vendredi 2 septembre 2011

Marché de l'armement et distorsion de concurrence

Secteur singulier s'il en est car touchant directement aux attributions régaliennes des États, le marché de l'armement n'est pas à l'abri de mesures de distorsion de concurrence dans les affaires économiques.

Ces procédés sont parfois camouflés sous des prétextes géopolitiques ou diplomatiques, alors bien utiles pour ceux qui font appel à eux, mais qui ne résistent pas longtemps à l'étude approfondie de leur véritable raison d'être.

Soulevant cette problématique parfois négligée par les commentateurs, Bertrand Slaski, analyste des questions de Défense, nous autorise à reprendre sa tribune publiée le 19 juillet 2011 sur par Les Échos. Nous le remercions.

Il est intéressant d'observer que pendant que la presse anglo-saxonne revient largement – un peu trop peut être ? – sur les critiques de certains partis politiques allemands s’opposant à une vente de chars Leopard 2 à l’Arabie saoudite, la notification de la DSCA (Defense Security Cooperation Agency) auprès du Congrès concernant la vente éventuelle de quelques 125 chars M1A1 Abrams à Égypte passe quant à elle quasiment inaperçue…

Pourtant, la situation dans ce pays majeur de l’Afrique du Nord, qui vient de connaitre une révolution dont on attend d’ailleurs toujours la fin, n’a rien à envier à celle de l’Arabie saoudite, bien au contraire.

Le Royaume saoudien s’est en effet distingué jusqu’ici par sa capacité à préserver son équilibre intérieur. Il s’engage également activement dans la région pour maintenir, tant que faire se peut, sa stabilité, la situation au Bahreïn et surtout au Yémen étant clairement préoccupante, sans parler de celle de l’Irak « pacifié » depuis le départ des troupes américaines.

En Égypte, malgré la présence de l’armée, amenant à croire en une certaine forme de continuité dans la conduite de la politique du pays depuis le départ du raïs, force est de constater que la situation reste encore très confuse et à l’issue politique incertaine.
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1 commentaire:

Electrosphère a dit…

F.,

S'il te plaît, sois un peu réaliste, oublie un peu le temps médiatique. Une révolution (comme une guerre) à une épaisseur historique et de nombreux facteurs imprévisibles... propre à toute société en transition.

La VIème République n'est pas apparue du jour au lendemain. L'Europe centrale/orientale a mis une bonne décennie voire plus pour sortir (douloureusement) de l'ère communiste. Idem pour l'Afrique du sud avec l'apartheid.

L'Egypte est en transition et donc nécessairement instable. L'Arabie Saoudite est une dictature rigoriste invivable... a fortiori pour des gars comme et toi. Ce que ne sera probablement plus l'Egypte dans les années à venir. En vantant la stabilité ou plutôt la sclérose d'un pays ou d'une région sous la férule de tyrannies théocratiques pour des motifs uniquement sécuritaires, tu éludes les aspirations des peuples à cette démocratie... dont tu bénéficies suffisamment pour tenir un blog. Je ne t'apprendrais rien sur la triste condition des blogueurs dans la péninsule arabe.

Cordialement