C’est un double coup réussi que réalisent Les Editions Pierre de Taillac en publiant « Béret vert » du Commandant Philippe Kieffer. Ou plutôt en republiant un ouvrage paru pour la première fois en 1948, et qui a connu plusieurs modifications substantielles de la part de son auteur lors des premières rééditions.
Cet ouvrage, à succès, est écrit à l'époque pour participer à l’édification du mythe de ces Français, combattants très entrainés, aux visages noircis, portant un béret vert et qui ont participé au Débarquement le 6 juin 1944 dans les premières vagues (ou presque, comme le rappelle d'ailleurs l'ouvrage). Ils le font après avoir suivi un rude entraînement au camp écossais d'Archnacarry, menés des raids de sondage (ou de reconnaissance) sur les côtes françaises et européennes les mois précédents, et gagnés leur place dans les plans des Alliés pour le Jour J. Comme ils le feront lorsqu'il faudra, après les semaines de combats en Normandie, participer aux opérations au Pays-Bas en novembre 1944, sur l'île de Walcheren.
Il y a donc ce témoignage de première main de la part du chef de ces commandos français, banquier devenu chef de guerre entraînant ses hommes dans des opérations dont beaucoup ne reviendront pas ou fortement marqués dans leurs chairs. Un récit écrit quelques mois après les faits avec ses informations extrêmement précises entre souvenirs personnels et collectifs, mais aussi ses biais, ses manques conscients ou non, etc. Il y a ainsi dans cette édition de solides ajouts critiques, au moins aussi nombreux que le texte du récit en tant que tel, permettant une mise en perspective précise et précieuse de ce témoignage. un témoignage à la portée encore contemporaine dans la filiation des actuelles unités de commandos marine français avec ces hommes du Jour J.
Ce travail minutieux de comparaison entre les versions du récit, de recoupement des informations, de comblement des manques, de correction des erreurs et d’explications didactique des faits et gestes de la petite histoire dans la grande histoire est l’œuvre de Benjamin Massieu. Il est l’auteur reconnu de quelques ouvrages de références sur Philippe Kieffer en personne, ainsi que sur l’unité qu’il commande, avec avoir réalisé un travail minutieux d'historien de recoupement des archives et des témoignages.
L’équilibre entre le récit, enlevé, de ces opérations marquantes, et le travail d’historien, n’empêche pas au final une lecture fluide, ce qui n'est pas le moindre des défis à relever. Pour une lecture particulièrement pertinente à quelques semaines du 80ème anniversaire des événements narrés dans l'ouvrage.
Ce travail minutieux de comparaison entre les versions du récit, de recoupement des informations, de comblement des manques, de correction des erreurs et d’explications didactique des faits et gestes de la petite histoire dans la grande histoire est l’œuvre de Benjamin Massieu. Il est l’auteur reconnu de quelques ouvrages de références sur Philippe Kieffer en personne, ainsi que sur l’unité qu’il commande, avec avoir réalisé un travail minutieux d'historien de recoupement des archives et des témoignages.
L’équilibre entre le récit, enlevé, de ces opérations marquantes, et le travail d’historien, n’empêche pas au final une lecture fluide, ce qui n'est pas le moindre des défis à relever. Pour une lecture particulièrement pertinente à quelques semaines du 80ème anniversaire des événements narrés dans l'ouvrage.
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