lundi 22 août 2011

La France aurait-elle un problème marketing en Libye?

Catégorie : pensées partielles et vites écrites voire non-totalement fondées...

Actuellement en Libye, autant d'hélicoptères britanniques d'attaque Apache (4) que d'hélicoptère français Tigre (3, semble-t-il) opèrent. L'armée de l'Air française dispose de plus d'appareils que la RAF pour quotidiennement mener des opérations de combat. Nos forces spéciales, avec d'autres, conseillent, encadrent et accompagnent les unités du CNT.

A la différence des Britanniques, si nous sommes autant capables de faire, nous sommes apparemment moins capables de faire connaître et reconnaître cette action.

Des membres du CNT (Conseil National de Transition) aux journalistes envoyés spéciaux sur place, tout le monde connaît les Apache pour leur action dans la dernière ligne droite vers Tripoli, parle de l'action des moyens de surveillance américains en drones (c'est un comble quand on connaît leur relatif engagement depuis le mois de mars...), etc.

Ainsi, point d'évocation du Tigre, peu de reprise dans les médias anglophones de l'action aérienne française (serait-ce seulement de "bonne guerre"?), sur-représentation de l'action militaire américaine, etc.

Guerre en Libye et oéprations combinées : AK-47 + Toyota + troupes locales au sol + Douchka + hélicoptères + avions de chasse + drones + forces spéciales
Alors ces Tigre, sont-ils absents de cette zone d'opérations sous les feux des projecteurs car la France est en charge du front de Brega/Benghazi plus à l'Est? Existe-t-il un problème marketing avec le nom de Tigre/Tiger qui n'est pas discriminant dans les moteurs de recherche, les revues de presse, etc.? Sommes-nous incapables de à la fois faire et faire connaître?

Il serait ballot de ne pas profiter de la vague de sympathie partiellement visible (drapeaux français dans les rues des villes libérées, messages de sympathie écrits sur des pancartes, etc.) créée par la juste reconnaissance de notre action. Au moins, tout ceci pourrait servir à quelque chose : à "nos intérêts" par exemple...

Cette reconnaissance à obtenir est un véritable axe de communication, non d'une communication purement opérationnelle, mais d'une communication réellement stratégique. Celle qui prépare le coup d'après auprès du plus grand nombre et non la bataille en cours à terminer. Sans doute, est-elle en marche! Gageons seulement que bientôt elle porte de ses fruits.

PS : Ces réflexions viennent sans aucun doute d'un prisme déformant médiatique causé par une sur-représentation des médias anglophones (par rapport aux médias francophones) et d'une bonne communication des armées britanniques...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Les Français sont souvent les dindons de la farce, voir la Bosnie!