Mars Attaque (toujours en recherche d'emploi : I need you !) remercie Bernard Fontaine, directeur de recherche émérite au CNRS et auteur d’un ouvrage sur les armes à énergie dirigée paru récemment chez L’Harmattan (commande possible en version papier ou numérique), d’avoir accepté de répondre à quelques questions.
Votre ouvrage traite des armes à énergie dirigée. Tout d’abord qu’est ce que c’est ?
On considère généralement qu’une arme est à énergie dirigée lorsque l’action de cette arme est produite par un faisceau d’ondes électromagnétiques qui se propage à la vitesse de la lumière avec une grande directivité et qui peut être concentré sur une cible à grande distance. Ce type d’arme répond ainsi à une demande permanente des militaires : toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus fort. On peut rajouter : toujours plus précis (pour réduire les dégâts collatéraux) et toujours plus économique.
Il s’agit essentiellement des différents types de lasers et des faisceaux de microondes. On considère aussi les faisceaux de particules (protons, neutrons, particules alpha, etc.) comme de l’énergie dirigée du fait de leur directivité et de leur capacité à être concentrés à distance bien qu’il ne s’agisse pas d’un rayonnement électromagnétique. Par extension, on considère les canons à rail électromagnétiques comme de l’énergie dirigée bien que l’obus ou le missile lancé soit généralement à effet cinétique sur la cible, car dans ce cas l’action du lanceur est basée sur de l’énergie électromagnétique. On utilise, pour le lancement du projectile, les forces de Laplace engendrées par une combinaison de champs EM pulsés, contrairement aux méthodes classiques basées sur des réactions chimiques.
Vous sous-titrez votre ouvrage : "du mythe à la réalité ?" Avec un point d’interrogation. Nous en serions donc encore seulement aux hypothèses ou alors des applications sont-elles déjà opérationnelles ?
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