Je n'y suis pour rien, cela ne fait aucun doute. Néanmoins, je suis heureux de lire la tribune du général (2S) Desportes dans Le Figaro d'aujourd'hui (réservée aux abonnés). Il revient, avec beaucoup plus de brio que moi, sur l'emploi actuel du terme de "guerre". Quelques morceaux choisis pour parachever mon dernier billet.
Appelons les choses par leur nom : ne craignons plus le terme de "guerre".
Ni la SDN, mort-née, ni l'ONU, fille d'un nouvel espoir, n'ont pu, bien sûr, tuer la guerre, parce que si la guerre tue, elle ne meurt pas. [...] Au contraire, elle se répand et se renforce aujourd'hui d'avoir été, un temps, contenue.
Puisque l'éthique et la nouvelle transparence du monde contraignent l'usage destructeur des armes classiques, la guerre s'est placée "hors limites" pour contourner la puissance militaire : "guerre contre le terrorisme", où la dissymétrie peine contre l'asymétrie; "guerre économique", utilisant l'arme de la monnaie pour conquérir de nouveaux marchés, usant de l'espionnage industriel organisé par les États ou les grands groupes, faisant du commerce international un véritable "combat"; "cyberguerre" désorganisant les marchés financiers ou perçant les secrets de défense les mieux gardés; "guerre de l'information" pour manipuler la psychologie des marchés et des foules; "guerres virtuelles", univers des adolescents accrochés à leurs consoles; "guerres des banlieues", avec de véritables embuscades militaires.
Ne nous berçons pas d'illusions : si la guerre est notre passé, si elle est notre présent, elle est aussi notre futur.
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