talibans? Surtout avec le dernier évènement qui a coûté la vie aux deux légionnaires?
(pas de question bête)
L'élite des unités régulières de l'armée nationale afghane est composé d'unités dites "commandos". Il y a plus ou moins un bataillon par Corps (et six Corps terrestre sur toute l'Afghanistan). En plus une composante Forces Spéciales a été formée (en partie par des Français d'ailleurs).
Ils sont aujourd'hui en pointe à la fois sur le plan opérationnel (ils accompagnent les unités de Forces Spéciales américaines, font partie des forces de réaction rapide en cas d'incidents, etc.) et sur le plan des équipements (mise à disposition d'hélicoptères, de blindés comme le M1117 ou encore les lunettes de vision de nocturne, des équipements radios, etc.).
Après, est-ce que cela se retrouve dans le camp d'en face? Pas toujours...
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