mercredi 12 novembre 2008

Dissuasion tactique ou stratégique et réévaluation des concepts.

Attention joutes verbales et secouage de neurones instructif en perspective entre Joseph Henrotin et Olivier Kempf: les sous-marins peuvent-ils être des outils de dissuasion tactique et plus largement la dissuasion peut-elle être tactique ? Rejoint-elle la fixation ?

N’étant pas là que pour compter les points et essayer de suivre, je me permettrais une petite remarque connexe à mon humble niveau. Le nouveau visage de la guerre (et non pas bien sur la nature de la guerre qui elle est immuable) n’amène t’il pas un transfert vers le bas de l’échelle (de stratégique à tactique) de différents concepts ? Je m’explique sans réellement faire de grandes théories mais avec des exemples qui prendront plus ou moins position.On parle de « caporal stratégique » pour mettre l’emphase sur le rôle joué par un seul homme agissant au cours de missions tactiques par la caisse de résonance sur les opinions des moyens modernes d’information et de communication. L’atomisation des responsabilités individuelles d’une certaine forme de guerre (appelée de quatrième génération ou non) pour les armées, ne change t’il pas alors les effets de l’action de chacun ? Réévaluant à la hausse la portée des actes. Et donc inversement descendant pour la description l’échelle vers le bas… (hum, très clair… !!!)

Le Marines à son check point qui voit une voiture foncer sur lui et qui se demande si il doit faire feu ou non, comme le pilote de Rafale qui voit sur son moniteur dans le village où il va envoyer sa bombe de 250 kg, des silhouettes qui bougent ressemblant comme deux gouttes d’eau à des paysans, va-t-il provoquer des dommages collatéraux ou va-t-il mettre hors d’état de nuire des insurgés ? Micro-succès tactique ou maxi-défaite stratégique ? Petites pierres de l’édifice stratégique, les répercussions ne sont plus les mêmes.

On parlait déjà, pour reprendre le cadre hors théâtre terrestre, de bombardier stratégique pouvant délivrer entre autres, le feu nucléaire par leur allonge partout sur la planète. Le sous-marin évoluant dans un milieu aux caractéristiques bien différentes des contraintes terrestres (distance, cache, trace…) par l’incertitude de sa position et en même temps par la connaissance des « adversaires » de sa capacité de frappe fort diversifiée (missiles de croisières vers la terre ou torpilles maritimes pour ne pas aborder les vecteurs nucléaires) participe en plus d’une possible fixation à une contrainte d’incertitude trop grande sur les succès des opérations et des intentions de l’adversaire. Est-elle tactique ? Cela dépend évidemment pas uniquement de la taille et de la valeur des éléments contraints, du théâtre, etc...

Le nucléaire ne tend-il pas à se faire tactique même, avec la réflexion sur le mini-nucléaire ? Des bombinettes devant régler techniquement mais non définitivement ,le défi posé par les groupes infra-étatiques ne possédant pas un centre de gravité à frapper aussi distinct que les états.

Les concepts sont-ils adaptables pour ne pas correspondre qu’à des situations figées et précises qui ne deviennent que quasiment uniques ? Et pour ce soir, les pensées peu précises, elles c'est sûr, de votre serviteur ne seront que partielles et peut être reprises à la lumière du jour… On creuse encore!

Aucun commentaire: