vendredi 4 mars 2011

France – Russie : quelle alliance est entrain de se dessiner ?

Je rebondis brièvement (emploi du temps oblige...) sur le compte-rendu paru sur EGEA à propos d'un partenariat France-Russie.

L’actualité industrielle et de défense bruisse de rumeurs sur le possible achat par la Russie de véhicules blindés légers (VBL) de la marque Panhard par les forces de sécurité du ministère de l'Intérieur pour la sécurité des Jeux Olympiques d'hiver en 2014. Il est aussi question de la fourniture de systèmes du fantassin du futur FELIN de Sagem pour équiper une partie des forces armées (énorme marché quand on pense au nombre d'hommes dans les rangs...).

Et bien sûr, nous n'oublions pas (malgré les discussions mouvementées autour des prix) la vente faite contre les vents et marées otaniennes des bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral. De plus en plus, l'armée russe achète donc français. Sans doute, aidée par des coopérations anciennes (les lecteurs souvent plus avertis que moi peuvent être au courant d'événements plus récents) entre les deux armées (échanges entre des régiments de parachutistes français et russes en particulier).

Tout en sachant que de telles annonces doivent être prises avec prudence alors que tout le monde sait et se souvient des multiples péripéties entourant la signature de chaque grand contrat d'armement.

Quoiqu'il en soit, seraient-ce les signaux faibles d’une possible communauté d’intérêts (au moins dans le secteur stratégique de la défense et de la diplomatie) entre la France et la Russie? Pouvant potentiellement déboucher sur quelque chose de plus formelle alors que le bilatéral connait actuellement en France une nouvelle jeunesse. N'oublions pas non plus le fait qu'en Libye, lorsque l'ambassade de France est récemment rapatriée sous la pression des événements, elle se fait représenter sur place par l'ambassade russe.

Ainsi, si cette opportunité existe, ne la gâchons pas en veillant à la réciprocité et à la franchise de chacun des acteurs. Comme le rapporte Olivier Kempf, il y a dans l'histoire franco-russe des phases mutuelles d'attirance et de répulsion. Une fenêtre de tir existe actuellement, ne la négligeons pas pour bâtir quelque chose de solide et de potentiellement influent.

Et vous chers lecteurs qu'en pensez-vous? Est-ce une vue de l'esprit ou une réalité ? Une opportunité ou une menace ? Un petit ou un grand coup ? Faut-il aller plus loin ou se limiter à du ponctuel ?

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