jeudi 25 août 2011

Pas très "fair" : ça chambre Dassault chez EADS... (+MAJ de fin d'incident)

Les relations entre les deux groupes industriels de Défense EADS et Dassault sont loin d'être totalement amicales. Pour preuve la récente (et relative) escarmouche informationnelle à propos des relations, pas forcément enviables, de Dassault avec Kadfahi. Relations que ne manquent pas de relever EADS.

Lorsqu'un journaliste spécialisé Défense/Aéronautique de l'hebdomadaire Challenges rappelle sur son compte Twitter (@VincentLamigeon) des mauvais souvenirs pas si anciens pour Dassault, le compte corporate et com'externe d'EADS se fait un main plaisir à le retweeter (c'est à dire le reprendre).

Un journaliste de Challenges avait en effet présenté une photo datant de 2009 publiée sur le site des Observateurs de France 24 ("les journalistes citoyens"). Elle présentait une affiche avec le logo officiel de Dassault qui souhaitait un bon anniversaire à Kadhafi. Avec ironie, le journaliste voulait avoir un poster de cette pièce désormais historique.

En le reprenant sur un compte officiel, EADS est sans doute bien conscient de ce qu'il fait : c'est à dire rappeler des "liaisons dangereuses" à un de ses concurrents. En effet, aujourd'hui, il est de mauvais ton d'avoir fait des affaires avec celui qui est devenu l'ennemi public numéro 1 en Libye et donc la tête est mise à prix à 1,7 millions de $.
L'opération à plusieurs bandes est évidemment possible. Mais force est de constater que le récent contrat du ministère de la Défense pour des drones Dassault (le journaliste n'en étant pas un fervent défenseur cf. lien) plutôt qu'EADS passe apparemment mal. Surtout quand EADS rappelle deux tweets avant que son drone Harfang vient d'effectuer un premier vol en Libye...

Rien de stratégique apparemment comme action, mais bonne ambiance!

MAJ1 : le retweet en question a été retiré du compte Twitter @EADSpress (cf. image). Sans aucun doute une louable volonté de revenir à des relations plus saines suite à cette action sans doute non concertée. D'autant plus que EADS détient environ 46% du capital de Dassault. Incident clôt, avec des conséquences espérons-le limitées.

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